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Je marchais derrière mes frères, essayant de calmer le jeune Cinq de sa psychose du paradoxe.

Cinq : fout moi la paix !

Je m'abaissa pour éviter son bras tandis qu'il se retournait sur une passant.

Cinq : pas toi, l'autre.
Celia : qui ?

Je me redressa et le rattrapa.

Cinq : tu veux ma photo ou quoi ?!
Celia : Cinq ! Cinq, calme toi. Tu as l'air légèrement sur les nerfs.
Cinq : je vais parfaitement bien.
Celia : tu m'en dirais tant. Aller du calme et arrête de crier, tu fais peur à tout le monde là.

J'attrapa ses bras et les bloqua pour qu'il arrête de gesticuler dans tous les sens puis lui souris.

Celia : bah voilà.

Je me pencha et posa un chaste baiser sur ses lèvres avant de continuer à avancer, le tenant toujours par la main au cas où. Oui parce que je veux pas avoir à gérer un nouveau meurtre hein.

Cinq : pourquoi tu ne me lances pas un de tes trucs.
Celia : parce que va savoir pourquoi, tu parvins à y résister.
Cinq : ha oui ?
Celia : t'es tellement borné aussi. Si je ne te prends pas par surprise tu arrives à contrer mon don, c'est frustrant.
Cinq : mais si je peux résister ça veut dire que lui aussi il peut !
Celia : aux dernières nouvelles, oui vu que vous êtes là même personne. La seul différence entre lui et toi, hormis votre apparence physique, c'est que lui n'est pas avec moi. Ce qui veut dire, qu'il n'est pas conscient de ce que je fais comme toi tu l'es.
Cinq : Luther arrive, tu devrais en profiter pour aller discuter avec l'autre moi. Et l'analyser.
Celia : pas de crise de jalousie, pas de folie, et pas de tuerie.
Cinq : oui maman.

Je roula des yeux puis lâcha le garçon avant de m'échanger avec Luther et d'arriver près du vieux Cinq.

Vieux Cinq : tu comptes m'expliquer pourquoi tu parais encore si jeune ?
Celia : ho, c'est simple, quand tu m'as ordonné de rentré à la maison, on était en 2017.
Vieux Cinq : tu as l'air d'être proche du mioche pourtant. Tu l'as pardonné si vite ?
Celia : bah techniquement, il a eu 14 jours de plus pour se faire pardonner. Et puis c'est toi donc ne vient pas me dire que ça te dérange.
Vieux Cinq : vous êtes ensemble ?

Je n'eus pas le temps de répondre qu'une voix qui m'était familière hurla derrière moi.

Cinq : C'EST MOI TON PAPA C'EST CLAIR ?!

Je me retourna en sursaut et dévisagea le jeune Cinq avant de me retourner vers l'ancienne version.

Celia : non. On n'est pas ensemble non.

Il continua de marcher vers la barrière donnant vue sur Dealey Plaza, là où JFK passerait dans quelque minutes, et là où il verrait le monde pour la dernière fois. Je m'approcha de mes autres frères en posant une main sur l'épaule du plus jeune. Enfin le plus vieux. Enfin la vrai version de Cinq, la mienne.

Celia : qu'est-ce que tu fais ? Tu te donnes en spectacle là.
Vieux Cinq : quand vous aurez finis de vous tirer sur la nouille vous me rejoindrez.
Celia : charmant.
Cinq : je veux bien admettre que je ne suis pas tout à fait dans mon état normal. Mais si je suis atteins alors lui aussi il l'est !

La phase 4 nous confirma l'hypothèse.

Luther : flatulences...
Cinq : tu vois ? C'est quoi le plan alors mon grand ?
Celia : quel plan ? De quoi il parle ?
Cinq : Luther et l'autre version de moi même avait prévu de me tuer figure toi.
Celia : quoi ?!
Luther : oui, son plan m'avait l'air pas mal.
Celia : oui, celui où vous vous débarrasser de lui et retourner en 2019 pour sauver le monde ?
Luther : comment tu sais ?
Celia : parce que je le connais espèce d'idiot. Et que je sais que c'est exactement ce qu'il ferait si il voulait se butter. Et puis je te rappelle que je sens les sentiments, et qu'il ne m'aura fallut qu'une demi minutes pour sentir la douille dans vos têtes. Alors vous allez vous reprendre tous les deux.

Tu m'avais promis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant