(tw/cw du chapitre : PTSD, dépression et pensées suicidaires)
Les personnages de My Hero Academia appartiennent à Kohei Horikoshi, mais l'histoire, elle, m'appartient.
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2 août, sur la plage d'animation de la station balnéaire :
Lorsque Hawks approcha son mégaphone de ses lèvres, Touya se boucha les oreilles en pestant ; il avait décidément du mal à se faire à l'idée que le blond était l'antithèse du mot « ordinaire ». Ce type était une vraie boule d'énergie, il avait dû se réveiller aux aurores et était tout de même plus en forme que le brun qui s'était éveillé il y avait de cela seulement quelques heures. Et quand Touya pensait que cette vivacité était requise pour divertir des enfants, il comprenait encore moins comment le blond pouvait aimer ce boulot.
Il observa le sable d'un regard désabusé ; sans exagérer, il devait y avoir au moins une vingtaine de familles rassemblées autour d'eux, avec en moyenne deux enfants chacun. La plupart devaient avoir moins de dix ans, mais il y avait quelques exceptions à la règle ; Touya put apercevoir Hitoshi qui portait Eri dans ses bras, coiffée d'un charmant chapeau-parasol, et d'autres camarades de Shoto. Tous les vacanciers devant eux avaient apporté leurs jouets de plage pour s'adonner à une activité très précise, soit la pire idée que cet imbécile de maître-nageur ait jamais eu : un concours de châteaux de sable.
« - Bonjour à tous ! » s'écria le blond, se rapprochant de la petite clôture de la paillote sur laquelle lui et Touya étaient installés. « Nous avons le plaisir de vous accueillir pour le tout premier concours de château de sable de la station ! » Hawks se tourna vers le brun l'espace d'un instant ; Touya ne se priva pas de faire comprendre aux vacanciers qu'il était ici contre son gré. « Mon coéquipier et moi serons vos arbitres. Pour rappel, vous disposez d'une heure pour réaliser le plus beau château de toute la plage, afin de tenter de remporter un de nos super lots ! Est-ce que vous êtes chauds ? »
Les vacanciers démontrèrent leur enthousiasme d'une même voix, et la tête de Touya s'écroula dans ses bras, croisés sur le dossier de sa chaise. Quel supplice ; un de nos super lots ?! Le premier était une gigantesque bouée licorne, et les suivants n'étaient qu'un ensemble de conneries, comme des tongs, des ballons de volley, des sets de raquettes de badminton... Tu parles d'un concours. C'était un putain de guet-apens et lui-même y avait foutu les deux pieds dedans, sans plus aucune possibilité de s'enfuir.
Touya dévisagea Hawks qui lança le top départ avec son stupide chronomètre jaune poussin. Une idée aussi conne, ça venait forcément d'un abruti pareil. Mais aussi ridicule qu'il pût l'être, le blond exécutait son travail à la perfection ; il aurait presque pu envoyer une candidature pour devenir animateur de télévision tant il s'incarnait comme tel. Mais cela ne suffit pas à attendrir Touya, qui rêvait d'ensevelir son corps svelte sous des milliards de grains de sable et le laisser y croupir pour l'éternité ; car après tout, s'il portait actuellement cette chemise hawaïenne dégueulasse dont le rouge délavé tirait sur le rose et qu'il gaspillait son temps à faire le juge pour une activité à la con, c'était entièrement sa faute. D'où sa furieuse envie de lui refaire le portrait.
Tout avait commencé la veille, alors que Touya et Eri faisaient un petit tour dans la station.
Du fait de son albinisme, Eri ne pouvait prendre le soleil sans que sa santé ne soit mise en danger ; ainsi, ils avaient décidé ensemble de se promener dans les galeries marchandes en attendant que le soleil n'entame sa descente dans le ciel. Après que Touya eût offert à la petite une tartelette à la pomme – la boulangerie ne vendant pas de pommes d'amour – ils avaient aperçu une affiche collée sur la devanture d'un magasin de maillots de bain, sur laquelle ils avaient pu lire qu'un concours de châteaux de sable se tiendrait sur la plage dédiée aux animations, le lendemain à quinze heures trente.
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Comme un ange dans mon enfer
FanfictionDepuis son accident, Touya s'accorde des vacances pour la toute première fois. Rongé par la culpabilité et submergé par son traumatisme, il n'aurait jamais pensé entrevoir de nouveau la lumière en posant ses yeux sur le jeune maître-nageur de la sta...