15. 𝑁𝑜𝑠 𝑐ℎ𝑜𝑖𝑥.

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Je gardai mes yeux fermés pour sentir davantage la brise sur mon visage, j'étais si bien là, allongée sur l'herbe, les bras derrière la tête.
Je pus presque sentir les arômes délicats des fleurs, j'entendis les abeilles butiner les fleurs tandis le vent caressa mon visage au trait paisible.

La mort.

Aussi loin que je me souviennes ; j'ai à mainte reprise imaginer le jour où je mourrais. Dans les bas fonds, c'était par une maladie ou la famine, ou peut être par des voleurs ou des chasseurs de primes.
Et lorsque je suis arrivée dans l'armée j'aurai pensé mourir sous les mâchoire des titans, voilà comment j'avais imaginé ma mort.
Mais jamais je n'aurai imaginé être assassinée par des personnes que j'appréciais beaucoup.

Quelle ironie.

Au moment où que je me suis réveillée dans cet endroit et qu'on m'a révélé cette dure vérité, je me suis échappée aussi loin que je pouvais, j'avais paniqué comme toute personne censée.

Tout s'est déroulé bien trop vite.

Mon instinct me dictait de m'enfuir loin d'ici.
Les anciens combattants du bataillon m'avaient poursuivit pour tenter de m'arrêter dans ma panique.
Je me suis mise à courir aussi loin que je le pouvais durant des minutes qui m'avaient semblé être une éternité, j'aurai voulu m'écrouler au sol par l'essoufflement et la fatigue.

Mais ma respiration ne fut pas saccadée tandis que mes jambes n'avaient pas faibli une seule fois, j'aurai pu continuer à courir bien plus longtemps.

Seul le quartier général du bataillon me semblait familière sinon le reste m'était inconnu, les plaines verdoyantes autour de moi parsemées de quelques majestueux arbre ne me disaient rien.
Je n'étais pas à Trost, serait-ce le paradis ?
Moi qui aurait pensé aller en enfer pour mes crimes.

Mon souffle se rariffiait brutalement tandis que mes jambes devenaient molles, menaçant de chuter.
Mon coeur était sur le point d'exploser par quelque chose qui m'oppressait la cage thoracique, je m'écroulais à genoux.
J'étais prise d'une crise de panique soudaine tandis Petra arrivait pour prendre dans ses bras, afin de me bercer.

C'est à ce moment que je m'étais rendue compte que j'étais réellement morte, au final ma vie n'avais pas été des plus glorieuse et bien trop courte.
J'aurai tant aimé goutter à la liberté, connaître et voir les fameuses étendues d'eau qu'on appelait la mer.

On passait des heures à discuter de l'extérieur avec Armin, qui lui aussi veut tant découvrir. C'était l'une de mes discussions favorites avec le blond, j'ai été déçu d'apprendre que parler de l'extérieur était un sujet réellement tabou au sein des murs, vouloir découvrir l'extérieur n'était pas sans risque.

Découvrir des nouveaux horizons, des nouveaux animaux, et bien sûre une question que je veux tant savoir.
Est ce que nous sommes plus que les seuls humains sur cette terre qui doit être si grande ?

Ou si ils en restent, est ce qu'ils sont enfermés derrière des murs comme nous ?
Mais maintenant cela n'a plus d'importance, il faut oublier le passé et se rendre à l'évidence.

Je suis morte à l'âge de 20 ans. Je regrette de ne pas avoir pu révéler l'identité de Reiner et Berthold à Livai avant de mourir.

J'imagine qu'ils doivent continuer à être au bataillon à se faire passer pour les amis modèles et dévoués auprès des autres et attendre le bon moment pour enlever Eren.
Cette pensée me donnait la nausée.

Ta vie sur terre est terminée (T/P).

La phrase de Günther résonnait dans ma tête encore et encore, c'est infernal. Même si je n'ai jamais eu peur de la mort, j'aurai juste voulu vivre plus longtemps et réaliser mes rêves. Un sentiment amer d'inachevé restait omniprésente. Une part de moi me disait que rien n'était encore jouer.

  𝐿𝑎𝑑𝑦 𝐵𝑙𝑜𝑜𝑑. 𝚃𝚘𝚖𝚎 1 (Lɪᴠᴀɪ X Rᴇᴀᴅᴇʀ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant