« Tu m'avais promis »

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Quelque minutes plus tard, Diego reprit enfin connaissance.

Diego : merde...
Cinq : alors, réveillé ? Tu viens boire un verre ?

L'homme se leva d'un bon et parcouru toute la pièce du regard.

Diego : il est où ?
Cinq : je l'ai laissé partir.
Diego : t'a fait quoi ?
Cinq : vu que l'apocalypse n'aura pas lieu, je pense que ce n'est plus la peine de se battre.
Celia : ce n'est pas lui qui a tuer Patch, c'est son associé, Chacha.
Diego : et ça change quoi ?! Ce soir là ils étaient là tous les deux.
Cinq : sauf que la moitié de leur petit tandem m'a apporté leurs deux flingues. Ce qui devrait te disculper vu que l'un d'eux a servis à tuer le lieutenant Patch.
Celia : Hazel est venu ici parce qu il veut tout arrêter, parce qu il veut changer de vie. Et il se trouve qu il avait quelque chose sur lui qui pouvait faire du bien à cette famille pour une fois. C'est l'heure de tourner la page.
Diego : compte pas sur moi.
Cinq : fait ce que tu veux. Mais, par curiosité, ta copine Patch, qu'est-ce qui te plaisait chez elle ?
Diego : un tas de choses. Joli petit cul, belles jambes.
Celia : pfff, évidemment. Tu n'as rien de plus profond ?
Diego : elle avait foie en tout le monde, elle avait beau voir tout un tas de merde et d'horreur dans cette ville, elle voyait toujours la beauté des gens.
Cinq : dans ce cas. Je suis sur qu'elle sera très fière de savoir que tu comptes tuer Hazel et Chacha pour lui rendre un dernier hommage.

Le jeune garçon quitta la pièce et je regarda mon frère.

Celia : je suis désolée Diego, pour Eudora, mais tu mérites mieux que de finir en prison parce que tu voudras tuer des gens qui de toutes façons n'en ont plus rien à faire.

Je me leva de mon tabouret et m'approcha de lui, posant ma main sur son épaule.

Celia : si tu veux en parler.

Je lui souris faiblement et monta à mon tour, rejoignant ma chambre. Je décida de regarder mes vinyles, à la recherche d'un qui pourrait me plaire, et ce fut un de Queen.
The Show Must Go On.
Véridique.

Cinq : hey.

Je me retourna en posant ma main sur mon cœur, m'agrippant a mon meuble et lâchant mon disque. Il le rattrapa in extremis et le reposa à côté de la platine.

Celia : putain mais je t'ai déjà dis de ne pas apparaître comme ça. Tu vas finir par faire faire une crise cardiaque à quelqu'un.
Cinq : désolé...

Il se retint de rire et je souffla en souriant légèrement.

Celia : c'est pas drôle.
Cinq : un peu.

Il s'approcha de moi mais mon regard se perdit dans le vide et mon sourire s'effaça.

Cinq : quoi ?
Celia : Vanya...

~•~

La jeune femme, qui venait seulement de reprendre conscience, se leva d'un bon et se mit à taper contre la porte de la pièce au murs gris et terrifiant.

Diego : alors ta enfermé notre sœur la dedans parce que tu crois qu'elle a des pouvoirs.
Luther : non. Je sais qu'elle en a, c'est Pogo qui me l'a dit.
Celia : et tu lui fais confiance maintenant ?
Luther : il l'a toujours su, comme papa.
Diego : pourquoi ils nous l'ont caché ? Je suis le seul qui ne savait pas que cet endroit existait ou quoi ?
Cinq : il nous a caché tellement de chose...
Luther : si il l'a fait, c'est parce qu'il avait peur. De Vanya.
Klaus : c'est n'importe quoi arrête.
Luther : ha bon ? Il a bien mentit sur tout le reste pourquoi ce serait si dur à croire ?
Diego : si ce que tu dis est vrai, c'est peut être elle qui a tuer Peabody.
Luther : et tranché la gorge d'Allison.
Klaus : rho, ça va trop loin là, je suis désolé on peut revenir en arrière une seconde. C'est de Vanya qu'on parle là quand même. C'est notre sœur, celle qui pleurait à chaque fois qu'on marchait sur un insecte quand on était petit.
Luther : je sais que c'est dur de l'accepter.
Celia : c'est pas que c'est dur de l'accepter c'est que c'est carrément impossible Luther !
Diego : ouais, c'est vrai. On peut pas l'enfermer si on a pas de preuve.
Luther : qu'est-ce qui te faut de plus de ce que j'ai dis.
Klaus : bah on a qu'à ouvrir la porte, et lui demander.
Luther : non. Arrête. Elle n'ira nul part.
Diego : de toute façon, même si t'as raison, elle a besoin de notre aide et on pourra rien faire pour elle tant qu elle restera enfermer dans une cage.
Klaus : ouais et on sait pas ce qu'elle ressent mais peut être qu'elle a aucune idée de comment gérer ce pouvoir, c'est nouveau pour elle. Ça doit être effrayant, voir terrifiant, de découvrir que tu sais faire des choses que t'avais jamais cru pouvoir faire avant.
Luther : si ce que Pogo m'a dit est vrai ne serait ce qu'en partie, Vanya est quelqu'un de très dangereux et pas que pour nous.
Celia : c'est pas en l'enfermant que tu vas arranger les choses Luther !

Je me dirigea vers la porte mais il me stoppa sans problèmes.

Celia : c'est pas juste si tu es le seul à décidé.
Luther : je fais ce qu'il faut pour protéger cette famille.
Celia : et Vanya tu l'as protégé là peut être ! Tu sais ce qu'elle ressent ?! Parce que moi oui et-..
Elle à toujours été à l'écart parce qu'on lui répéter qu'elle était ordinaire, et tu l'as remet à l'écart parce qu'on apprend qu'elle ne l'est pas.
C'est pas juste de faire ça...

Je regarda le géant dans les yeux et essaya au maximum de faire abstraction de la douleur de Vanya et de mes larmes pour essayer de le faire craquer. Il commença à perdre pied quand une main se posa sur mon épaule. Je me retourna et fit face au garçon qui me retenait. Il me regarda l'air désolé et je souffla.

Celia : quoi toi aussi tu vas la laisser tomber ?!
Cinq : viens.

Il me tira par la main tandis que je le dévisageais, j'étais à bout de force et en voyant Allison arrivé dans la pièce, j'abandonna.
Le garçon me ramena à l'étage et m'assis sur son lit, j'avais l'impression d'être devenue un pantin.

Cinq : on va trouver une solution.
Celia : il a pas le droit de faire ça. Il n'a pas conscience de ce qu'elle peut ressentir.
Cinq : mais toi oui.
Celia : c'est horrible...

D'autres larmes inondèrent mes joues et il passa son bras autour de mes épaules, me collant et me blottissant à lui et m'envoyant- m'envoyant quoi au juste ?

Celia : tu retournes mon propre don contre moi ?
Cinq : non.
Celia : si je le sens.
Cinq : peut être que ce que tu sens c'est ce que tu refuses de sentir depuis que je suis revenu.
Celia : qu'est-ce que tu veux dire ?
Cinq : Celia je sais que tu as peur que je t'abandonne à nouveau et tu as tout à fait le droit d'être en colère contre moi mais... mais il faut que tu saches que moi aussi je suis désolé. Je n'aurais jamais dû te laisser ce jour là mais pour être honnête je ne regrette pas. Je n'aurais pas voulu que tu te retrouves là bas avec moi. Et il n'y a pas un jour seul où je n'entendais pas ta voix me dire cette même phrase en boucle. « Tu m'avais promis ». Alors évidemment je m'en suis voulu, d'avoir trahi ma promesse, d'avoir sauter trop loin. Mais jamais de t'avoir épargné ça. J'ai bien sentis la distance entre nous mais je ne t'en veux pas. Je pense que j'aurais fait pareille. Même si moi non plus je ne veux plus te perdre.

Il fit glisser sa main le long de mon avant bras et posa deux doigt sur mon poignet, puis il approcha doucement sa tête du creux de mon oreille.

Cinq : tu croyais vraiment que je ne t'entendais pas ?

Il sourit doucement en baissant les yeux sur mon pouls.

Cinq : élevé.

Je ne ressentais plus rien. Rien à part la tension qu'il dégageait, que j'amplifiais puis renvoyais dans la pièce. Rien à part son souffle contre ma peau. Rien à part la chaleur qui commençait à se disperser dans tout mon corps et ses doigts qui courrait le long de ce dernier pour atteindre le contour de ma mâchoire et me faire tourner la tête vers lui.
Si je perdais le contrôle comme ça, il devait ressentir tout que je ressentais. A moins que ça soit l'inverse. Perturbée, j'essaya de me fermer à toute sensation, juste ressentir mes émotions.
Il posa sa main sur ma joue et se pencha doucement vers moi.

Cinq: tes pupilles sont dilatées.
Celia : les tiennes aussi. Et cela pourrait très bien être dû à la luminosité.
Cinq : il aurait fallu qu'il fasse sombre pour confirmer ta théorie.
Celia : donc tu vas décrire tous les effets chimiques de l'amour à une personne qui contrôle les sentiments ?
Cinq : pas les siens apparemment.

Il s'approcha encore un peu de moi, nos lèvres se frôlant d'ici 3 secondes.
Mais tout peut changer en 3 secondes.
Un bruit d'explosion retentit et la maison trembla.
Et merde.

Tu m'avais promis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant