Dès que Louise passa le portail, Damaris envoya un message à Nina. Elle se sentait toute chose. Une vague d'espoir l'envahissait, mais elle savait qu'elle ne devait pas se laisser submerger. Elle en voulait encore Louise, elle ne savait pas si elle pouvait lui pardonner, si elle allait réellement revenir vers elles.
Elle décida de ne rien dire à Nina, elle n'avait pas besoin de faux espoirs, cette rupture était beaucoup plus dure pour elle. La brune l'interrogea sur la visite de Louise, mais Damaris se contenta de dire qu'elle s'était contentée de prendre ses affaires et de partir.
— Elle n'a même pas fait l'effort de te parler ? s'offusqua Nina.
— C'est moi qui n'ait pas fait l'effort, dit Damaris. Elle a essayé de me faire la conversation, mais j'ai tout fait pour qu'elle parte au plus vite. Je n'avais pas envie de lui parler.
— Je suis désolée de t'avoir obligé à la revoir, dit-elle en la prenant dans ses bras pour la réconforter.
— C'était plus difficile que ce que j'avais imaginé, mais c'est terminé maintenant. Je préfère qu'on en parle plus.
— Ok, dit Nina en déposant ses lèvres sur celle de sa petite amie.
En se rendant dans la cuisine, son regard se posa sur un trousseau de clés posées sur l'ilot, elle n'eut pas de difficulté à comprendre que c'était celles de Louise. elle eut un pincement au cœur, hésita à les ramasser, se mordit la langue et se décida finalement à les mettre dans un tiroir.
En arrivant devant le portail de sa résidence, Louise reconnut Enzo qui attendait sur le trottoir. Il monta sur le siège passager et lui demanda si sa visite à ses ex c'était bien passé.
— Il n'y avait que Damaris, je pense que Nina n'avait pas trop envie de me voir.
— Ça peut se comprendre. Mais toi, ça va ?
— Oui, menti Louise. J'ai seulement pris mes affaires et je suis partie. Il n'y a rien à dire.
Enzo n'était pas complètement stupide, il savait que Louise ne lui disait pas tout, mais il préférait respecter son silence. Il l'aida à décharger sa voiture sans rien ajouter.
Une fois chez elle, Louise ouvrit les cartons pour voir ce qui s'y trouvait. Enzo observait les vestige de cette relation sans oser les toucher, il ne pouvait que constater, au nombre de boites, qu'il ne s'agissait pas d'une relation éphémère. Bien au contraire. Même si sa relation avec Damaris n'avait pas duré, sa relation avec Nina lui semblait avoir duré toute sa vie. Dans les cartons, des tenues, des chaussures, des babioles, mais aussi des photos de son adolescence. Elle avait ouvert toutes les boites, sauf celle étiquetée « jouets », celle qui intriguait le plus son petit ami.
— Tu n'ouvres pas ce carton ? demanda-t-il.
— Non, je sais ce qu'il y a dedans.
— C'est quel genre de jouet ?
— Pas le genre que t'imagine, dit Louise sans même le regarder.
— C'est des jouets coquins, dit-il avec un grand sourire.
Louise acquiesça d'un signe de tête, esquissant un sourire en voyant le regard pétillant d'Enzo. Il lui demanda s'il pouvait y jeter un coup d'œil, s'attendant à trouver des plumes de boa, des canards roses et des vibromasseurs déguisés en bâton de rouge à lèvres, que des choses mignonnes et féminines.
VOUS LISEZ
Un Café Pour Trois
RomanceDamaris travaille dans un café pendant l'été et rencontre Nina et Louise, deux femmes séduisantes qui ne la laissent pas indifférente.