~ 𝐫𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬, 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐚𝐢𝐧𝐤

arrival [2/2]

La gare était remplie de gens pressés, heureux, tristes, accompagnés, seuls. De gens. Elle était bondée. Les pas incessants de tout le monde à l'intérieur résonnaient et créaient un brouhaha continu. Le train allait bientôt partir et personne ne voulait le rater.

Et pourtant, le temps semblait être bloqué au ralenti. Alors qu'il filait à toute allure.

- Dans 5 minutes..

- Déjà..

Thomas et Damien étaient tous deux à travers tout ce monde, sur les quais. Du moins, Thomas le quittera bientôt, malheureusement. 5 minutes.

Damien gardait les yeux rivés sur lui. Sa gorge le démangeait terriblement. Il voulait dire mille choses avant que son ami parte. Il voulait tellement lui dire. Mais rien ne voulait sortir. 4 minutes.

- A bientôt alors.. souffla l'aîné. Merci de m'avoir accompagné..

Il ne voulait pas le quitter comme ça, c'était impossible pour lui. Il avait trop besoin de lui dire. Pourquoi c'était si dur?

Sa gorge se desserra et il dit brusquement en agrippant le bras de son ami :

- Je veux pas que tu partes.

Thomas planta son regard sombre dans le sien. Le plus jeune le regardait avec un profond voile de pitié dans les yeux. Et d'eau. Il était à deux doigts de fondre en larmes. 3 minutes.

- Damien, je... C'est un peu tard pour me dire ça, tu crois pas?

- Thomas, je veux pas que tu partes., répéta-t-il, avec plus de faiblesse qu'il n'aurait voulu.

- Écoute, mon train va arriver là-

- Non, tu comprends pas je- je veux pas que tu partes Thomas.

L'aîné regardait son cadet avec un air impuissant et désolé. Damien retenait ses larmes du mieux qu'il pouvait mais ses yeux, eux, transmettaient mille émotions, toutes aussi fortes et indescriptibles les uns que les autres. 2 minutes.

Thomas, sentant les perles salées monter rapidement à la vue de celles de son meilleur ami qu'il était en train de quitter, ne put dire qu'une seule phrase. 1 minute.

- Je suis désolé. Vraiment désolé.

- Je veux pas que tu partes.. murmura-t-il une dernière fois.

- C'est trop tard je.. pardon Damien.

Damien baissa et hocha faiblement la tête. Un bruit sourd résonna dans toute la gare, le train était arrivé et s'arrêta devant les quais bondés.

- Tu devrais partir maintenant, sinon on va tous les deux pleurer comme des fillettes., rit-il malgré ses larmes aux coins des yeux.

- Ouais, t'as raison.. répondit faiblement son ami, avec un léger sourire triste, prêt à pleurer aussi.

Thomas replaça, avec une soudaine tendresse inattendue, un des mèches de cheveux de Damien sur son crâne et recula avec un sourire triste. Damien renifla et sourit tristement à son acolyte, prenant le temps de le regarder une dernière fois.

Avant de partir le plus vite possible, ne voulant pas que Thomas le voit pleurer.

Il sortit de la gare et inspira à fond une fois à l'air frais de la ville, laissant quelques perles translucides rouler sur ses joues. Le bruit de train qui partait le rendait profondément triste et le froid le faisant trembler.

Il était parti.

Et Damien sentait que toute une partie de lui était aussi partie.

A l'instant où il essuya ses larmes, son téléphone vibra dans sa poche. Il vit le prénom de son meilleur ami affiché et il décrocha sans réellement réfléchir, mais surpris qu'il l'appelle déjà.

- Allô? Thomas?

- *Ouais, c'est moi.. T'es sorti de la gare là?

- O-ouais..

- *T'es parti en chialant comme une fillette pas vrai? rit-il.

- Quoi ? Nan pas du tout ! sourit-il en essuyant les dernières larmes sur ses joues.

- Mytho.

L'appel se coupa brusquement et Damien se retourna instantanément en entendant la voix de son ami derrière lui.

- Thomas..! souffla-t-il.

Il ne réfléchit pas une seconde de plus et brisa les mètres qui les séparaient en le prenant dans ses bras, le serrant fort contre lui. Thomas rit et resserra l'étreinte, nichant sa tête dans son cou et sentant les battements de leurs cœurs s'accélérer. Damien prit le temps de respirer son odeur, sa tête dans ses cheveux bouclés avant de murmurer, fébrile :

- T'es resté..

- Tu pensais quand même pas que t'allais te débarrasser de moi si facilement?

- ...

- Je tiens trop à toi., murmura-t-il contre son cou frissonnant.

- Moi aussi..

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[724 mots]

pouah g enfin pondu la fin ptdrr

j'espère vous avez aimé bisous