Chapitre 2

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1h30 plus tard :

Bon ça y est tu peux plus reculer ma grande.. 

je regardais l'adresse que m'avait inscrit Ani sur un morceau de papier, mon regard se détourna sur le sois-disant "bâtiment" il s'agit plutôt d'une sorte d'immense hangar.. que c'est rassurant tout ça.. sacré cliché.

Mon regard guetta instinctivement les alentours qui étaient vides de toutes vies ou encore de toutes bâtisses, c'était en quelque sorte une zone morte.
Je le sens mal... mierda!

Je sentais les regards sur moi, mais impossible de savoir d'où ils venaient. 

Quand il faut y aller, faut y aller! me dis-je comme pour me donner du courage.
Ni une, ni deux j'étais déjà sortie du camion et je me dirigeais vers l'arrière de celui-ci afin de sortir ces fichus packs d'encres qui allaient finir par me couter la vie.

Soudain je sentis une présence dans mon dos et pour essayer de ne pas montrer ma peur je me suis mise à me parler seule à voix haute pour qu'ils comprennent la raison de ma venue : oui je sais c'est peut être bête mais sur le moment ça a été mon seul réflexe. 

- Ok donc comme m'a dit ANI là, je leur amène L'ENCRE pour LEURS TATOUAGES et après je reprends la route pour le retour au salon de TATOUAGE.

Vous savez, j'en ai vu des choses, les gangs, les clans, les groupes, tous ça je connais pas coeur, Ani et moi nous y sommes confrontés quotidiennement.
Mais, les voir dans les rues, et se retrouver face à leur QG, ça, c'était vraiment la pire des idées. 

Quien eres ? (qui tu es) dit le premier gorille, il devait faire près de 2mètres tant il était imposant, une véritable armoire à glace le mec! il avait une balafre de son menton à son oeil gauche, en d'autres termes ce n'était pas le genre de mec avec qui tu pouvais discuter pensais-je.

J'avais la gorge serrée, je commençai à avoir chaud et au fur et à mesure que je regardais son arme, qui était très mal caché d'ailleurs, dans sa ceinture, (peut-être était-ce le but ?) ma chaleur corporelle était en train de monter.
J'avais tellement peur, que de la sueur perlait le long de mon dos.

soy.. euh..

Habla mujer ! (réponds femme) cria le second gorille, qui lui devait faire 1m50 les bras levés, lui il ne me faisait pas peur c'est déjà ça, au moins un sur deux, si je dois me battre je m'en prends au petit et je fuis. 

Soy Rita, euh..je suis venue vous livrer l'encre de la part d'Ani que je dois donner à Tonio, regardez à l'intérieur de mon camion, je ne vous mens pas.

- Ok suis nous à l'intérieur mujer dit le gorille N°1 après avoir jeté un coup d'oeil à la cargaison.

Euh non je préfère pas vous suivre!! Joder! (fait chier) dans quoi je vais, Ani si je te revoie je te tue « Non c'est pas les sombras » et c'est qui ça!!! y'en a pas un mais deux! et je vais dans un entrepôt infestés de SOMBRAS.

Et euh les gars....

- Vous pouvez m'aider pour les caisses por favor, c'est que.. il y en a beaucoup ça irait plus vite à trois.. 

tres ? quienes tres ? (trois ? qui trois ?) dit gorille 2.

Ok dans tous les cas c'est pas comme si je m'attendais à ce qu'ils m'aident..aller Rita t'es une grande fille, plus tu te dépêche plus tu as de chance de rentrer chez toi.

Je pris un premier carton entre mes bras trop frêles pour porter un aussi lourd carton, putain Ani t'as mis tout ton stock d'encre dedans ou quoi, puis je suivis tant bien que mal les deux gorilles qui bien-sur ne m'avait pas attendu pour avancer.

Je me remerciais pour avoir eu l'intelligence de troquer mes sandales à talon contre mes baskets.

Sur le chemin qui mène à l'entrepôt, je me rends compte qu'il est remplis d'homme du gang, tous tatoués, tous rasés, tous armées et TOUS à me regarder.

L'instant d'avant j'était seule, et la seconde d'après les Sombras étaient tous sortis de terre pour reprendre leur vie, comme des suricates.

A cette idée, j'eu un fou rire intérieur, j'étais comme ça, quand j'avais peur j'avais toujours le besoin de me faire des blagues à moi même pour supporter la pression, autrement je serai déjà paralysée en train de pleurer. D'ailleurs en parlant de tatouage, ils avaient tous des tatouages tribaux et certain avec des têtes de morts sur leur corps, tu vois Ani, tous pareil, quel cliché pensais-je, j'aurai du pariée de l'argent avec toi putain.

Et là j'eu un déclic, une fois ce putain de mélange de pression et de peur retombés, mon cerveau s'était remit à fonctionner :

De 1 - j'allais tuer Ani pour la simple raison qu'il s'agissait du gang des sombras et ça je l'avais pas réalisée avant que je regarde leur tatouage de merde, enfin, plus spécifiquement un, entre le tatouage tribal et une tête de mort, il y avait un symbole et pas n'importe quel symbole, le symbole du gang : la vierge marie entourée par une rose épineuse.

De 2 - j'allais tuer une nouvelle fois Ani, car ces cartons étaient bien trop lourd pour ne contenir que de l'encre.

Ce qui me faisais poser une autre question, ces cartons contenaient-ils réellement de l'encre ? et à cet instant précis mon intuition me donna la réponse. 

Un frisson m'envahit pendant que je continuais de suivre les deux gorilles, perdue dans mes pensées.

Une petite voix dans ma tête m'a suggéré une nouvelle question : vais-je mourir ? 

RITAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant