A la porte de ton cœur - Chroniques de nos Cœurs Tome 1

Chapitre 47 - JOSH

Lorsque les filles allèrent danser, je laissai Dan et Tom les accompagner malgré l'insistance de mes amis pour que je me joigne à eux. J'allai au bar commander une bière quand tout à coup, une main se posa sur mon bras. Mon regard atterrit sur un joli visage encadré par des cheveux courts : Taylor.

— Salut, tu te souviens de moi ? dit-elle avec un immense sourire.

— Salut, Taylor c'est bien ça ?

L'occasion était trop belle. Taylor arrivait à point nommé pour me permettre de tuer dans l'œuf les interrogations de mes amis.

— Tu bois quelque chose ? proposai-je.

— Je veux bien une bière, répondit-elle.

Je sollicitai Franck qui me fit un clin d'œil appuyé.

La lourdeur...

— Comment se passent les cours de danse ? demanda-t-elle

— Figure-toi que ma prof a disparu, soupirai-je avec un air faussement affligé.

— C'est pas vrai !

— Je t'assure.

— Tu n'as pas pu en trouver une autre ?

— Impossible. C'est la seule prof spécialisée dans les cas désespérés de tout Manhattan.

Taylor éclata d'un rire clair, joyeux. Je jetai un coup d'œil nonchalant dans la pièce pour repérer mes amis. Julie dansait contre Tom à quelques mètres, je savais donc qu'elle m'avait vu. Parfait. Mon regard tomba sur Elena qui se trémoussait en riant avec Rory. Son jean mettait en valeur ses fesses. Lorsqu'elle levait les bras, son haut remontait pour révéler sa peau. Je serrai mes doigts autour de mon verre avant de reporter mon attention sur Taylor.

— Et avec la jolie blonde, alors ? m'interroge Taylor.

— Qui ça ?

— Ta copine, ton ex ou ta je-ne-sais-quoi, insista-t-elle.

— Non, je ne vois pas.

— D'accord, déclara-t-elle. J'en déduis que ça n'a pas évolué.

Elle s'avança pour me susurrer :

— Tu veux que je te donne un autre cours ?

Je m'amusais bien avec Taylor. Elle faisait mine de m'apprendre des bouts de chorégraphie en riant. Je rigolai moins quand elle commença à se rapprocher sérieusement de moi. D'un autre côté, je voyais Dan me faire des gestes appréciateurs, m'encourageant à continuer. Elena, elle, évitait de croiser mon regard. Elle dansait à présent avec Matt qui la faisait tournoyer à l'excès.

Aux environs de minuit, mes amis quittèrent le bar. Taylor avait entouré ses bras autour de mon cou et se collait contre moi.

— Ils sont partis sans toi, commenta-t-elle.

— Ils vont s'en sortir.

Elle approcha son visage du mien, mais j'interrompis sa tentative de baiser :

— Taylor ?

Elle soupira.

— Je sens que tu vas me mettre un stop.

— Je suis flatté que tu t'intéresses à moi, dis-je, mais ce ne serait pas juste de te prétendre que je suis disponible alors qu'en réalité j'ai une autre fille dans la tête.

— Et en plus, il fait ça bien... grommela-t-elle en relâchant son étreinte. Je ne sais pas qui c'est, mais elle a de la chance.

— Je lui dirais, ça la convaincra peut-être.

Taylor sortit mon téléphone de ma poche pour y rentrer son numéro.

— Si elle n'est pas convaincue, appelle-moi, souffla-t-elle à mon oreille.

Je quittai le Triple pour me diriger directement chez Elena. La distance qu'elle m'avait imposée au cours de cette soirée me mettait mal à l'aise. Et puis, je me sentais mal d'avoir plus flirté avec une autre fille sous ses yeux.

Dans l'ascenseur de son immeuble, je repensai au discours de Nathan. Je savais qu'il avait raison, mais c'était plus fort que moi. Je ne pouvais pas me résoudre à la laisser. Pas encore.

Elena ouvrit la porte et me fit entrer en souriant.

— Je ne t'attendais pas, roucoula-t-elle.

Elle me prit dans ses bras pour m'embrasser tendrement. J'étais agréablement surpris de cet accueil chaleureux.

— Tu me manquais, répondis-je.

— On vient de se quitter.

— Ce n'est pas tout à fait vrai, objectai-je. On ne s'est pas parlé de la soirée.

— Tu étais occupé, remarqua-t-elle.

— C'était juste une couverture.

Elle rit.

— Je le sais bien, gros bêta, répliqua-t-elle. Même si tu aurais pu choisir une fille qui te plait moins.

Je resserrai mon étreinte autour d'elle.

— Est-ce que tu l'as embrassée ? chuchota-t-elle.

— Non. Ça t'aurait ennuyé que je le fasse ?

— Évidemment, souffla-t-elle.

— Ça tombe bien, je ne veux embrasser personne d'autre, déclarai-je.

J'attrapai sa bouche avec la mienne, passant mes mains sous son haut pour découvrir qu'elle ne portait pas de soutien à gorge, ce qui acheva de m'enflammer. Elle fit tomber ma veste de mes épaules puis m'aida à me mettre torse nu. Ses doigts courraient sur ma peau tandis que ma langue dardait dans sa bouche. Je glissais une main dans son legging pour la caresser, et je m'aperçus qu'elle était aussi excitée que moi. Haletante, elle leva sa jambe pour la caler contre ma hanche, ouvrant un peu plus la voie à mes doigts. Elle se cambrait contre moi, m'offrant sa gorge que j'embrassais avidement. Le gémissement étouffé qui s'échappa de ses lèvres me fit perdre la tête.

Bientôt, je la pénétrais vivement contre le mur. C'était si bon d'être en elle. Je voulais la dévorer. J'amplifiai encore mes assauts et lui mordis le cou. Elle passa sa main entre nous pour se toucher et je la regardai jouir. Je continuai mes va-et-vient jusqu'à ce que l'orgasme m'emporte à mon tour.

Je la relâchai doucement puis dégageai du bout des doigts les cheveux qui barraient son visage.

— Je suis contente que tu sois venu, souffla-t-elle avec un sourire immense sur les lèvres.

Quelques instants plus tard, je m'allongeai contre elle dans son lit, mes bras enroulés autour de son corps, son odeur de vanille emplissant mes narines. J'avais oublié Nathan et ses conseils. Je ne pensais plus à John ni à Dan. J'étais bien.