Chapitre 20

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Pendant ce temps, Balthazar était retourné à l'hôtel. Il en avait profité pour cuisiner, il proposerait peut-être à Hélène d'aller pique-niquer sur la plage pour voir le coucher de soleil. En fait, il ne savait pas vraiment ce qu'ils feraient, l'important était simplement de se retrouver, de se poser et de laisser faire les choses.
Il alla sur la terrasse en attendant qu'Hélène arrive.

Gabriel et Hélène prirent un dernier café ensemble puis Hélène rangea son bureau avant de fermer la porte pour une semaine. Elle ne se rendait pas encore compte qu'elle était en vacances, cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas arrêtée aussi longtemps et encore moins pour passer ce moment avec quelqu'un. Elle en avait très envie même si elle appréhendait un peu de passer autant de temps avec Balthazar en dehors du boulot. En fait, mis à part lors de leurs « retrouvailles » en Bretagne, ils n'avaient jamais partagé de moments du quotidien.

Elle salua Gabriel et prit sa voiture pour rejoindre le parking de l'hôtel. Elle sortit sa valise du coffre et pénétra dans le hall. La réceptionniste la salua. Elle prit l'ascenseur et appuya sur le bouton du troisième étage. Arrivée sur le palier devant la porte de la suite, elle prit une longue respiration et ouvrit la porte doucement. Elle l'aperçut sur la terrasse, il ne l'avait pas entendu. Il était accoudé à la rambarde et regardait l'horizon. Elle en profita pour se faufiler dans sa chambre afin de se changer. Elle enfila un short et un débardeur, elle se mit pieds nus et sortit le paquet de galettes bretonnes. Elle le cacha dans son dos et rejoignit Balthazar sur la terrasse sur la pointe des pieds. Il était tellement plongé dans ses pensées qu'il ne la vit pas tout de suite. Elle s'appuya également sur la rambarde juste à côté de lui tout en gardant un bras dans le dos, puis elle tourna la tête pour le regarder. C'est le frôlement de son bras sur le sien qui le sortit de ses pensées. Il se tourna vers elle, un immense sourire s'afficha sur son visage.

B : « Ah ! Voilà notre vacancière ! Qu'est-ce que vous cachez dans votre dos ? »

H : « Moi aussi Balthazar, je suis contente de vous voir ! »

B : « Moi aussi je suis heureux de vous voir mais vous cachez quoi ? »

H : « Je vous ai ramené un petit souvenir de mon séjour à Rennes. »

B : « Oh c'est gentil ça Capitaine ! »

H : « Je suis en vacances Balthazar ! Vous pouvez peut-être arrêter avec votre « Capitaine » !? »

B : « Seulement si vous arrêtez avec votre « Balthazar » ! »

H : « Mais c'est votre nom ! »

B : « Oui, mais j'ai aussi un prénom ! »

H : « OK... Raphaël ! »

Le cœur de Balthazar s'affola lorsqu'elle prononça son prénom.

H : « Tenez, c'est pour vous. »

Elle lui tendit le paquet de galettes bretonnes.

B : « Merci Hélène ! J'adore les galettes bretonnes. Comment vous saviez ? »

H : « Je ne savais pas !? En même temps, qu'est-ce que vous ne mangez pas ? »

Il rit, en effet, il mangeait tout, il avait toujours été gourmand. Elle sourit à le voir rire à sa remarque.

B : « Hélène ? »

H : « Oui Baltha... Raphaël ? »

Il posa le paquet de galettes sur la table et se rapprocha pour se mettre face à elle.

B : « Ce serait peut-être pas mal si on passait au tutoiement. On va quand même passer une semaine ensemble, et puis on se connaît depuis assez longtemps je pense, ce serait plus sympa. Qu'est-ce que TU en penses ? »

H : « OK. On peut essayer. »

Il la prit dans ses bras, elle passa ses bras autour de lui et posa sa tête sur son épaule. Ils restèrent ainsi un moment, en silence, juste à profiter l'un de l'autre. Puis Balthazar s'écarta pour lui faire face.

B : « Si on allait boire un verre maintenant pour arroser nos vacances. Et après je te propose d'aller sur la plage, on emmène de quoi grignoter et on pourra admirer le coucher du soleil. »

H : « Très bonne idée ! »

Balthazar partit chercher deux verres de vin, ils s'installèrent dans les fauteuils de la terrasse, face à face. Il lui tendit son verre puis ils trinquèrent à leur semaine de vacances.

H : « Vous... Pardon, tu nous as prévu des activités pour la semaine prochaine ? »

B : « Ouais, j'ai quelques idées mais je veux voir avec toi ! »

H : « Qu'est-ce que tu as dans ta liste ? »

B : « En fait, tellement de choses, trop je pense. Alors dans le désordre nous avons des activités nautiques comme du paddle, du kayak, de la plongée, du jet ski, ensuite je te propose diverses balades sur la côte sauvage, des visites à Carnac, à Concarneau, au vieux Quimper, à Fouesnant... on peut aussi faire une journée en thalasso. Par contre, j'aimerai qu'on retourne sur Belle-Ile. » dit-il la regardant dans les yeux avec nostalgie.

Elle soutint son regard et sourit.

H : « Avec plaisir ! J'ai toujours repoussé le moment d'y aller parce que... tu n'étais pas avec moi. » dit-elle les larmes aux yeux.

Balthazar essuya la larme qui coulait sur sa joue.

B : « Je suis là ! »

H : « Oui ! »

B : « Bon, on va y réfléchir mais pour ce soir, on se vide la tête et on se détend. On finit notre verre, je prépare le panier et on file sur la plage. Le soleil ne va pas nous attendre. OK Capitaine ? » dit-il pour la taquiner.

H : « Bien Chef, je vous suis. »

B : « Ah et une dernière chose qu'il faudra que l'on fasse, un soir je pense... »

H : « Oui, quoi ? »

B : « J'aimerais qu'on appelle Jérôme, Fatim et Eddy. J'ai tellement envie de leur dire, de leur montrer que je t'ai retrouvée. Ils seront tellement heureux. Tu leur as énormément manqué... mais moins qu'à moi ! ».

Ils étaient toujours plongés dans le regard de l'autre.

H : « D'accord. ... Toi aussi, tu m'as manqué. »

Balthazar se pencha alors vers Hélène et déposa un doux baiser sur ses lèvres. Elle y répondit sans réticence. Puis ils s'écartèrent.

Ensuite Balthazar se leva et se dirigea vers la cuisine tout en demandant à Hélène de prévoir un gilet. Il prépara le panier repas, prit un plaid qu'il mit dans un sac et attendit Hélène à l'entrée.

Elle arriva vers Balthazar, elle avait lâché ses longues boucles blondes. Le regard de Balthazar se figea et il afficha un immense sourire d'admiration.

H : « On peut y aller ! Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai quelque chose sur le nez ? » demanda-t-elle en se passant la main sur le visage.

Il éclata de rire.

B : « Non ! Je te regarde, c'est tout. J'ai encore du mal à réaliser que tu es là. J'ai l'impression d'être dans un rêve. »

A ces mots, elle lui pinça le bras.

B : « Eh ! Ou dans un cauchemar ! » dit-il feignant d'avoir eu mal.

H : « Tu vois, tu ne rêve pas ! » répondit-elle en rigolant.

B : « Bon, donne-moi ton gilet, je le mets dans le sac et on y va. »

H : « J'suis prête. »

Deuxième chance - Balthazar & HélèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant