71. 𝑃ℎ𝑒́𝑛𝑖𝑥.

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Une pression aussi légère qu'une plume se pressa contre ma joue, les lumières du soleil réchauffèrent mon visage et traversèrent la fine barrière de mes paupières.
Lentement, j'ouvris mes yeux lourd pour voir un plafond en bois. Une délicate odeur de lavande mélangée à du désinfectant se dégageait de cette pièce laissant les lumières du soleil matinal passer.
Cette sensation m'avait tant manqué que je me retenais de ne pas pleurer. Je bougeai légèrement en sentant une lourde douleur dans mon dos, j'étais allongée sur un matelas confortable.
Je me sentais bien. Si bien.

C'était ça le paradis ?

Je tournai ma tête et regardai avec incrédulité et une incompréhension totale une petite fille entrain de me fixer avec curiosité et excitation.

C'est quoi ça ?

– Tu t'appelles comment ? Moi c'est Mia ! Fit la petite gaiement.

Je la regardai étonnée, voulant bouger mais mes mains restèrent bloquées, je descendis mes yeux pour voir qu'elles étaient attachées au lit par des liens serrés. Ne pourrais-je jamais être libre ?
Je regardai la pièce dans laquelle j'étais, c'était une chambre sobre avec une commode, une chaise et une table de chevet, rien d'anormal jusque là.

– (T/P), où sommes nous Mia ? Je répondis doucement en essayant de m'assoir.

Les mains dans le dos, elle se dandina avec excitation en disant d'une voix fluette et rigola :

– Chez ma maman et moi ! Elle m'a dit de ne pas venir te voir mais j'étais trop curieuse.

Je fus déstabilisée en ne comprenant pas où j'étais, est ce que j'étais même encore en vie ? Peut-être que c'était un rêve... Ou cette petite était un ange et que j'étais morte...

– Mia qu'est ce que je t'ai dit, s'éleva une voix que je reconnus immédiatement.

La petite brune probablement âgée de 6 ans se retourna vers Carmen qui avait les poings sur ses hanches regardant la petite avec sévérité, je restai figée en voyant malgré tout une certaine affection envers la bambine. Ma mâchoire se décrocha bien trop étonnée pour pouvoir dire quelque chose, j'imaginais toute les possibilités hormis celle là.

– Pardon Maman, fit la petite avec une moue confuse.

Je la regardai sans rien dire, la petite fille au cheveux mi long partir en direction de sa mère avec une peluche entre ses petites mains. Carmen s'agenouilla devant sa fille qui possédait la même couleur que ses cheveux en déposant un léger baiser sur sa joue.

– Vas te préparer ma chérie, Nany va arriver te chercher pour aller à l'école.

La petite embrassa tendrement la joue de Carmen en partant à toute hâte. Je n'avais jamais vu une expression aussi douce sur le visage d'habitude dur et impénétrable de la femme qui m'avait élevé. Le Faucon referma la porte derrière nous, les traits fins de son visage se durcit légèrement tandis que je demandais :

– Pourquoi je suis ici ? C'était quoi le truc que tu m'as fait avaler ?

Elle s'assit sur la chaise et m'informa sérieusement :

– C'est une tétrodotoxine. J'ai mis la juste dose pour faire croire à ta mort, ton pouls était imperceptible pour eux même pour le scientifique. Après cela j'ai demandé d'avoir ton "corps" en prétextant que je voulais t'enterrer dignement. Par la suite je t'ai amené ici et j'ai soigné tes blessures.

Je la fixai avec méfiance durant de longues minutes en essayant de savoir si elle me mentait ou si c'était l'un de leurs tests. Mais la vérité se lisait sur son visage, et le fait qu'elle m'avait soigné me poussait à lui faire confiance. Est ce que j'avais le choix même ?

  𝐿𝑎𝑑𝑦 𝐵𝑙𝑜𝑜𝑑. 𝚃𝚘𝚖𝚎 1 (Lɪᴠᴀɪ X Rᴇᴀᴅᴇʀ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant