Chapitre 18

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B : « Bonsoir Hélène ! Vous allez bien ? Alors cet après-midi avec le proc, pas trop soporifique ? »
 
H : « Bonsoir Balthazar ! Non, il n’est pas très drôle mais on a bien avancé. Et vous ? Je ne vous dérange pas ? Vous êtes où ? »
 
B : « On avance un peu sur l’affaire Pasteur, l’infirmière n’a toujours rien dit mais nous attendons les résultats sur la masse qui a été retrouvée dans sa planque. Sinon, je suis avec Gabriel et Sarah, ils m’ont invité à dîner, ils ne voulaient pas me laisser seul. »
 
H : « Ah super ! Vous les embrasserez pour moi. J’espère que les résultats donneront quelque chose qu’on boucle cette affaire. Bon, vous au moins vous allez passer une bonne soirée et en charmante compagnie. »
 
B : « Pas aussi charmante que si vous étiez là ! »
 
H : « Merci ! Bon, du coup, je ne vais pas vous embêter plus longtemps. »
 
B : « Vous savez que vous ne m’embêter jamais… ou presque ! » dit-il moqueur.
 
H : « Balthazar ! »
 
B : « Je plaisante. … Hélène ? »                         
 
H : « Oui ? »
 
B : « Je peux vous rappeler quand je serai rentré à l’hôtel ? Enfin s’il n’est pas trop tard. »
 
H : « Sachant que Moi je passe ma soirée toute seule, je risque de m’endormir tôt… » dit-elle pour l’embêter.
 
B : « Vous avez raison, je ne voudrais pas vous réveiller. » répondit-il tristement sans comprendre le second degré qu’elle avait employé.
 
H : « Mais non ! Je ne pourrai pas m’endormir si vous ne m’appelez pas ! A tout à l’heure… Raphaël. »
 
B : « Je vous appelle sans faute. A tout à l’heure Hélène. »
 
Il retrouva Sarah et Gabriel dans la cuisine, à le voir arrivé tout souriant, ils avaient compris que c’était Hélène. Ils se mirent à table et passèrent une très bonne soirée. Ils discutèrent de leur vie puis à un moment, Balthazar requestionna Sarah à propos d’Hélène.
 
B : « Sarah, à mon tour de jouer au flic. Qu’est-ce qu’Hélène t’a raconté de sa vie d’avant ? »
 
S : « Pas grand-chose mais elle m’a parlé à plusieurs reprises de ses anciens collègues, et d’un plus particulièrement mais sans jamais citer son prénom. »
 
B : « Et ? Qu’est qu’elle t’a dit ? » demanda-t-il un peu pressant.
 
S : « Elle disait juste que ses amis lui manquaient mais que c’était de sa faute car c’était elle qui avait coupé les ponts. Elle s’en voulait énormément mais je voyais bien que c’était difficile. Et puis elle m’a avoué récemment qu’elle n’arrivait pas à refaire sa vie… »
 
Balthazar était scotché à ses paroles, son cœur battait à mille à l’heure.
 
S : « … parce qu’elle avait dû quitter l’homme qu’elle aimait. Elle ne m’a jamais expliqué pourquoi mais j’ai bien compris que leur histoire avait été compliquée. … Et j’ai aussi compris qu’elle l’aimait toujours. »
 
Balthazar était sous le choc, lui qui avait encore des doutes sur le fait qu’elle ait toujours des sentiments pour lui, maintenant tout était clair. Il ne rentrerait pas sur Paris sans lui avoir déclaré son amour pour elle.
 
B : « Merci Sarah ! Tu m’as permis de comprendre pourquoi je suis là, tout est clair et je sais ce que je dois faire. Je ne sais pas encore comment mais je dois essayer. »
 
S : « Tu sais Raphaël, dès que je t’ai vu j’ai su que c’est de toi dont elle parlait. Elle a besoin de toi, même si elle ne veut pas le montrer. »
 
B : « Moi aussi j’ai besoin d’elle, je ne veux plus être séparé d’elle. »
 
Il n’était pas du genre à parler de ses sentiments mais avec Sarah c’était naturel.
 
Vers 23 heures, Balthazar rentra à son hôtel. Il avait hâte d’appeler Hélène, d’entendre sa voix. Il ne dirait rien ce soir, non, il préférait attendre d’être avec elle. Il lui restait plus d'une semaine pour trouver le meilleur moment mais il espérait bien le faire rapidement afin de profiter au maximum de sa présence.
Il arriva à sa suite vers 23h30. Il se changea rapidement afin d’être plus à l’aise et s’allongea sur son lit pour appeler Hélène.
 
Jusque-là, Hélène avait réussi à rester éveillée mais ses yeux commençaient à se fermer lorsque son téléphone sonna. La photo de Balthazar s’afficha, elle sourit et décrocha.
 
H : « Bonsoir Docteur Balthazar ! »
 
B : « Bonsoir Capitaine Bach ! Vous dormiez ? »
 
H : « Non. J’ai regardé la série policière du jeudi soir sur la une, c’est vraiment de la fiction ! »
 
B : « Ah bon, pourquoi vous dites ça ? »
 
H : « Mais enfin Balthazar, vous plaisantez ?! Leurs enquêtes sont résolues en un rien de temps et les héros tombent toujours amoureux. Comme si ça arrivait dans la réalité. »
 
B : « Pour la résolution des enquêtes, j’dis pas, vous avez sans doute raison mais pour les histoires d’amour ? »
 
Silence d’Hélène. En fait, elle était déstabilisée. Que devait-elle répondre ? Bah oui, bien sûr que ça existe ! Bah non elle ne pouvait pas lui dire. Elle détourna la conversation.
 
H : « Et comment s’est passée votre soirée avec Sarah et Gabriel ? »
 
Balthazar sourit et ne dit rien.
 
B : « Ils sont vraiment adorables, j’ai passé une très bonne soirée même si j’aurai aimé que vous soyez là ! ... Vous savez que Sarah pourrait vous aider à mener des interrogatoires. » dit-il en rigolant.
 
H : « Vous êtes passé sous le feu de ses questions ! C’est vrai qu’elle serait capable de faire avouer le pire des truands. »
 
B : « Vous pensez rentrer vers quelle heure demain ? »
 
Il regardait la photo d’eux deux qu’il avait posée sur sa table de nuit.
 
H : « Il nous reste encore quelques dossiers à voir, j’espère être de retour en milieu d’après-midi pour pouvoir repasser au bureau. »
 
B : « J’espère qu’on sera aussi doué que les héros de votre série et que l’affaire Pasteur sera résolue avant votre retour. Vous m’avez promis des vacances, vous n’avez pas oublié ? » dit-il d’un air malicieux.
 
H : « Non, je n’ai pas oublié. J’espère aussi que vous y arriverez. J’ai vraiment… (bâillement)… besoin de vacances ! »
 
B : « Je crois surtout que vous avez besoin de dormir Capitaine ! Et moi aussi, car demain j’ai une mission que je veux réussir à tout prix ! Dormez-bien Hélène. »
 
H : « Merci. Bonne nuit Raphaël. »
 
Ils raccrochèrent.
Hélène déposa son téléphone sur sa table de nuit, elle éteignit la lumière et s’endormit en pensant à Balthazar.
Balthazar déposa également son téléphone, puis prit la photo et l’observa un moment. Elle lui manquait tellement. Il s’allongea et s’endormit avec la photo.

Deuxième chance - Balthazar & HélèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant