Chapitre 17

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Lorsque Balthazar arriva au commissariat, Gabriel faisait une pause. Toujours aucun aveu, il ne savait plus quoi faire. Balthazar arrivait à point nommé, il allait pouvoir prendre les empreintes de l’infirmière, l’examiner, parler avec elle, et peut-être qu’elle serait plus coopérative avec lui. Sur ces entrefaites, l’équipe, qui avait fouillé la planque de l’infirmière, rapportait une masse pleine de sang. Ils la confièrent à Balthazar. Une fois qu’il aurait vu l’infirmière, il irait continuer toutes les analyses au cabinet.
 
Après avoir fait son possible avec l’infirmière, qui n’avait pas été plus bavarde avec lui, il emporta ses relevés pour les analyser au labo.
 
Alors qu’il observait une empreinte au microscope, une notification s’afficha sur son téléphone, il avait reçu un message. Il lâcha le microscope pour le lire. Un sourire s’afficha immédiatement sur son visage, c’était Hélène qui lui répondait : « J’avais peur que vous vous sentiez seul ce soir, comme ça je serai un peu avec vous ! ». Il reprit ses analyses avec le cœur gai.
 
En fin d’après-midi, il envoya le tout au labo afin de récupérer les résultats dès le lendemain matin.
 
Hélène passa l’après-midi dans le bureau du procureur à faire le point sur divers dossiers. Il la libéra vers 18 heures. Elle en profita pour faire un tour en ville, faire du lèche-vitrine, c’était une activité qu’elle n’avait pas faite depuis bien longtemps. Elle entra dans une boutique qui vendait toutes sortes de produits bretons, elle acheta un paquet de galettes bretonnes. Connaissant la gourmandise de Balthazar, elle était sûre de lui faire plaisir. Elle flâna jusqu’à l’heure du dîner qu’elle prit rapidement au restaurant de l’hôtel. Elle avait hâte d’appeler Balthazar.
 
Pendant ce temps, Balthazar de son côté avait rejoint Gabriel au commissariat. L’interrogatoire n’ayant toujours rien donné, il décida d’en rester là pour ce soir. Le résultat des analyses qu’ils auraient le lendemain les aideraient sûrement à avancer. En attendant, Gabriel proposa à Balthazar de venir dîner chez lui, il pourrait ainsi lui présenter sa femme. Balthazar refusa dans un premier temps, il ne voulait pas déranger mais Gabriel réussit à le convaincre. Sachant Hélène absente ce soir, il ne voulait pas le laisser seul. Ils quittèrent le commissariat pour rejoindre la maison de Gabriel à une vingtaine de minutes en voiture.
 
G : « Salut Chérie, ça va ? Je te présente Raphaël Balthazar, le légiste de Paris qui nous donne un coup de main sur une affaire.
Raphaël, je vous présente mon épouse, Sarah. »
 
S : « Bonsoir Monsieur Balthazar, ravie de vous rencontrer. »
 
B : « Bonsoir Sarah ! Mais appelez-moi Raphaël. Vous avez une charmante maison. »
 
G : « Je t’ai dit qu’ils se connaissent avec Hélène ? C’est fou, ils ne se sont pas vus depuis cinq ans et ils se retrouvent ici. »
 
S : « Vous saviez qu’Hélène était ici ? »
 
B : « On peut peut-être se tutoyer ? Qu’est-ce que tu en penses Gabriel ? Et non, je la croyais toujours à Valence. »
 
G : « C’est une bonne idée Raphaël ! Si on s’installait sur la terrasse. Qu’est ce que tu veux boire, un verre de vin, une bière ? »
 
B : « Allons-y pour une bière. »
 
Ils s’installèrent tous les trois en terrasse, Balthazar dans un fauteuil et Gabriel et Sarah dans un canapé. Il y avait encore un beau soleil et il faisait bon. Leur maison était dans un petit hameau « Porh-Kerhouet », en fait c’était la seule habitation de ce hameau, ils en avaient hérité il y a quelques années et s’étaient habitués à être isolés. Ce qu’ils appréciaient surtout c’est qu’ils étaient tout proches de la mer.
 
Après avoir parlé d’eux, Gabriel s’occupa du barbecue. Pendant ce temps, Sarah voulut en savoir un peu plus sur Balthazar, elle le questionna un peu.
 
S : « Alors comme ça, tu connais Hélène ? Vous vous connaissez depuis longtemps ? »
 
B : « Ça va faire 8 ans. »
 
S : « Et comment vous êtes-vous connus ? »
 
B : « Hélène arrivait de Valence, c’était sa première affaire à Paris et moi j’étais le légiste. Puis régulièrement on a travaillé sur les mêmes affaires. Et ça pendant trois ans. Puis elle est repartie à Valence. » dit-il avec une pointe de de tristesse.
 
Sarah vit les yeux de Balthazar se brouiller.
 
S : « Vous étiez proches ? »
 
G : « Sarah ! T’es de la police ? Laisse Raphaël avec tes questions. »
 
S : « Je suis désolée, je suis trop indiscrète. »
 
B : « Non ça ne me dérange pas. Oui, on peut dire qu’on était assez proche, de bons amis. » Il avait encore en tête ce qu’il avait dit à Hélène dans le bateau « des collègues ++ » mais Sarah n’aurait pas compris l’allusion. Il ne dit rien de plus.
 
S : « Ça a dû être difficile lorsqu’elle est partie, vous ne deviez pas vous voir souvent. »
 
B : « C’est vrai que ça été difficile, on s’est perdu de vue mais c’est la vie. Et puis voilà que cinq ans plus tard, on ne sait pas pourquoi, on se retrouve. Le destin nous joue des tours quand même ! » dit-il avec un grand sourire.
 
S : « Je suis contente pour vous deux. J’espère que vous resterez en contact maintenant ! »
 
B : « En tout cas, je vais tout faire pour. »
 
G : « Allez Raphaël, viens m’aider, sinon tu risques de subir son interrogatoire toute la soirée ! »
 
S : « Gabriel ! C’est juste que je suis contente pour Hélène et ça me fait plaisir de rencontrer quelqu’un qui la connaisse bien. Elle ne nous a pas beaucoup parlé de sa vie d’avant mais à bien y réfléchir, elle m’a déjà parlé de toi, pas explicitement mais... Bon, je vais mettre la table. »
 
B : « Attends Sarah ! Qu’est-ce qu’elle t’a raconté ? Sarah ? »
 
Son téléphone sonna. Il sourit et s’empressa de décrocher.

Deuxième chance - Balthazar & HélèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant