Chapitre 12

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Perez rentra à la PJ avec le brigadier. Balthazar attendit patiemment qu’Hélène revienne. Il s’était installé dans un des fauteuils de l’entrée et fixait la porte de l’ascenseur.
 
Après un bon quart d’heure, l’ascenseur s’ouvrit sur Hélène. Balthazar ne put s’empêcher de sourire en la voyant. Hélène était étonnée de ne pas voir le brigadier dans l’entrée, elle s’apprêta à téléphoner lorsque son regard tomba sur Balthazar. Elle s’approcha de lui en fronçant les sourcils.
 
H : « Où est le brigadier ? Et qu’est-ce que vous faites encore là ? »
 
B : « Alors, dans l’ordre, le brigadier est rentré au bureau avec Gabriel. Et moi, bah, je vous attendais… pour vous raccompagner ! » fit-il taquin.
 
H : « Vous me fatiguez Balthazar ! » dit-elle en soufflant et levant les yeux au ciel.
 
B : « Eh Capitaine, vous m’avez dit de ne pas bouger et c’est ce que j’ai fait ! Bon, je peux vous ramener maintenant ? Parce qu’à priori vous avez encore du boulot ! »
 
H : « Il me semble que je n’ai pas le choix ! Bon, on y va ? »
 
B : « OK mais avant on devrait peut-être passer par chez vous prendre quelques affaires, non ? »
 
Il afficha un regard malicieux, elle ne résista pas longtemps.
 
H : « Oui, allons-y. »
 
Hélène lui indiqua la route. Ils avaient vingt bonnes minutes de trajet et la musique comblait le silence qui s’était installé.
Arrivés devant la maison d’Hélène, Balthazar coupa le moteur et tourna la tête vers elle. Hélène ne bougeait pas, la tête baissée. Puis sentant le regard de Balthazar posé sur elle, elle se lança.
 
H : « J’suis désolée de vous avoir parlé comme ça tout à l’heure… »
 
Étonnée de ne pas entendre de réaction de la part de Balthazar, elle releva la tête et se tourna vers lui. Il la fixait, attendant qu’elle en dise plus. Elle plongea son regard dans celui de Balthazar, son cœur se serra, elle continua.
 
H : « Je n’ai plus l’habitude d’avoir un légiste dans les pattes… j’ai jamais réussi à en retrouver un comme vous ! » dit-elle avec un léger sourire en coin.
 
B : « Parce que vous avez cherché ? Vous savez bien que je suis unique ! » dit-il en rigolant. « Ça va, je vous pardonne. Allez chercher vos affaires. »
 
H : « Entrez le temps que je prépare ma valise. »
 
Ils pénétrèrent dans la maison, une petite maison toute blanche, à l’intérieur la décoration était simple. Il n’y avait que quelques meubles, quelques bibelots et des photos.
 
Hélène fit sa valise et retrouva balthazar dans le salon, une photo à la main. Il paraissait ému. Elle s’approcha.
 
H : « Dès mon premier jour à Valence, j’ai mis ces photos chez moi, même si elles m’ont souvent fait pleurer, je ne pouvais pas m’en séparer. » expliqua-t-elle, les larmes aux yeux.
 
B : « Comment vous avez eu cette photo ? »
 
Il montrait la photo qu’il avait entre les mains, photo d’eux deux le jour du mariage au moment où ils discutaient sur la terrasse à l’étage avant que Maya ne vienne les interrompre.
 
Hélène sourit en voyant la photo, c’était la seule qu’elle avait d’elle avec Balthazar.
 
H : « C’est Fatim qui me l’a envoyée après mon départ. »
 
B : « Ah ! Elle ne me l'avait jamais montrée. » dit-il en souriant.
 
H : « Bon, j'suis prête, on peut y aller chauffeur. »
 
Balthazar reposa le cadre avec regret, y jeta un dernier coup d'œil puis se tourna vers Hélène. Il lui sourit et prit sa valise.
 
B : « C'est parti Capitaine ! »
 
Il passa le premier suivi d’Hélène, qui s’arrêta sur le pas de la porte.
 
H : « Je vous rejoins, j’ai oublié quelque chose. »
 
Elle attendit qu'il se soit éloigné pour retourner dans le salon récupérer ce qu'elle avait oublié, puis elle ferma sa porte à double tour et monta en voiture.
 
B : « Bon, je vous dépose au bureau, je laisse votre valise à l'hôtel et je pars flâner ! »
 
Le trajet fut un peu plus animé qu'à l'aller, ils discutèrent de banalités mais dans la bonne humeur. Balthazar se gara devant le commissariat, laissant le moteur allumé.
 
B : « Allez, filez, j’voudrais bien profiter de mon après-midi. »
 
Hélène posa sa main sur celle de Balthazar, qui était sur son genou et déposa un baiser sur sa joue. Il fut agréablement surpris par son geste.
 
H : « Merci Raphaël ! Bon après-midi. »
 
Elle sortit de la voiture et referma la portière, Balthazar ouvrit la fenêtre.
 
B : « Hélène, si vous avez du nouveau et que vous avez besoin d’un légiste, n’hésitez surtout pas à m’appeler, je me ferai un plaisir de revenir. » dit-il en faisant un clin d’œil.
 
H : « Je n’y manquerai pas. »
 
Elle s’éloignait de la voiture et Balthazar cria.
 
B : « Hélène ! »
 
Elle se retourna pour l’écouter.
 
B : « A ce soir ! »
 
H : « A ce soir Balthazar ! » répondit-elle le cœur battant.
 
Elle passa la porte, Balthazar fila à l'hôtel, se changea et prit la direction de la plage. Il avait envie d’une balade au grand air.

Deuxième chance - Balthazar & HélèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant