Chapitre 8

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Ils avaient passé toute la fin d’après-midi affairés chacun de leur côté mais cela leur paraissait une éternité.
 
Il était déjà 20 heures, Hélène et Gabriel étaient plongés dans le dossier, ils venaient de recevoir le nom de la victime et s’activaient à trouver son adresse et des personnes qui le connaissaient. Balthazar arriva dans cette agitation, il comprit qu’ils devaient avoir eu de nouvelles informations, il se dirigea vers Hélène et Gabriel.
 
B : « Hey, qu’est-ce qui se passe ici ? Vous avez du nouveau et vous ne m’avez rien dit ! »
 
Hélène releva la tête et vit le visage de Balthazar, il tentait d’avoir l’air vexé mais en voyant Hélène hausser des sourcils, il craqua. Elle ne put s’empêcher de rire.
 
H : « L’hôpital vient de nous transmettre le dossier médical de la victime. Il s’appelle Rémi Pasteur, il avait trente-huit ans et a subi une transplantation cardiaque l’année dernière. On a une adresse dans son dossier, on vérifie si c’est toujours son domicile et on tente de trouver ses proches. »
 
B : « Bon, je comprends qu’on n’est pas près d’aller le boire ce verre. Je vais aller chercher des pizzas, ça vous dit ? »
 
G : « Super idée Balthazar ! Il y a une pizzeria à deux pas d’ici, dites-leur que vous venez de ma part. »
 
B : « Ok, j’y vais. »
 
Balthazar se dirigea vers la sortie, Hélène l’observa partir, le sourire aux lèvres, ce que ne manqua pas de remarquer Gabriel.
 
Ils continuèrent leurs investigations. Balthazar revint avec plusieurs boites de pizza.
 
B : « Voilà le livreur de pizza ! J’espère que vous avez faim. »
 
G : « Je meurs de faim. »
 
Gabriel alla choisir une part de pizza, tandis qu’Hélène resta plongée sur son dossier. Balthazar choisit deux parts et retrouva Hélène dans son bureau. Elle était tellement concentrée qu’elle ne vit pas Balthazar approcher. Il tenait les pizzas dans sa main gauche, il était juste derrière elle, il posa sa main droite sur son épaule tout en se penchant pour chuchoter à son oreille.
 
B : « Il faut manger un morceau Capitaine, vous n’allez pas tenir sinon. »
 
Hélène eut un sursaut mais sentir sa main sur son épaule et son souffle dans son cou lui procurèrent quelques frissons. Elle tourna la tête pour lui répondre et se retrouva à quelques centimètres de sa bouche. Leurs regards se croisèrent, puis reprenant leurs esprits, ils s’écartèrent. Balthazar lui tendit les pizzas.
 
B : « Saumon ou fromage, Hélène ? »
 
H : « Euh… saumon. Merci Raphaël ! »
 
B : « A votre service madame ! » fit-il amusé.
 
Après avoir mangé un morceau, ils continuèrent leurs recherches.
 
A presque 23 heures, Hélène décida qu’il était déjà tard et ordonna à tout le monde de rentrer chez soi.
 
Le lieutenant Perez salua Hélène et Balthazar puis rentra chez lui. Les bureaux se vidèrent rapidement, ils se retrouvèrent juste tous les deux.
 
Balthazar vint s’appuyer au bureau d’Hélène, bras croisés. Elle s’adossa au dossier de son fauteuil, posa les bras sur les accoudoirs et tourna un peu sur sa gauche pour le regarder. Elle soupira, elle était fatiguée mais soulagée qu’il soit là, près d’elle.
 
B : « Dure journée, Capitaine ! »
 
H : « Oui ! » répondit-elle, la voix lasse mais avec un léger sourire.
 
Leurs yeux ne se lâchaient pas, le silence ambiant accentuait la tension qui s’installait entre eux.
 
Balthazar rompit le silence.
 
B : « Vous savez quoi, Capitaine ? »
 
H : « Non, mais j’imagine que vous allez me le dire ! » dit-elle en s’enfonçant un peu plus dans son fauteuil.
 
B : « Oui parfaitement ! Donc je disais… Vous savez quoi Capitaine, on va aller prendre un verre pour se détendre un peu… ce que vous voulez, vin, tisane, jus de fruits, et je vous prête la deuxième chambre de ma… »
 
H : « Non, je vais rentrer et… » dit-elle en se mettant debout.
 
Balthazar se positionna face à elle, il fronça les sourcils.
 
B : « Vous plaisantez ! Il est tard, vous êtes crevée, je ne vous laisse pas prendre le volant. » dit-il en haussant un peu la voix.
 
Il se rapprocha un peu et baissa le ton pour lui parler plus doucement.
 
B : « Maintenant que je vous ai retrouvée, je ne voudrais pas que vous ayez un accident. »
 
Un frisson traversa le corps d’Hélène. Il semblait tellement sérieux, elle était émue.
 
H : « Mais j’ai rien pour dormir ! »
 
B : « Je vous prêterai une de mes chemises. » dit-il d’un air coquin.
 
Il prit la veste d’Hélène, qui était posée sur le coin du bureau et l’aida à la mettre. Elle se laissa faire, trop fatiguée pour s’opposer. Puis il prit Hélène par les épaules et l’entraîna vers la sortie.
 
B : « Allez, Capitaine, en route ! »

Deuxième chance - Balthazar & HélèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant