Chapitre 27

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Vous vous demandez surement ce que j'ai réalisée ?

Le fait que depuis 2ans j'avais gardé chez moi, dans mon coffre à bijoux, le fameux bracelet que Rodrigue m'avait donné, le bracelet GPS qui donnait en temps réel ma putain de position à Gustavo.

Comment j'ai pu être aussi bête ?

Comment, est-ce possible de tout calculer, de tout réfléchir mais d'être à ce point idiote pour oublier une information aussi importante ??

Mon coeur commença à s'accélérer, j'avais de nouveau des sueurs froides, ce n'est qu'au contact de la main chaude de Giovani sur mon visage qui me fit revenir à la réalité, il me dit d'une voix emprunte de douceur :

- Qué pasa mi Angel ?

Je lui enlevai directement sa main de mon visage en lui hurlant dessus : 

NO ME TOQUES CABRON!! je ne voulais pas qu'il me touche!! si Gustavo était là c'en était finit de Giovani, il ne fallait pas qu'il me touche, ça allait être l'élément déclencheur, si Stavo était là il pétera un boulon et donnerait l'alerte de venir me chercher.

A peine eu-je le temps de finir ma phrase, qu'un premier zodiaque arriva sur la mer,

A peine eu-je le temps de finir ma phrase, qu'un premier homme habillé de noir mit le pied à terre dans le sable, suivit d'une dizaine d'hommes armées,

A peine eu-je le temps de finir ma phrase qu'un premier coup de feu se fit entendre,

A peine eu-je le temps de me lever de la table et de crier aux clients de courir en direction de la route, que je vis une balle transpercer une première personne, puis deux personnes, puis trois, ils tombaient tous comme des mouches.

Je m'écroulais à terre, fesses contre le sable, ma vision devenait floue, je n'entendais que des bruits de fond, de gens qui criaient, qui couraient.

Puis le bruit des balles, à nouveau,

le bruit d'une balle qui transperce le corps d'une personne,

à nouveau ce bruit,

ce bruit si singulier que je connais si bien,

ce bruit que je m'étais jurée de ne plus entendre.

Ce n'est que lorsque je vis Giovani dans mon champ de vision que j'eu les idées claires, je devais le protéger, il n'avait rien fait de mal, j'allais lui prendre la main pour courir lorsque je vis qu'il était maintenu à genoux de force, son tortionnaire ? 

Gustavo, qui était en train de lui trancher la gorge face à moi, d'un geste appliqué, doucement, lentement avec une machette, je voyais le sang d'un rouge vif couler le long du cou de Giovani, je voyais son regard qui devenait de plus en plus vide, la vie était en train de quitter son pauvre corps, il mourait doucement sous mes yeux dans une souffrance que je n'osais imaginer, et cela, était arrivé à cause de moi, je ne m'en remettrais jamais, cette vision resterai gravée à tout jamais dans mon esprit, je ne trouverai plus jamais le repos après ça.

Il n'aurait jamais dû m'approcher, il n'aurait jamais dû venir me voir, non putain!!,non.......

C'est ma faute, tout ça, c'est ma faute, je n'aurais jamais du accepter ce rendez-vous ainsi il aurait eu la vie sauve et il serait à présent en train de draguer d'autres femmes de Medellin.
Puis il aurait surement trouver la véritable femme de sa vie, qu'il aurait épousé et ils auraient surement eu des enfants, je venais de faire tuer un homme, un innocent, moi, à cause de moi, à cause de ma bêtise.

Mon regard se porta sur Gustavo, il avait sans nul doute changé, son regard qui dans mes souvenirs semblait noir était aujourd'hui d'une profondeur plus extrême, sombre, il avait le regard de la mort, son visage était couvert du sang des innocents, rapidement mon regard s'attarda sur sa bouche, il esquissa un sourire, il était fier, fier de ce qu'il avait fait, fier de me faire peur, de me terrifier.

Il balança sur le sable, le corps encore chaud de Giovanni et s'approcha de moi.

J'étais dans un état second, j'avais déjà vu la mort de nombreuses fois mais je ne l'avais jamais provoquée, je ne voulais pas qu'il meure, il était innocent, des larmes dévalaient mes joues, j'essayais de me reculer, mais mon corps ne me répondait plus, je tremblais littéralement de peur.

Il avançait de nouveau vers moi, doucement, pas après pas, couvert de sang, la machette à la main, le sourire aux lèvres.

J'étais la prochaine sur sa liste.

Et contre toute attente, il me tendit la main et me dit :

- Alors Palpita, heureuse de me revoir ? 

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