(tw/cw du chapitre : PTSD, dépression et pensées suicidaires, scène "d'automutilation", description détaillée des blessures de Touya, description de violences physiques, violences psychologiques)
ALERTE SPOILERS : Utilisation de la réelle identité d'un antagoniste. Vous êtes prévenu•e•s !
Les personnages de My Hero Academia appartiennent à Kohei Horikoshi, mais l'histoire, elle, m'appartient.
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31 juillet, un peu plus tard dans la matinée, dans une suite de la station balnéaire :
D'un air très concentré, Aizawa envoya de nouveau un coup de marteau à réflexes sur le genou entièrement reconstruit de Touya, qui s'éleva sans aucun problème. Apparemment satisfait, le chirurgien laissa ses lèvres s'étirer l'espace d'un instant, à la suite de quoi il demanda à Touya de s'allonger sur le dos pour qu'il examine les agrafes de son visage qui avaient recommencé à le faire souffrir.
La lumière blanche de la lampe frontale de Aizawa perça ses yeux bleus dès qu'il commença à l'examiner, mais Touya n'avait pas le choix, il fallait les garder ouverts pendant l'examen. Aizawa se concentra tout d'abord sur son œil gauche, qui avait été le plus touché des deux ; lors de ses premières semaines à l'hôpital, les médecins avaient été persuadés que le brun finirait par le perdre, mais il n'en fût rien. Touya sentit les mains gantées du spécialiste lui étirer la paupière inférieure, une sensation qu'il détestait toujours autant. Pour éviter de se focaliser dessus, il observa l'adulte penché sur son corps, et se mît à penser à la première fois qu'il l'avait rencontré.
Il ne s'en souvenait pas vraiment, en réalité. La toute première fois qu'ils s'étaient vus devait sans doute être lorsque sa vie ne tenait plus qu'à un fil, et que son corps fondant avait pénétré le bloc opératoire. Touya se souvenait cependant très bien de la première fois où ils s'étaient parlés ; et alors que Aizawa s'évertuait à prendre toutes les pincettes nécessaires pour lui apprendre en douceur que 60% de la surface de sa peau avait été brûlée, le brun s'était contenté de murmurer qu'ils auraient dû le laisser crever dans cette putain de voiture, parmi les corps de ses amis partis si tôt.
Mais Aizawa ne s'était pas contenté d'assurer toutes les opérations de greffes de peau que Touya avait dû subir ; il l'avait accompagné pendant toute sa convalescence et sa rééducation, lui donnant tantôt des conseils pour moins souffrir, le forçant tantôt à suivre les traitements que le brun refusait de prendre. Le chirurgien l'avait même poussé à suivre ces foutues séances de psychothérapies obligatoires, allant jusqu'à l'accompagner à quasiment chaque réunion, afin d'être certain qu'il s'y rende.
Touya se demandait souvent s'il avait eu droit à un tel traitement de faveur du fait que Aizawa pratiquait souvent avec Rei à l'époque où elle exerçait encore en tant qu'infirmière, ou encore si c'était parce que sa mère était la marraine d'Eri. Le brun s'en fichait un peu, pour être honnête ; le chirurgien était le seul auprès duquel il n'éprouvait aucune crainte à se confier quant à ses douleurs, ou ses angoisses quotidiennes, et surtout le seul étranger à sa famille qui avait le droit de poser les yeux sur son corps partiellement dénudé. C'était tout ce dont il avait besoin.
« - Tes agrafes n'ont pas bougé, annonça Aizawa en retirant ses gants et son masque de protection. Ton rythme de sommeil en ce moment ?
- Comme d'hab'. » répondit Touya en haussant des épaules. « Ç'a un rapport ?
- Je pense, oui. Les cauchemars ? » Touya grimaça en détournant la tête. Bien qu'ils fussent proches, il n'avait pas forcément envie d'en discuter tout de suite ; à vrai dire, il n'avait pas envie d'en discuter tout court. Le chirurgien ne partageait pas cet avis. « Gamin. C'est important. »
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Comme un ange dans mon enfer
FanfictionDepuis son accident, Touya s'accorde des vacances pour la toute première fois. Rongé par la culpabilité et submergé par son traumatisme, il n'aurait jamais pensé entrevoir de nouveau la lumière en posant ses yeux sur le jeune maître-nageur de la sta...