Chapitre 18

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Après quelques heures de routes j'étais enfin arrivée à destination.
Un bateau de croisière m'amènerait de Cuba à Tijuana en quelques jours.

Il y avait des excursions de prévus durant ce séjour, mais je n'étais pas là pour visiter, je devais me rendre d'un point A à un point B, un aller simple vers une nouvelle vie que j'espérais cette fois-ci bien plus paisible. 

J'avais choisi ce mode de transport, car il y a beaucoup de touristes sur ce genre de bateau et donc, pas de locaux ce qui veut dire : aucune personne susceptible de me reconnaitre ou même pire, d'avertir le gang.

Peut-être que je suis présomptueuse, mais si il est capable de venir en personne à Cuba pour moi, il peut très bien faire circuler l'info de me retrouver à tous les membres de son gang.

De plus, c'est surtout le moyen de transport qui rentrait dans mon budget, je suis pas riche et même si j'ai beaucoup d'économies le but c'est de vivre au long terme.

Le soleil commençait à se lever sur le port, c'était une vue magnifique, je restais quelques minutes à regarder le lever de soleil perdue dans mes pensées.

Quel est le but de ma vie? je vais devoir courir toute ma vie pour m'échapper de cette homme ? Ani me manquait beaucoup, j'avais achetée un téléphone prépayée je voulais l'avoir au téléphone avant de monter sur le bateau.

Peut-être était-ce un risque de l'appeler maintenant ? et si il avait piégé son téléphone ?
Mon dieu je divague, c'est pas le FBI non plus.

Je pris mon téléphone et composa son numéro que je connaissais par coeur :

- Salut ma belle! c'est moi!

- Oh .. salut Pablo, tu vas bien ?

- Pablo ? tu racontes quoi, c'est moi Rita, ça fait deux mois qu'on s'est pas vu et tu m'as déjà oubliée ?

- Oui, bien sur je me souviens très bien de ton.. projet.. alors dis-moi, tu veux toujours faire ce tatouage de l'oiseau qui prend son envol ? 

Elle avait la voix emprunt de peur, et ça m'inquiétait, je fis le lien tout de suite, il y avait quelqu'un à cotée d'elle, et elle essayait de me le faire comprendre tant bien que mal.

Devais-je continuer à lui parler ? ou bien raccrocher? si je raccrochais ça la mettrait en danger, la personne comprendrait directement que c'était moi, il valait mieux que je continue son jeu en essayant d'adopter un langage qu'elle pourra comprendre.

- Oui! tu t'en souviens! mon projet est toujours d'actualité, d'ailleurs j'ai un nouveau projet en cours actuellement, complètement différent du premier projet, je voulais t'en parler.

- Un autre projet ? oui bien sur Pablo, dis-moi ?

- eh bien, entre mes deux projets il m'est arrivée des événements vraiment unique, rien de très grave, mais du coup je vais abandonner le premier projet pour poursuivre le deuxième projet, mon oiseau part pour s'envoler vers d'autres contrés... je pensais que peut être tu.. 

puis je m'arrêta quelques secondes, si il y avait quelqu'un dans la même pièce je pouvais lui parler doucement en lui disant la vérité et elle pourrait me répondre en prétendant parler à ce Pablo. Il fallait que j'essaye pour en avoir le coeur net.

Hm donc, je peux parler librement, mais toi non c'est ça ?

- Oui exactement 300 pesos pour le second projet, j'ai mon matériel qui est dans l'autre pièce.

- Ok je vais faire vite Ani, tout va bien pour moi ne t'en fais pas, je suis... quelque part mais je vais sur un autre continent, il m'a retrouvée à Cuba à cause d'une erreur de ma part, je pense que c'est parce-que j'ai donnée ta lettre à une maman d'un des enfants a qui j'enseignais et par je ne sais quel moyen, cette femme a du prévenir Gustavo, donc je fuis, je m'en vais... dans un autre monde, beaucoup plus.. immense et composés de milliers de buildings, je te rappelle très prochainement prends soin de toi ma belle et embrasse Teresa pour moi.

- Ok Pablo, j'ai tout compris pas de problème, rassemble l'argent et dès que tu es prêt, viens au salon pour ton tatouage, au revoir Pablo, fait attention à toi.

Une larme coulait sur mes joues, voilà à quoi aller ressembler ma vie pendant au moins 1 an.
1 an ? peut-être 2 ? combien de temps lui faudra-t'il pour oublier mon existence ?

Je pris mon sac et monta sur le bateau.
Il y avait du monde, beaucoup de monde, j'entendais parler plusieurs langues qui m'était inconnue, et tant mieux.

J'avais réservée une chambre, avec tous ses derniers événements il fallait que je dorme et que je reprenne des forces, ça m'avait coutée une petite fortune mais ça en valait la peine, la chambre était sublime.

Je m'écroula sur le lit.
Quand j'ouvris les yeux le soleil se baissait, j'avais dormi toute une journée entière. ?

Il fallait que je mange, mon ventre criait famine.

Je sortis de ma chambre et me dirigea dans leur « salon » enfin plutôt une immense salle joliment décorée, mais je n'étais pas là pour apprécier le décors.

Je pris un assiette et je la remplie avec tout ce que j'avais trouvée sur le buffet.

- Je peux ? me demanda un inconnu. 

Je me tourna vers la personne qui venait de me parler, un homme tout à fait normal, la bouche encore pleine je lui demanda : 

- Pardon ? 

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