03.5 :: 𝘾ruelle(s) hésitation(s)

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nda - toutes mes excuses pour le léger retard, j'ai manqué de temps pour relire le chapitre ! bonne lecture :)

CHAPITRE CINQ CRUELLE(S) HÉSITATION(S)

Asahi ne savait pas exactement quoi faire avec l'information qu'il avait désormais en sa possession. Il n'avait aucune preuve de ce qu'il avançait, et peut-être qu'il confondait simplement... Mais il repensait à ce jour-là, à l'empressement avec lequel Nishinoya avait rangé le bracelet quand il était tombé alors qu'il quittait le bureau de leur unité en faisant de larges mouvements, et à l'attitude clairement réticente qu'il avait depuis que son passé avec Ryunosuke Tanaka avait été mis sur la table.

D'un autre côté, il était normal que l'exécuteur ne soit pas très enthousiaste à l'idée d'admettre que son ami d'enfance était désormais un criminel recherché. Il ignorait quelle relation ils avaient entretenu autrefois, mais il n'était pas difficile d'imaginer que jamais Nishinoya n'aurait imaginé que son ami de collège ait pu devenir un criminel dormant à son tour, au lieu de vivre la vie paisible à laquelle il avait droit en tant que citoyen modèle de Sybille.

Il était donc difficile pour lui de réellement prouver que Nishinoya en savait plus qu'il ne le disait... mais l'idée ne le quittait pas pour autant. Ils avaient abordé plus tôt l'hypothèse que quelqu'un au sein de leur société puisse aider le réseau Eitpheil à s'en sortir et ce, malgré leur statut de fugitifs. Ils l'avaient cependant balayée assez rapidement en se souvenant que les criminels dormants devaient normalement être repérés par les scanners de Sybille dès qu'ils mettaient un pied dans la rue.

Mais s'il s'agissait d'un exécuteur... Sybille ne les repérait pas comme étant des individus suspects. Ils avaient certes un facteur criminel trop élevé par rapport à la normale, mais ils étaient considérés comme des citoyens en sursis.

Il n'était donc pas impossible pour un exécuteur de prêter main forte au réseau Eitpheil.

A la nuance près que les exécuteurs étaient suivis en permanence par la puce dans leurs bracelets qu'ils ne pouvaient pas retirer ou désactiver.

Il y réfléchit une bonne partie de la nuit, avant de finalement sombrer dans le sommeil aux petites lueurs du jour. Les inspecteurs avaient décrété qu'ils avaient besoin d'une pause, et avaient mis en place un système de relais digne de leurs affaires les plus complexes. L'unité trois continuait de faire des recherches pendant que la une se reposait, puis ils inverseraient. Ils attendaient avec impatience des nouvelles de l'unité deux, partie interpeller un membre d'Eitpheil, mais n'avaient pas été contactés pour le moment.

Sa nuit fut courte malgré l'opportunité qu'il avait de se reposer : lorsqu'ils relayèrent l'unité trois, il avait encore des cernes sous les yeux et n'aurait pas craché sur quelques heures de sommeil en plus. Il avait néanmoins l'habitude de ne pas beaucoup dormir ― son anxiété l'avait tenu éveillé bien des fois quand il était au lycée, et le faisait encore parfois ― aussi, il se servit simplement une grande tasse de café dans l'espoir que cela le réveillerait.

Rien n'avait bougé dans la nuit. La ville était calme, en apparence du moins. Asahi avait appris à ne jamais baisser sa garde, surtout pas quand l'atmosphère était si pesante. Aucun orage n'était annoncé prochainement ; pourtant, l'ambiance partout était lourde. Asahi s'en rendit compte lorsqu'il partit en pause plus tard dans la journée, alors qu'il prenait l'air sur une des terrasses de leur bâtiment.

« Vous en voulez inspecteur ? » La voix de Nishinoya le tira de ses pensées et le fit sursauter ― il ne s'attendait pas à ce que ce soit l'exécuteur qui le rejoigne alors qu'il se rafraîchissait les idées. Le jeune homme lui tendait une cannette d'une quelconque boisson énergisante récupérée sur l'un des distributeurs dans le hall de l'étage. « La machine m'en a donné deux, ajouta-t-il. Je vous l'offre.

S'IL NOUS ÉTAIT PERMIS DE RÊVER - 𝗵𝗮𝗶𝗸𝘆𝘂𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant