67. 𝐸𝑣𝑎𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑠𝑎𝑐𝑟𝑖𝑓𝑖𝑐𝑒.

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La tension était à son comble, Jean sentit son coeur battre à tout rompre dans sa cage thoracique à cause de l'angoisse. Il déglutition lentement et difficilement en tendant le scalpel à (T/P) qui demeurait muette. Cette dernière avait voulu faire le faire, comme elle avait dit à l'adolescent "un de plus ou de moins, mes mains sont déjà recouvertes de sang"

Elle me semblait attristée au yeux de Jean, quelques choses tracassait la jeune femme, Jean le savait. L'espoir du jeune de s'échapper de cette enfer n'eut jamais été aussi grand, la nuit venait de tomber depuis un peu plus de deux heures. D'après sa chère amie, les soldats étaient tous entrain de manger à cette heure ci.

– Prêt ? Lui demanda-t-elle avec sérieux et nervosité.

Jean hochai faiblement de la tête en affirmant, elle s'assit sur le sol humide et froid en dissimulant l'arme blanche dans la manche de sa chemise. Elle inspira profondément et s'allongea en position latérale, leur regard se rencontrèrent un bref instant et Jean restait immobile en l'encourageant de poursuivre. Elle ferma les yeux afin de simuler son évanouissement, le châtain se dirigea vers les barreaux de la cellule en hurlant d'un ton faussement paniqué  :

– À L'AIDE (T/P) NE RESPIRE PLUS ! VENEZ M'AIDER !

Les probabilités que le plan puisse fonctionner étaient plutôt élevées, du moins si ils étaient rapides et silencieux. Jean ne  comptait pas partir sans elle, c'était une solution inenvisageable, comme elle était blessée mais Jean s'était dit qu'il allait la porter sur son dos, il ne pouvait pas la laisser au main de ses monstres.
Jean secoua les épaules de la jeune femme en tâchant de ne pas toucher son dos meurtri par les coups de fouet. Un garde arriva et ouvrit la cellule en pointant un pistolet sur lui, il le menace d'une voix grave :

– Recule ou ta cervelle exploses.

Jean obéit aussitôt en retenant son souffle, le garde mit un coup de pied dans l'épaule de (T/P) pour la renverser sur le dos. Jean remercia la jeune femme qui fut parvenue à rester inexpressive lorsque son dos s'appuya sur le sol, un bref instant le jeune soldat eut cru qu'elle était réellement morte. L'individu armé s'agenouilla en gardant son attention sur Jean, il posa son index et son majeur contre le cou de (T/P) afin de vérifier son pouls. D'un geste aussi vif qu'un serpent, la jeune femme ouvrit les yeux et planta la lame du scalpel dans le cou de l'homme en levant sa main portant le pistolet. Le visage de l'homme se déforma par l'épouvante et l'agonie en s'écroulant au sol tel une poupée de chiffon, se noyant dans une marre de sang.

Elle saisit le revolver en grimaçant de douleur, elle soupira et essuya le sang sur sa joue noircie par un hématome.
Les combats de hier l'avaient blessé bien plus qu'elle ne le prétendait, Jean redoutait la gravité de ses blessure comme il savait que (T/P) ne tiendra plus, l'urgence de s'enfuir était là.

– Allons-nous en, fit-elle dans un souffle.

À pas de loup, ils marchèrent dans les couloirs sombre, (T/P)  inspira profondément en posant sa main contre sa cuisse blessée. Elle boitait beaucoup trop au goût de Jean, la voir ainsi lui broya le coeur. Il la regarda avec peine en lui proposant d'une voix suppliante :

– Laisse moi te porter, afin de soulager ta jambe. On ira plus vite ainsi.

Elle le regarda longuement les sourcils foncés, elle ferma les yeux en réfléchissant.
Elle avait énormément de fierté, mais elle soupira s'avouant vaincue. Elle hocha faiblement de la tête, elle monta sur son dos tandis qu'il prit ses cuisses pour la porter.

– Je te couvres, murmura-t'elle proche de mon oreille.

Le soldat ne put pas s'empêcher de frissoner alors qu'il trottina dans les couloirs sombres, elle enroula ses bras autour son cou avec délicatesse pour éviter de l'étrangler.

  𝐿𝑎𝑑𝑦 𝐵𝑙𝑜𝑜𝑑. 𝚃𝚘𝚖𝚎 1 (Lɪᴠᴀɪ X Rᴇᴀᴅᴇʀ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant