Chapitre 15 : Départ en vacances

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L'été était passé bien trop vite, c'était déjà le jour de la prérentrée pour Damaris. Héloïse l'attendait devant les portes de la bibliothèque universitaire, elle était impatiente de voir son amie, surtout pour qu'elle lui raconte ses aventures amoureuses.

— Putain, j'y crois toujours pas, dit Héloïse, c'est complétement fou. Moi je suis là à profiter de la plage pendant que toi tu t'envoies en l'aire avec deux bombasses.

— Calme-toi un peu, dit Damaris, t'es pas obligées de le crier sur tous les toits.

— Désolée, quand est-ce que tu me les présentes ?

— Quand tu arrêteras de nous considérer comme des bêtes de foires.

— Mais je ne fais pas ça, gronda Héloïse, je suis juste admirative.

— Traine ton admiration vers l'amphi plutôt.


Les réunions de pré-rentrée n'étaient jamais très enthousiasmantes, Héloïse préféra interroger Damaris une nouvelle fois sur ses relations.

— Vous ne deviez pas partir en vacances ?

— Juste un weekend. Ça fait même pas un mois qu'on sort ensemble, précisa Damaris, il est trop tôt pour partir en vacances.

— Vous partez quand ?

— Vendredi après-midi et on revient lundi.

— Vous allez où ?

— Aucune idée, Nina n'a rien voulu me dire, elle dit que c'est une surprise.

— C'est romantique.

Damaris n'étais pas du même avis mais ne releva pas. Elle était un peu stressée par cette destination inconnue, elle ne savait pas ce qu'elle devait prendre comme affaire, à quoi elle devait se préparer et, comme souvent depuis qu'elle fréquentait les deux femmes, elle avait peur d'être à côté de la plaque.

— Ça devient drôlement sérieux tout ça, reprit Héloïse.

— Je crois, dit Damaris, mais j'essaie de pas trop y penser et de profiter, parce que dès que j'y pense, j'ai l'impression de devenir folle tellement cette histoire est folle.

— Je suis un peu jalouse, commenta Héloïse.

— Je sais, dit-elle sur un ton agacé. Ton disque est rayé, tu me le répètes souvent. Trop souvent.

Héloïse s'en excusa, mais elle avait l'impression de regarder un film. Damaris ne lui en voulait pas vraiment, elle était ravie de pouvoir parler à quelqu'un de ce qu'elle vivait. Ces confidences avaient rapproché les deux jeunes femmes, qui s'étaient téléphoné plusieurs fois durant l'été et qui ne passait plus une journée sans s'envoyer un message. Héloïse vivait un peu cette relation par procuration, elle avait décidé de faire une pause dans ses rencontres amoureuses après une histoire un peu glauque l'année précédente.

Damaris n'était pas complètement sincère avec son amie, elle disait prendre les choses avec légèreté, mais en réalité, elle avait de plus en plus peur que les choses tournent court avec Nina et Louise. Elle avait peur de souffrir parce qu'elle se rendait bien compte qu'elle leur était de plus en plus attachée et elle n'était pas certaine que leurs sentiments soient aussi forts. Damaris avait l'impression de tomber amoureuse.


Le vendredi suivant, à onze heure trente, Nina passa prendre Damaris à son appartement. Elle espérait découvrir enfin son studio en l'aidant à descendre ses affaires pour le weekend. Mais quand elle arriva, Damaris était déjà devant la porte de son immeuble avec son sac de voyage. Elle fut surprise de voir Nina au volant d'une Volkswagen Tiguan, rouler en Porsche était cool, mais pour partir en vacances ce n'était pas le plus pratique, c'est pour cela qu'elle avait préféré louer une autre voiture.

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