~ 𝐫𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬, 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐚𝐢𝐧𝐤

his majesty and the peasant's flowers [1/2]

phrase inspirante à insérer obligatoirement dans la nouvelle : "Les fleurs de ce jardin sont les denrées les plus précieuses du royaume.. pour une très bonne raison."

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tout doucement, sans un bruit, avec un pas léger comme s'il ne voulait pas réveiller quelqu'un ou plutôt quelque chose, damien s'engouffra dans la petite serre. elle était cachée là, sous la terre, protégée des yeux de tous. peu de personnes connaissaient le secret que renfermait cette pièce. en effet, les fleurs de ce jardin étaient les denrées les plus précieuses du royaume.. pour une très bonne raison. elles étaient les détentrices d'un parfum ayant un pouvoir inestimable.

le roi était très malade ces derniers temps, il souffrait terriblement, d'une douleur affreuse, qui le prenait atrocement aux poumons. et son insoutenable souffrance n'avait aucun remède, rien ne pouvait soulager Sa Majesté de ce terrible maux et il demeurait cloué dans son lit du lever du soleil jusqu'à son coucher. le peuple avait été mis au courant de la sombre nouvelle et savait désormais que leur roi était souffrant.

et c'est donc pour cette raison, qu'un jour, en ayant appris cette nouvelle, damien est venu au palais royal.

il savait très bien que les fleurs qu'il possédait pouvaient soigner, ou ne serait-ce au moins que soulager Son Altesse, grâce à leur grand pouvoir de guérison. et cela faisait maintenait quelques semaines désormais, que chaque jour, damien partait de sa modeste chaumière, perdue dans un des bois du royaume, et marchait longuement sur la route, jusqu'au château du roi, transportant entre ses minces doigts amaigris par la faim et abîmés par le travail de la terre, un panier rempli de ses précieuses plantes fleurissantes, pour les confier à l'un des seuls valets connaissant leur secret, afin que ce dernier puisse orner la chambre et le lit de Sa Majesté de ces fleurs et du parfum qu'elles dégageaient, dans l'espoir qu'il finisse un jour par guérir entièrement le roi. car oui, le pouvoir et la magie de ces plantes venaient de leur doux parfum si spécial.

et leur propriétaire tenait beaucoup à garder ce secret bien enfoui, c'est pourquoi, en le révélant au conseiller le plus proche de Sa Majesté, il lui avait tenu à signer un accord pour qu'en échanger de sa bienfaisance de vouloir sauver le roi, son secret ne devait jamais être révéler à quiconque, que le roi lui-même a signé. ainsi, Son Altesse, son conseiller et le valet qui s'occupait de la chambre du roi étaient désormais devenus également les gardiens de ce secret.

mais un jour, lorsque damien arriva au château royal comme tous les jours depuis quelques temps, il sentit rien qu'à son passage des portes que ce jour-là serait différent.

et il avait vu juste.

en effet, lorsqu'il tendit son précieux panier de fleurs à l'habituel valet, celui-ci refusa et déclara distinctement :

- aujourd'hui, Sa Majesté désire vous voir en personne. et Elle souhaite que ce soit vous qui déposiez les fleurs dans sa chambre.

damien ne sut pas quoi répondre à une telle demande et lorsqu'il ouvrit la bouche pour répliquer, rien ne sortit ; il était interdit.

le valet ajouta donc :

- puis-je me permettre de prier monsieur de bien vouloir me suivre, que je puisse l'escorter jusqu'à la pièce où se repose Son Altesse?
- euh eh bien, o-oui, faites, je vous en prie..- bafouilla damien, déstabilisé à l'idée de rencontrer le roi en personne.

il commença alors à se poser une multitude de questions. était-il bien habillé et barbouillé? évidemment que non, il était vêtu d'habits de paysan, sales et couverts de terre. son visage était aussi sale que ses vêtements et il était honteux de sa tenue, de sa gueule et son attitude de paysan. il sentait qu'il n'était pas du tout à sa place. allait-il faire bonne impression au près du roi malgré cela? le roi allait-il lui parler, lui poser des questions? le traiter comme son sauveur ou comme un pauvre gueux? se moquer de lui? de son visage? une féroce angoisse commençait à lui prendre la gorge et il désirait plus que tout partir en courant.