A la porte de ton cœur - Chroniques de nos Cœurs Tome 1

Chapitre 60 - ELENA

Josh m'attira contre lui alors que le sommeil s'apprêtait à m'emporter. Sentir son corps contre le mien était un soulagement. Je retrouvais ma place dans ses bras. Je me lovai un peu plus contre lui, espérant comprendre bientôt son attitude.

Il était parti en rage à cause de ce maudit texto, mais quand je lui avais apporté la preuve de son absence de fondement, il avait persisté. Je m'étais sentie humiliée. Devoir montrer les messages était déjà un effort en soi. J'avais été prête à le faire pour le rassurer, mais il avait balayé ça en me traitant de menteuse. Ensuite, je l'avais vu flirter avec la plupart des célibataires de la soirée, sans oublier Donna. Elles étaient toutes après lui évidemment. Il était tellement beau tout de noir vêtu. Élégant, sexy. Ses cheveux coiffés et fraichement coupés lui donnaient un air plus apprêté que d'ordinaire.

Et puis, je l'avais vu parler avec mon père. Il m'avait défendue auprès d'Elliot alors que personne d'autre n'osait. Enfin, il était venu me dire au revoir, posant ses lèvres sur ma joue. Cette attitude ambigüe m'avait perturbée.

En arrivant chez lui furieuse, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il me propose de dormir à ses côtés. Je ne comprenais plus rien. J'espérais avoir des réponses le lendemain.

Je me réveillai dans les bras de Josh. Je le sentais contre moi. Son bras enserrait ma taille alors que ma tête était appuyée sur son torse. J'écoutais sa respiration lente et régulière, désireuse de profiter encore un peu de cet instant avant son réveil. Je caressai du bout du doigt son ventre puis traçai le contour de ses côtes. Je remontai jusqu'à sa clavicule pour atteindre ensuite son épaule. Il attrapa vivement ma main, me faisant légèrement sursauter.

— Qu'est-ce que tu fais ? chuchota-t-il.

Je ne répondis pas. Je ne voulais pas qu'il pense que je n'étais plus fâchée, car je l'étais. Il m'avait fait mal.

Il me prit dans ses bras, écrasant mon corps contre le sien. J'aurais voulu faire durer cette étreinte, mais je le repoussai doucement en levant la tête pour le regarder. Il avait les yeux embués de sommeil et les cheveux dans tous les sens.

— Tu as profité de la situation, grommelai-je.

— Tu aurais pu me demander de dormir dans le canapé, dit-il.

Merde.

Je n'y avais même pas pensé. À présent, son contact me brûlait. J'avais envie de lui, là, maintenant. Il m'avait manqué.

— Oui, j'aurais dû.

Il déposa un baiser sur mon front, puis sur ma joue et enfin sur mes lèvres. J'entrouvris les miennes pour laisser un passage à sa langue et nous nous embrassâmes longuement. Il en profita pour retrouver le contact de mon corps contre le sien. Ses baisers se firent plus pressants, sa main palpant ma fesse. Je sentais son érection contre ma hanche. Je ne parvenais plus à penser. Je commençais à ourler mes hanches pour me frotter contre lui. Ses baisers descendirent dans mon cou, sur ma gorge pour atteindre ma poitrine à travers le T-shirt. C'était si bon de le retrouver.

— Josh arrête, tu as promis, murmurai-je, pleine de désir.

— J'ai promis pas de sexe.

Son souffle contre mon téton me provoqua un plaisir doux. Je repris mes esprits pour le repousser plus vivement.

— Pas de baisers Josh. Tu en as perdu le droit lorsque tu es parti sans te retourner.

Il releva la tête, me présentant un regard triste.

— Tu as raison. Viens, je vais faire du café.

Il enfila un short et je lui suivis à la cuisine.

— Alors ? dis-je, les bras croisés sur la poitrine tandis que la cafetière déversait le breuvage dans un mug noir.