20. 𝑅𝑒́𝑣𝑒́𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠

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Mes paupières s'ouvrirent lentement, j'imergeai difficilement de mon sommeil réveillée par la lumière du jour. Je bougeai dans mon lit en grognant d'agacement, je fus courbaturée de la tête au pied.

Génial.

Je m'assis sur le lit qui dégageait une douce odeur de lessive et de lavande, je frottai mes paupières encore alourdies.
Mes yeux s'étaient écarquillés de surprise en constatant que j'étais dans une chambre qui m'était inconnue, mais en remarquant la propreté irréprochable et mes souvenirs.
Je déduis rapidement que je devais me retrouver dans la chambre de Livaï.
Une bouffée de chaleur irradia mes pauvres joues tandis que je cachai mon visage entre mes mains, morte de honte.

En général les soldats évacuaient leurs émotions en silence et hors de la vue des autres afin de se montrer fort au yeux du bataillon.

Mais moi j'avais exactement fait le contraire, en pleurant devant l'un des hommes les plus intimidant d'entre ces murs.
Et la cerise sur le gâteau, il m'avait réconforté alors que je pleurais comme une gosse devant lui.
J'avais perdu le peu de fierté qui me restait.

Je tournai mon regard confus vers sa table de chevet en bois vernis pour voir un papier blanc déposé à mon intention. Je saisis la feuille commençant à lire cette belle écriture.

"Je suis parti voir Erwin et régler quelque affaires, prends une douche tu empestes la mort.
Je t'ai déposé des affaires sur la chaise et n'oublie pas de changer mes draps merdeuse.
Je veux que tout reste propre."

Je souris bêtement en le déposant et pris des affaires qu'il avait sûrement dû prendre dans mon armoire.
Je rentrai très mal à l'aise dans sa salle d'eau, elle était assez petite mais fonctionnelle.
J'étouffai un cri de frayeur en regardant une présence à côté de moi.
Mais je me rendis compte que c'était mon reflet dans le miroir.
Je me faisais peur à moi même, c'était exaspérant.
Je ressemblai à un épouvantail avec les cheveux en bataille.

Mes yeux furent encore bouffis de la vieille à mon plus grand damne, je me demandai comment j'eus pû m'endormir en portant cette tenue immonde et souillée par le sang et de boue. Je m'empressai de rentrer hâtivement dans sa douche et lâchai un soupir de soulagement en sentant l'eau chaude qui caressa chaque parcelles de peau recouverte de sang séché.
Je frottai énergiquement ma peau pour enlever les plus infimes résidurs de saleté, ce fut sans nul doute l'une des premières fois que je pris ma douche aussi longtemps. Et l'une des plus plaisantes...

Au moment où que l'eau redevint transparente, je sortis de la douche en me sentant revigorée et propre...
Une fois habillée je nettoyai sa salle de bain et refis son lit. Je partis de sa chambre n'ayant aucune envie d'abuser de son hospitalité plus longtemps, je dus reconnaître que c'était une autre occasion pour fuir au plus vite et éviter de le voir.
Mais au moment même où que je pénétrai dans son bureau il arriva en refermant la porte, me regardant avec calme.
Ma gorge se serra tandis que les battements de mon coeur s'accélèrèrent de seconde en seconde.

– Je vous remercie Caporal, remerciai-je doucement en fuyant son regard perçant.

Je ne pourrai plus jamais le regarder en face après ce qui c'était passé hier soir.

– Livaï.

Je levai ma tête en arquant un sourcils interrogatif, mon estomac se serra alors que je répondis du tac au tac :

– Merci, je sais comment vous vous appelez Caporal.

Il fronça les sourcils visiblement agacé par ma réponse et déclara d'un ton sec :

– C'est pas là où je voulais en venir espèce d'abrutie. Lorsque nous sommes seuls, appelles-moi par mon prénom et tutoies-moi.

– Ha pardon j'ai mal compris. En même tant vous vous êtes pas très bien exprimé, ripostai-je.

  𝐿𝑎𝑑𝑦 𝐵𝑙𝑜𝑜𝑑. 𝚃𝚘𝚖𝚎 1 (Lɪᴠᴀɪ X Rᴇᴀᴅᴇʀ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant