Chapitre 3

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Lundi 12 mai 2025

Au huitième jour de ses vacances, alors qu'il déambulait dans les rues de Quiberon après avoir déjeuné, il passa devant un cabinet médical où se trouvaient plusieurs voitures de police et un corbillard. Il fut étonné de voir autant d'agitation, il était en vacances, c'est vrai, mais sa curiosité prit le dessus.
Il s'approcha du médecin qui était à faire les cents pas devant le cabinet. Il avait l'air d'attendre un appel qui ne venait pas. Il lui demanda ce qui se passait. Bien sûr, au premier abord, le médecin ne lui répondit pas le prenant pour un badaud trop curieux. C'est vrai, c'est un peu ce qu'il était en ce moment mais il lui présenta sa carte de médecin légiste.

B : « Bonjour, Raphaël Balthazar, je suis actuellement en vacances mais je suis médecin légiste, je peux peut-être aider ? »

Médecin : « Ah excusez-moi. Bonjour, Docteur Marchand. En fait, vous tombez bien. Il n'y a aucun médecin légiste de disponible sur le continent, fichu mois de mai. Ils ne pourront pas venir avant 48 heures et un corps a été retrouvé sur la côte sauvage. On a besoin de l'identifier et savoir de quoi il est mort. Vous pouvez nous aider ? »

B : « Ouais, bien sûr, si vous avez un peu de matériel. Bah oui, j'suis en vacances et je ne pensais pas avoir à faire une autopsie donc j'ai pas mes instruments ! » dit-il en rigolant.

Dr M : « Pas de problème, on devrait réussir à vous trouver de quoi travailler. Venez ! Et merci encore. »

Balthazar pénétra dans le hall du cabinet, puis suivit le médecin dans une des salles réquisitionnées pour le corps. Il enfila une blouse et des gants, le médecin lui apporta tout un tas d'instruments, il y trouverait sans problème de quoi faire l'autopsie. Il avait bien réussi avec les moyens du bord sur Belle-Ile.

B : « Dites-moi, pourquoi le corps est-il ici ? »

Dr M : « Un médecin légiste a fait les premiers constats sur place, vous les trouverez sur le bureau, mais ensuite il a été appelé en urgence et le corps a été rapatrié ici. »

Balthazar commença par examiner le corps sous toutes les coutures, aidé du médecin. Il expliquait à haute voix tout ce qu'il faisait et ce qu'il voyait. En même temps, il comparait avec les constats déjà effectués.

Par moment, il entendait des voix d'hommes et de femmes dans une des pièces à côté mais ne pouvait pas saisir leur conversation. Il comprit malgré tout que c'étaient des policiers.

Pendant l'examen, Balthazar aperçut, par la fenêtre qui séparait les deux pièces, les policiers arriver dans le bureau qui jouxtait la salle où il faisait l'autopsie. Il ne pouvait pas voir leurs visages car le store était un peu baissé mais il voyait le haut de leurs bustes. Il y avait trois hommes, dont deux en uniforme, le troisième était en civil, puis une femme arriva, elle aussi en civil. Leurs voix devenaient plus claires, son cœur manqua un battement.

Balthazar ne pouvait plus bouger, hypnotisé par les voix, surtout une en fait... Il releva la tête et ses yeux se posèrent sur la silhouette féminine, fine, élégante, habillée d'une veste en cuir et d'un jean.

Des flashs lui revenaient en tête mais ce n'était pas possible.

La flic était de dos, les mains sur les hanches à expliquer aux policiers en uniforme ce qu'ils avaient à faire. Puis elle se retourna, elle était maintenant face à lui, il ne voyait toujours pas son visage mais... elle croisa les bras sur sa poitrine. Il se pinça, pensant rêver, mais il était bien réveillé. Et tout à coup, son regard se figea... un pendentif, du quartz rose, un cœur...

Deuxième chance - Balthazar & HélèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant