02.5 :: 𝙇es meilleures hypothèses ne sont pas toujours les plus vraisemblables

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nda - chose promise, chose due, voici le nouveau chapitre !

c'est le dernier du point de vue d'oikawa, nous passerons donc dès la semaine prochaine à son merveilleux petit ami qui n'a pas fini d'en voir de toutes les couleurs :')
(pardon Iwaizumi)

sinon, j'espère comme toujours que vous allez bien et que vous avez passé un bel été ! bonne lecture et à la semaine prochaine :)

CHAPITRE CINQ - LES MEILLEURES HYPOTHESES NE SONT PAS TOUJOURS LES PLUS VRAISEMBLABLES
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« Et ici, vous avez le sauna. Très prisé par nos patients les plus stressés. »

Tooru jeta vaguement un regard à la pièce désignée par le drone que le guidait. Enfin, drone... Il était tant perfectionné que robot à tout faire semblait être un terme plus adéquat. Tout ce qui touchait à la santé publique était visiblement dans les bonnes grâces de ceux qui géraient les répartitions budgétaires de l'Etat. D'ordinaire, il aurait été on ne peut plus ravi de voir une telle installation à sa disposition, mais entre le fait qu'il se trouvait dans cet exécrable centre de thérapie et le mal de crâne qui lui vrillait la tête depuis qu'il s'était réveillé ― il n'aurait pas dû autant boire la veille, même s'il avait ingurgité moins d'alcool que d'autres fois ―, il avait du mal à y mettre de la bonne volonté.

« L'accès y est règlementé pour éviter toute source de stress. Veuillez...

― ... vous adresser au directeur pour prévoir une séance, marmonna le jeune homme aux cheveux bruns. Je sais. »

Le drone lui répétait cela depuis le début de la visite pour à peu près chaque pièce de loisir. A croire que, pour se soigner, il fallait éviter tout contact avec les autres. L'appareil ne sembla pas relever son ironie ― ce ne devait donc pas être une IA, car les dernières mises en vente sur le marché de la robotique parvenaient de mieux en mieux à saisir tout ce qui relevait de l'ironie et du sarcasme.

« Ensuite, nous avons la salle de jeux. Ceux-ci sont choisis avec soin par notre personnel soignant pour vous apporter la quiétude dont vous avez besoin.

Merveilleux. »

Il ne parvenait pas à retenir son cynisme ce matin-là. Sans doute était-ce le trop plein d'émotions qui provoquait son manque absolu d'enthousiasme ― il allait devoir essayer d'y mettre du sien malgré tout, où son état ne s'arrangeait pas. Le psy et directeur avait été formel : pensez aux bonnes choses !

(Comme s'il ne le faisait pas déjà assez.)

« Ensuite... »

La visite se prolongea de manière interminable pendant encore une bonne demi-heure, puis le brun fut finalement autorisé à aller se reposer dans sa chambre. Il avait en fin de journée une première rencontre avec une foule de psychologues et autres experts mentaux pour essayer d'estimer les causes de la dégradation de son psycho-pass, mais il lui restait quelques heures à tuer avant cela, et il pouvait en profiter pour aménager sa chambre, histoire de se sentir au moins légèrement chez lui.

L'endroit était pourtant si austère qu'on doutait de se sentir un jour chez soi ― murs blancs, linoléum blanc, draps blancs. Tout était si blanc qu'il était difficile d'oublier qu'on se trouvait dans une clinique. Le jeune homme aux cheveux bruns allait donc commencer par décorer un peu tout cela, en rajoutant une poignée de couleurs pour égayer l'ambiance. Il utilisa pour ce faire la garde-robe qu'il avait emmené ― bien trop grande au goût des placards minuscules dans lesquels il allait avoir bien du mal à tout faire rentrer et entreprit consciencieusement de décorer sa chambre avec les vêtements qui ne rentraient pas malgré les trésors d'ingéniosité déployés pour tout caser.

S'IL NOUS ÉTAIT PERMIS DE RÊVER - 𝗵𝗮𝗶𝗸𝘆𝘂𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant