(tw/cw du chapitre : PTSD, dépression et pensées suicidaires, violences psychologiques)
Les personnages de My Hero Academia appartiennent à Kohei Horikoshi, mais l'histoire, elle, m'appartient.
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2 août, en milieu de soirée sur les plages d'Ishigaki :
D'un pas très peu motivé, Touya se rapprocha de Natsuo et Fuyumi qui avançaient lentement dans la queue. Il y avait beaucoup de personnes autour d'eux, et le brun se doutait qu'il devait y en avoir certainement autant à l'intérieur de la paillote. Il n'aurait jamais pensé se retrouver à faire la fête sur cette plage où il s'était improvisé arbitre de châteaux de sable quelques heures auparavant. L'environnement avait complètement été transformé : un long tapis rouge était déroulé depuis l'entrée du restaurant – au bout duquel deux vigiles laissaient entrer les vacanciers au compte goute – et le lieu était illuminé par plusieurs grandes lanternes, qui les plongeaient dans une ambiance très chaleureuse et détendue. Ajouté à cela le ciel crépusculaire qui projetait sur l'eau calme des couleurs chaude et la musique tranquille que les grandes enceintes diffusaient, tout était propice à la détente.
Pourtant, Touya crut ne jamais s'être senti aussi stressé de toute sa vie. Pour s'occuper l'esprit, il triturait nerveusement les boutons de la chemise que sa sœur l'avait forcé à enfiler – d'un blanc éclatant, évasée sur sa longueur et avec les manches remontées jusqu'aux coudes – en tirant une tête de six pieds de long. Il regrettait amèrement qu'on l''ait forcé à accepter, alors qu'il aurait pu tranquillement passer sa soirée dans sa chambre à enfin se détendre, plutôt qu'à venir faire le pitre avec le maître-nageur de la station. Évidemment qu'il aurait refusé l'invitation de celui-es si Natsuo n'avait pas débarqué près d'eux, évidemment.
Près de lui, son frère et sa sœur respiraient la classe et la grandeur. Natsuo était simplement vêtu d'un t-shirt à col V qu'il avait rentré dans son jean retroussé, mais cela suffisait à attirer le regard de l'intégralité des jeunes filles – et de certains curieux – qui se trouvaient autour d'eux. Quant à Fuyumi, elle avait attaché ses cheveux en un chignon bas, et son teint était élégamment réhaussé par un maquillage sobre et bref. Sa robe à bretelles fendue jusqu'au milieu de sa cuisse sublimait ses formes, elle était réellement resplendissante.
Et à leurs côtés, comme toujours, Touya et son éternelle bonne-humeur accompagnée de son habituelle envie de disparaître sous des milliers de kilos de sable. Il se sentait incroyablement ridicule dans cette chemise boutonnée jusqu'au col, et dans ce pantacourt blanc qui lui collait à la peau. Des dizaines de regards convergeaient vers lui, mais ils n'avaient rien à voir avec ceux que sa fratrie recevait ; ils étaient accompagnés de chuchotement, et une angoisse ainsi qu'une colère sourde lui montèrent au nez lorsqu'il entendit un petit groupe partir en fou rire juste derrière lui. Instinctivement, il serra ses poings. Il n'avait pas seulement promis à sa mère de bien se tenir au restaurant, il lui avait assuré qu'il tenterait de contrôler ses nerfs du mieux qu'il le pourrait ; mais il ne fallait pas trop lui en demander non plus, il avait des limites qu'il valait mieux ne pas atteindre.
À mesure qu'ils se rapprochèrent des vigiles, Touya sentit une profonde envie de fuir lui tordre le ventre. Il ne put s'empêcher de réfléchir à toutes les situations désastreuses qui pourraient se produire une fois à l'intérieur, et ses doigts commencèrent à le démanger ; les cicatrices de ses bras étaient partiellement recouvertes, mais celle de ses poignets étaient complètement visibles. Alors... peut-être que s'il ne grattait qu'un tout petit peu, vers les coutures sous sa main... Ça ne saignait jamais vraiment à cet endroit, puis il pourrait toujours aller se rincer s'il se faisait mal. Peut-être... peut-être que ça irait mieux, après ? Il se sentirait sûrement détendu, et puis il-

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Comme un ange dans mon enfer
FanfictionDepuis son accident, Touya s'accorde des vacances pour la toute première fois. Rongé par la culpabilité et submergé par son traumatisme, il n'aurait jamais pensé entrevoir de nouveau la lumière en posant ses yeux sur le jeune maître-nageur de la sta...