~ 𝐫𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬, 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐚𝐢𝐧𝐤

best friends

trois coups résonnèrent contre la porte en bois vernie de chez thomas ce matin. il était 7h et les premiers rayons du soleil faisaient leur apparition, plongeant la maison, silencieuse, et son petit jardin dans un bain de miel matinal. la campagne était calme, très calme, les oiseaux eux-mêmes ne s'était pas encore mis à chanter. 

mais les coups se sont répétés, plus forts et brutaux cette fois. ils réveillèrent thomas. 

- OUAIS! cria thomas depuis son lit, la voix encore endormie. 

après quelques secondes, il se leva péniblement, ronchonnant et marcha jusqu'à la porte, presque sûr de qui se trouvait derrière cette dernière. il n'y a qu'un seul idiot pour le déranger si tôt. 

et, à vrai dire, il n'y a qu'un seul idiot pour le déranger tout court, tant ce village est perdu dans la nature. 

- C'EST QUI? grogna-t-il, endoloris. 

il ouvrit la porte d'entrée en soufflant et découvrit derrière, comme prétendu, son meilleur ami de longue date, l'air préoccupé. 

- tu veux quoi? dit thomas, presque encore somnolant. 
- je.. je te réveille? répondit doucement son ami.
- bah ouais un peu. je me suis couché y'a 1h quand même j'te rappelle, tu pouvais choisir un autre moment., grogna-t-il à nouveau en levant les yeux au ciel. aller, entre.
- merci..

thomas se décala contre la chambranle de la porte pour laisser damien entrer avant de faire claquer la porte de sa maison. damien frotta ses pieds sur le paillasson vieux et moche avec l'inscription ringarde "WELCOME", laissant des éclats de terre séchée dessus. thomas, encore vêtu d'un simple t-shirt et d'un jogging lui servant de pyjama, fila dans son salon et prit son vieux plaid gris qu'il balança sur ses épaules pour le recouvrir. l'hiver arrivait et malgré que les premiers rayons du soleil réchauffaient depuis quelques minutes la pièce, il faisait froid et la cheminée n'était pas encore faite. thomas était rentré à 6h et n'avait pas prit le temps de la faire, il était exténué.

- bon tu veux quoi?
- je.. j'ai un problème thomas..
- ouais bah je m'en doute ouais, t'as toujours un problème., dit-il mi-amusé, mi-énervé.

thomas invita son ami à s'asseoir sur son canapé couleur orangeâtre, bien usé, recouverts de griffures de chat, de poils et d'usures du temps, ainsi que quelques coussins autrefois blancs ou pastel. les accoudoirs étaient à moitié déchirés mais l'habitude fait qu'on ne fait plus attention à ce genre de détail. le salon semblait bien vide sans la compagnie du chat de son ami, mais damien ne s'en préoccupait pas vraiment. il était sans doute sorti, après tout la fenêtre de la cuisine, aux carreaux fissurés et sales, était ouverte. thomas se dirigeait d'ailleurs vers cette cuisine, ouverte sur le salon. 

- tu veux du café? proposa-t-il poliment.
- depuis quand tu bois du café? t'as jamais aimé ça.. rétorqua le plus jeune en fronçant les sourcils.
- depuis que je fais plus de nuit complète à cause de toi et tes "problèmes", sourit le bouclé.
- uh désolé.. mais j'ai un vrai problème là pour le coup.
- woah, un "vrai problème"? dis donc, ça change tout, continuait-il de le taquiner, souriant doucement.

thomas versa dans la vieille cafetière le sachet de grain de café moulu, qu'il venait de sortir de la petite boîte en fer posé sur le plan de travail, à coté de quelques autres boîtes en fer de diverses formes et couleurs. il remplit jusqu'à la moitié la cafetière d'eau clair du robinet. l'eau qui n'avait pas finit dans la cafetière s'écrasait au fond de l'évier, aussi usé que le canapé, faisant des "ploc" et perturbant le silence de la maison. tout était plus ou moins usé ici mais on dirait que cela a juste toujours été là et puis tant que c'est encore fonctionnel, pas besoin d'y changer. le plus vieux enclencha sa machine dont le bruit insupportable, encore plus que les "ploc", résonnait dans toute la maison.