Chapitre 26 : ... Ou plus

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Debout au milieu de la piste, Louise regardait Damaris disparaitre dans le couloir qui menait aux toilettes du club. Elle ne savait pas quoi faire. Elle désirait les suivre, mais ce n'était pas le plus raisonnable. Elles étaient avec Enzo, elle sortait toujours avec lui. Même si elle envisageait de le quitter, elle était venue à son bras. Moralement, elle ne pouvait les suivre. Elles n'étaient plus ensemble. Avant même de pouvoir envisager ce genre de situation, elle devait se retrouver elle-même, ne pas précipiter les choses. Les suivre, ce serait brûler de nombreuses étapes.

Elle était décidée, elle ne les rejoindrait pas.


Elle retourna à la table où Enzo somnolait sous l'effet des nombreux verres de champagne qu'il avait bu. Quand elle s'approcha de lui, il leva des yeux vitreux sur elle, il afficha un grand sourire et se mit à parler d'une voix pâteuse pour lui expliquer à quel point il passait une bonne soirée. Il avait vraiment apprécié le champagne et envisageait de ne plus consommer que cet alcool.

Louise avait du mal à lui accorder de l'attention. Elle pensait aux deux femmes dans les toilettes du club qui devaient être dans une situation beaucoup passionnelle qu'elle.

— Tu devrais prendre une petite coupe, lui dit Enzo en lui tendant son verre.

— Non merci, dit-elle en reposant le verre sur la table. Il faut bien quelqu'un pour vous ramener.

— Tu ne t'amuses pas trop avec moi, dit-il dans un élan de lucidité. Je veux dire, reprit-il après un silence, t'as eu tes problèmes avec tes copines, c'était pas la joie.

Louise se reprocha de lui en essayant de l'intimer à se taire, elle n'avait pas envie qu'il déballe toute sa vie devant ses amis. Elle espérait que le son de la musique couvre sa voix, mais il parlait de plus en plus fort.

— Je pensais que c'est parce que tu m'aimais, continua Enzo, mais en fait, c'est juste que tu étais perdue. On s'est mis ensemble, mais t'es pas plus heureuse.

Louise se rendit compte qu'Enzo bourré mettait dans le mille. Est-ce que c'était l'alcool qui le rendait plus perspicace ou seulement plus loquace. Elle mit sa main sur sa joue pour le forcer à fixer son regard sur elle et lui demanda de se taire.


A quelques mètres de là, Damaris avait rejoint Nina, elle l'embrassa sans hésitation avait de faire une remarque :

— Les toilettes du club, ce n'est pas très romantique, c'est même un peu dégueu.

— Je pensais que tu voudrais amener Louise, dit Nina.

— Elle ne m'a pas suivi, mais je pense pouvoir me satisfaire de toi.

Elles s'embrassèrent en se dirigeant vers une des cabine, repoussant la porte derrière elle sans prendre la peine de la verrouiller. Quelques instants plus tard, alors que Damaris avait sa main dans le pantalon dans Nina, la porte de la cabine s'ouvrit sur Louise.

Elle avait finalement cédé, ce qui surprenait énormément ses ex petites amis, Louise faisant généralement preuve d'une grande volonté. Elle se glissa dans la cabine étroite, verrouilla la porte et s'y adossa pour contempler les deux femmes reprenant allégrement leurs investigations. Elles étaient tellement proches d'elle, qu'elle pouvait sentir la chaleur se dégager de leur corps.

Damaris lui tournait le dos, mais Nina la regardait de ses yeux bleus givrés. La bouche légèrement entrouverte, elle prenait du plaisir avec une insolence qui excitait Louise. Le souffle court, le cœur battant à ses tempes, elle ne parvenait pas à rester spectatrice alors que Nina fermait ses yeux, se laissant envahir par ses sensations.

Louise leur ordonna de s'arrêter refusant l'orgasme à la brune. Elle se colla au corps de Damaris et embrassa Nina en la tenant fermement par le cuir chevelu. L'étudiante se retourne pour l'embrasser avec passion.

A ce moment précis, Louise savait ce qu'elle voulait. Elle les voulait elles. Egoïstement, elle voulait qu'elles lui fassent l'amour. Elle n'a pas besoin de parler, pour que les deux femmes comprennent ce qu'elle attendait d'elles.

Nina remonta la robe de Louise, descendu sa culotte en dentelle. Elle se mit à genou entre ses cuisses, pendant que Damaris l'embrassait en caressant sa poitrine généreuse. Louise ne pensait plus à rien, savourant cet instant comme un souvenir envahissant tout son corps. Son corps se tendit brusquement, alors que l'étudiante lui mordait la lèvre inférieure, avant d'étouffer ses gémissements dans des baisers profonds. Un léger tremblement envahit le corps de Louise mettant fin aux investigations de ses deux amantes.

Nina se releva, essuya la commissure de ses lèvres du bout de son index et colla son corps contre celui épuisé par le plaisir de Louise. Sa bouche à quelques centimètres de la sienne, elle lui murmura :

— Louise, ce fut un plaisir de te faire jouir.

Elle quitta la cabine suivit de Damaris qui se contenta de lui lancer un sourire aguicheur, laissant une nouvelle fois Louise seule avec ses réflexions.

Un Café Pour TroisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant