Chapitre 28 : Après

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Les mois étaient passés, l'hiver était froid. Damaris avait profité des fêtes de fin d'années pour présenter Nina à ses parents. Ils avaient été heureux de rencontrer la petite amie de leur fille, une femme si cultivée, mais un peu inquiets quant à la différence d'âge, mais rassurés de savoir qu'elle avait une situation très stable. Contre toutes attentes, Nina savait très bien jouer le rôle de la belle fille parfaite. Damaris rencontra Meïr, l'ami de Nina, à la tête de tout un empire de foodtruck. Elle l'avait beaucoup apprécié et n'avait pas eu de mal à comprendre pourquoi sa petite amie lui avait fait confiance les yeux fermés.

La brune avait insisté pour emmener sa petite amie à Prague pour fêter la nouvelle année. Damaris avait adoré l'atmosphère se dégageant de la ville couverte d'un manteau blanc. Elle était tombée amoureuse des monuments baroques aux couleurs éclatantes, des églises gothiques et des ruelles pavées. Elle était tombée un peu plus amoureuse de Nina.

Elles n'avaient plus eu de nouvelle de Louise et elles n'avaient pas cherché à en avoir. Ce n'était pas un sujet prohibé pour autant. Elles parlaient d'elle de temps en temps, non sans une certaine mélancolie.


Louise aussi ressentait cette mélancolie. Elle avait passé toutes ses fêtes de fins d'année en famille. Cela avait été une vraie bouffée d'oxygène l'extirpant de ses préoccupations, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander si Damaris et Nina pensaient à elle, si elle leur manquait. Plus le temps passé, plus elle se demandait si ses sentiments étaient toujours réciproques.

Le frère de Louise la soutenait, l'encourageait à reprendre contact avec ses ex. Elles ne devaient pas supposer de leurs sentiments, mais leur demander. Elle ne devait pas perdre espoir, il était certain que leur histoire n'était pas terminée.


Nina et Damaris étaient de plus en plus amoureuses. Pour la saint-valentin, elles avaient opté pour une nuit de camping au lieu de fêter ça dans la luxure habituelle. Ce n'était pas la meilleure de leurs idées. Elles avaient eu extrêmement froid et ce n'était pas du tout confortable. Au milieu de la nuit, elles avaient repris la voiture pour rentrer. Alors qu'elles étaient revenues chez Nina, Damaris osa la questionner sur ses sentiments pour Louise.

— Oui, je l'aime encore, mais on est bien toutes les deux, non ?

— Oui. Moi aussi je l'aime encore.


Les mois filèrent, Louise était de plus en plus à l'aise avec elle-même. Elle rencontra de nouvelles personnes, se fit draguer par certaines, mais n'oublia pas Damaris et Nina. Elle rejeta toute relation amoureuse ne trouvant personnes à la hauteur des sentiments qu'elle avait pour ses ex-petites amies. Elle reprenait confiance en elle, heureuse d'être plus qu'une petite amie. Elle envisageait de plus en plus reprendre contact avec elle. Elle ne savait pas si elles pouvaient se remettre ensemble, si elles n'avaient pas trop changé, si elles pouvaient encore s'aimer. Mais, comme ne cessait de lui répéter son frère, elle devait en être certaine avant de prendre une quelconque décision.

Louise espérait pouvoir donner une nouvelle chance à leur histoire d'amour, mais comment les accoster.

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