Le retour à la vie normale a été plutôt violent, surtout pour l'étudiante qui devait jongler entre les cours et le travaille au café, mais aussi ses amis et ses petites amies. Elle essayait de s'organiser, mais dès la première semaine de cours, elle était exténuée. Assise à côté d'Héloïse, pendant un cours magistral, elle s'était assoupie sur son bureau, son ami la réveilla avec un petit coup de coude. Elle sursauta mais ne se fit pas remarquer.
— Faut dormir la nuit, dit Héloïse. Mais je comprends que ça soit difficile avec deux bombes dans son lit.
— Si seulement, j'ai à peine vu les filles cette semaine.
— Qu'est ce qui se passe, vous vous êtes disputées ?
— Non, tout va bien, mais entre les cours et le café, j'ai plus une minute.
Louise et Nina ne se rendaient pas encore compte de son manque de disponibilité, trop prise dans leur propre occupation. Les chantiers de Nina avaient pris du retard et elle devait gérer les visites impromptues des inspecteurs en assurance. La rentrée à la banque était toujours chargée, beaucoup de nouveaux clients, surtout des étudiants qui venaient avec leurs parents et leurs idées bien ancrées.
Enzo, le collègue de Louise, revint la questionner pour savoir si elle avait pris le temps de réfléchir à ce projet de diner.
— Pas de diner, lui dit-elle.
— Vraiment ? C'est sans discussion ? Tu ne laisses même pas une chance à notre amitié ?
— Une amitié n'a pas besoin d'un diner, mais on peut aller déjeuner, si tu veux.
— C'est déjà mieux que rien, dit-il en lui tendant la main pour conclure cet accord.
Damaris aussi était en pleine négociation. Héloïse lui proposait une soirée avec d'autres élèves de sa promotion :
— Un before chez Paul, et une soirée tranquille au Café Chaud, ajouta-t-elle.
— Je sais pas, lui répondu Damaris.
— Non, ne dit pas ça, dit elle avec exagération. Tu vas devenir comme tous ces cons qui n'ont plus de vie sociale dès qu'ils sont en couple.
— N'importe quoi. Je travaille le lendemain, expliqua la serveuse, t'as dû remarquer avec mes petites siestes pendant les cours j'ai besoin de sommeil.
— T'es déjà pas venue la semaine dernière. T'es pas obligée de rentrer à pas d'heure. C'est l'occasion de voir tes amis, et de penser à autre chose.
Damaris fini par accepter, une soirée festive ne devrait pas lui faire du mal, au contraire, c'était l'occasion de laisser de côté sa romance, elle commençait à comprendre le besoin de Louise d'avoir un peu d'indépendance.
— Ton petit ami pense quoi du fait qu'on déjeune ensemble ? demanda Enzo à Louise pendant leur tête à tête.
— Un déjeuner avec un collègue, il n'y a rien dire.
— Tu lui as dis que j'espérais plus qu'un déjeuner ? insista le jeune homme.
Louise ne répondit rien. En réalité, elle n'était pas sûre pas d'avoir un jour mentionné le nom d'Enzo, elle ne cherchait pas à le cacher, mais elle abordait rarement son travail avec ses petites amies. Elles ignoraient donc tout de lui et encore moins qu'elle n'était pas insensible à ses avances.
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Un Café Pour Trois
RomanceDamaris travaille dans un café pendant l'été et rencontre Nina et Louise, deux femmes séduisantes qui ne la laissent pas indifférente.