57. 𝐿𝑎 𝑝𝑟𝑜𝑚𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑖𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡.

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La fine barrière de mes paupières se leva doucement et lentement.
J'eus l'impression d'avoir des morceaux de verres dans ma gorge tellement elle était sèche. Je me sentais nauséeuse et complètement lessivée.

Difficilement je me redressai en constatant que j'étais dans un pull m'arrivant aux genoux, ce dernier fut extrêmement épais, il me permit de me garder au chaud. Ma jambe me sembla beaucoup moins douloureuse comparée à avant, je retirai le draps anormalement sec et retroussai le pull en examinant le bandage blanc immaculé qui recouvrit ma cuisse.

–Alors bien dormi la belle au bois dormant ?

Je tournai vivement ma tête vers cette voix douce et remarquai Hanji, assise sur une chaise tandis que Livaï mit des bûches dans la cuisinière à bois.
J'entre-ouvris la bouche mais aucun son ne sortit de mes lèvres gercées, j'étais vraiment heureuse de les revoir, leurs présences m'avaient tant manqués.
Hanji me souriait avec soulagement tandis que Livaï me fixait sans rien dire.

– Heu... Bonjour ? Je fis d'une voix cassée et en enraillée.

La major se leva pour s'approcher vers moi et sans crier gare elle me prit dans ses bras, je restai figée en l'entendant dire contre moi :

– Non d'un chien tu nous as véritablement fait peur ! On était tous inquièts pour toi, même Livaï !

–Et la binoclarde lâche-la, tu l'étouffes, déclara Livaï sèchement.

– Oups pardon.

Elle me relâcha me laissant respirer à nouveau, la brune avait plus de force que je l'aurai imaginé. Livaï s'approcha de moi et m'ordonna laconique :

–Bois.

Je saisis le verre d'eau rapidement et avalai le contenu d'une traite, comme si ma vie en dépendait. Je fermai les yeux de soulagement sous le regard de Hanji et Livaï.
La brune au lunette posa sa main contre mon front en disant :

– Tu ne délires plus à cause de la fièvre, c'est déjà un bon début. Tu as perdu du poids, il va falloir que tu manges léger au début car ton métabolisme s'est fragilisé.
(T/P), nous devons savoir ce qu'il t'es arrivé exactement.

J'inspirai lentement et profondément en réunissant tout mes souvenirs et commençai d'une voix cassée.

Deux semaines auparavant.

Je frottais mes mains en soufflant, la jeune fille me souriait en se relevant péniblement et enlevait la poussière sur son uniforme militaire.

– Bien Mélissandre tu progresses de jour en jour, mais il faut que tu ais davantage d'appuie sur tes jambes. Les entraînements aux combats sont une chose mais crois moi lorsque ta vie est en danger, l'instinct prend davantage le dessus. Il faut analyser les failles de tes ennemies, tout le monde en a un.

– Comment tu as appris à être aussi forte ? me demanda la jeune fille avant admiration.

Je saisis ma veste que j'avais posé sur un mannequin qui avait remplacé les anciens que j'avais démoli, un sourire nostalgique se frayait sur mon visage à ce souvenir.
Le couché du soleil arrivait, si je désirais encore aller à cette épicerie c'était maintenant ou jamais.

– Je me suis entraînée durant longtemps pour parvenir à là où je suis, il faut persévérer et ne jamais abandonner malgré la douleur. C'est terminé pour aujourd'hui, je dois y aller, je répondis d'une voix ferme.

Elle me salua tandis que je partis directement à ma chambre, pour échanger mon uniforme contre un basique pantalon noir avec des bottes et un pull bleu marine. Je saisis ma bourse contenant tout mon argent et rangeai mon poignard dans l'étui.

  𝐿𝑎𝑑𝑦 𝐵𝑙𝑜𝑜𝑑. 𝚃𝚘𝚖𝚎 1 (Lɪᴠᴀɪ X Rᴇᴀᴅᴇʀ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant