Deuxième chance - Balthazar & Hélène

Chapitre 2

Après 5h30 de route et un arrêt pour déjeuner, il arriva sur la presquîle de Quiberon. La Bretagne était l'endroit qu'il voulait revoir pour ses premières « vraies » vacances, là où il avait de bons souvenirs.

Il arriva devant son hôtel vers 16 heures, cela lui laissait le temps de déposer sa valise dans sa chambre et de profiter de la plage. Il avait choisi un petit hôtel familial, face à la mer, tout à fait charmant.

Après s'être présenté à l'accueil, il fut dirigé vers sa chambre au dernier étage de l'hôtel. Il entra dans une grande suite, où on apercevait une immense terrasse avec vue sur la mer, il allait quand même y rester trois semaines. Idéal pour profiter des belles soirées ensoleillées qui était prévues par la météo. Sa suite était spacieuse, elle comprenait une cuisine, un grand salon, une belle salle de bain et deux chambres, au cas où Eddy et Fatim ou Jérôme auraient l'idée de venir le voir.

Il défit sa valise et alla jeter un coup d'oeil sur la terrasse.

« Quelle vue magnifique ! » se dit-il, la mer à perte de vue et tout là-bas, l'île où elle était venue le chercher après son départ, sa fuite suite à la mort de Marguerite. Il ne pouvait pas voir Belle-Ile-en-Mer d'ici, mais elle n'était pas si loin, quarante-cinq minutes de bateau et il pouvait y être. Il irait peut-être durant son séjour. Il prit une grande bouffée d'air frais et retourna dans sa chambre.

Il enfila un short, une chemisette, mit sa casquette et prit ses lunettes de soleil. Il descendit dans le hall de l'hôtel et sortit en direction de la plage. Il pouvait sentir les rayons du soleil sur sa peau, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas été aussi serein.

Il enleva ses chaussures et décida de longer la mer pour une petite balade, pieds nus dans le sable, « Quel bonheur ! » pensa-t-il.

Après une bonne heure de promenade, il remit ses chaussures et flâna dans les rues de la ville. Il contemplait les vitrines des petites boutiques, il faudra qu'il ramène un souvenir à Eddy et Fatim et un à Jérôme aussi.

Tout à coup, il se rappela qu'il ne leur avait pas envoyé de message à son arrivée.

Il s'assit sur un banc face à la mer, prit son téléphone et écrivit son SMS. Il y ajouta un selfie avec la mer et un magnifique soleil en arrière-plan, il fit un immense sourire et leur envoya le message.

Il profita un peu de cet instant si paisible. Sa mission en cette fin d'après-midi allait être de trouver une crêperie pour dîner ce soir.

Il parcourut les rues de Quiberon et trouva LA crêperie, typique et chaleureuse, tout ce qu'il recherchait.

Après un agréable dîner, il repassa par la plage pour rejoindre son hôtel. Il s'arrêta au bar et prit un café avant de remonter à sa chambre. Il profita une dernière fois de la vue de sa terrasse. Puis il regagna sa chambre, se déshabilla et s'allongea sur son lit. Il songea à cette première journée très agréable et qui promettait pour les jours à venir. Il était enfin détendu, il ne mit pas longtemps à s'endormir.

Sa première semaine de vacances se déroula encore mieux qu'il ne l'avait imaginée, ponctuée d'activités de toutes sortes, paddle, thalasso, balade sur la côte sauvage, char à voile. Il fit même une balade en rosalie suite à l'invitation d'un groupe de jeunes, il n'en avait jamais fait. Il passa un super moment avec eux, peut-être les recroiserait-il au cours de son séjour.

Un soir, il entra dans le casino, il eut un moment d'hésitation car cela lui rappelait un souvenir encore très présent. Un souvenir qui lui réchauffait le coeur bien qu'ils furent dans une chambre froide, cette étreinte et ce baiser inachevé sonnaient le point de départ et la fin de leur histoire.

Il reprit ses esprits, il fallait qu'il s'amuse. En ressortant, il se dit que cela lui avait porté chance car il avait gagné à la machine à sous. Pas grand-chose mais suffisamment pour ramener de beaux souvenirs à ses meilleurs amis, il attendrait la fin de son séjour pour faire ses emplettes.

Il était content de cette première semaine, cela lui faisait du bien, ses amis lui manquaient par moments mais il pouvait enfin souffler, chose qui n'était pas vraiment arrivé depuis cinq ans.

Il n'y a qu'une chose qu'il n'avait pas encore réussi à faire : retourner sur Belle-Ile-en-Mer, trop de souvenirs, pourtant heureux, mais il n'était pas encore prêt.