(tw/cw du chapitre : PTSD, dépression et pensées suicidaires)
Les personnages de My Hero Academia appartiennent à Kohei Horikoshi, mais l'histoire, elle, m'appartient.
------------------------
31 juillet, dans la matinée sur les plages de Ishigaki :
Pour au moins la quinzième fois, Touya se retourna sur sa serviette. Il tendit la main vers le sac tressé de Fuyumi, et après s'être saisi de sa bouteille d'eau, il en versa la majeure partie du contenu sur ses cheveux avant de vider le reste dans sa gorge en feu. Il n'était pas encore onze heures trente qu'il faisait déjà atrocement chaud.
Quelle idée il avait eu de suivre Natsuo dans ses plans stupides... Cet imbécile et sa passion pour la mer. Néanmoins, son petit frère avait eu raison sur un point ; la plage était vraiment magnifique. L'eau turquoise était d'une limpidité telle que les baigneurs prenaient un fort plaisir à observer les poissons nager entre leurs pieds. Les parasols hawaïens que Touya avait aperçus la veille en arrivant étaient immenses, et les chaises longues qui se trouvaient dessous, très confortables. En plus de cela, toutes les dix minutes, un employé de la station passait près d'eux en leur proposant des morceaux de fruits frais pour qu'ils se rafraîchissent – c'était d'ailleurs à la suite de cela que Touya avait réalisé à quel point ils baignaient dans le luxe.
Il ne pouvait pas enlever ça au lieu ; tout était pensé pour qu'ils passent le meilleur séjour possible. Ils ne pouvaient que se détendre, et apprécier leur situation.
Du moins, c'est ce que le brun se serait dit s'il avait été quelqu'un d'autre que Touya Todoroki. Il mourrait de chaud, mais n'arrivait pas à se résoudre à retirer le peu de vêtements qu'il lui restait. Il avait réussi à abandonner son bas de pyjama pour rester en short de bain, ce qu'il considérait comme un effort notable, mais il sentait le regard des vacanciers brûler les cicatrices qui enlaidissaient ses jambes. Elles n'étaient pas bien impressionnantes comparées à celles qu'il avait sur son torse et son dos, mais ça, seul Touya le savait ; les autres ne voyaient qu'une jambe gauche calcinée de la rotule jusqu'à la cheville, et une autre jambe mutilée du bas de la cuisse jusqu'au haut du pied. Les regards suspendus des mioches jouant sur le sable sur ses jambes et son visage le mettaient suffisamment mal à l'aise, il préférait encore fondre sous le soleil que de devoir se découvrir ne serait-ce que d'un millimètre de plus. Et ne pouvant par conséquent pas se baigner, Touya était résigné à rester sur sa chaise longue, et à endurer la chaleur. Quel putain de plaisir.
De ce fait, il avait essayé de se rendormir ; Natsuo était venu le réveiller à même pas neuf heures du matin malgré l'interdiction posée par leur mère, ce qui justifiait le recourt à la peine capitale pour Touya. Les haut-parleurs de la station laissaient entendre des musiques plutôt relaxantes – Touya crut reconnaître Be honest, un hit qui tournait beaucoup ces derniers temps – et il espérait pouvoir reprendre son sommeil là où il l'avait laissé ; mais il s'était rapidement souvenu d'avec qui il allait passer son séjour, et ce que cela impliquait.
Il se demanda qui de sa mère ou de son père avait décidé de transformer les vacances familiales en centre aéré pour la seconde A du lycée Yuei – en bref, la classe de Shoto – mais dans les deux cas, il maudissait l'humain qui avait eu une idée aussi conne. Les voix de tous les adolescents lui parvenaient aux oreilles dans une cacophonie des plus déplaisantes. Il entendait surtout Kaminari et Ashido qui criaient dès qu'un corps inconnu frôlait leurs pieds, Uraraka et Yaoyorozu qui aidaient Eri à parfaire sa brasse et qui la félicitaient dès qu'elle nageait correctement, et bien évidemment, Bakugo qui n'arrêtait pas de brailler. Sur sa droite, Fuyumi terminait une grille de sudoku en profitant des rayons sur son dos, pendant que Natsuo bronzait en plein soleil.
VOUS LISEZ
Comme un ange dans mon enfer
FanfictionDepuis son accident, Touya s'accorde des vacances pour la toute première fois. Rongé par la culpabilité et submergé par son traumatisme, il n'aurait jamais pensé entrevoir de nouveau la lumière en posant ses yeux sur le jeune maître-nageur de la sta...