𝟓𝟎. 𝐋𝐚 𝐟𝐢𝐧 ?

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2012 | New York

Allongée sur le lit de l'hôtel, je contemplai le plafond

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Allongée sur le lit de l'hôtel, je contemplai le plafond. Cela faisait plus de quinze heure que nous avions contacté Niklaus, et nous étions toutes les trois dans un sale état.

Katerina avait dû briser la nuque de Rebekah après que cette dernière eut essayé de lui arracher le cœur lors d'une hallucination, et nous étions désormais silencieuses, subissant notre douleur et notre soif de sang dans le plus grand des calme.

À mon plus grand étonnement, Katerina vint s'allonger à côté de moi.

— Comment ça se passe avec Stefan ? Lui demandai-je, plutôt curieuse.

— Il est plutôt ouvert. Répondit-elle simplement.

La soif était vraiment très peu confortable, j'avais l'impression que l'on me taillait chaque parcelle de ma gorge avec une lame de rasoir.

— Et avec Klaus ? Renchérit-elle, et je fus d'autant plus surprise.

C'était notre première discussion sans cris, sans menace et sans persécution depuis des siècles.

— Plutôt stable, mais on est pas en couple.

Un long silence repris place, jusqu'à ce qu'elle ne le brise une seconde fois :

— Pourquoi tu lui as parlé de moi ? Je me tournai vers elle, intriguée. Tu aurais pû simplement lui demander de te sauver et d'aider Rebekah, mais tu lui as demandé de me sauver également. Pourquoi ?

Il était vrai que, malgré nos disputes, je n'avais pas hésité de parler d'elle à Niklaus, cela me paraissait une évidence.

Peut-être que notre relation n'était pas si perdue que cela.

Si tu tombes, je tombes, n'est-ce pas ? Finis-je par répondre, la voix pâteuse en tournant la tête vers elle.

Elle fit de même et esquissa un léger sourire malicieux dont elle seule avait le secret.

______

— Assen ? Murmurai-je.

Je venais de sortir d'une énième sieste et je vous laisse imaginer ma confusion lorsque je vis mon défunt ex-ami dans cette chambre d'hôtel.

Mais il disparut soudainement, et la douleur m'assaillit, je finis par me rappeler que tout cela devait être une stupide hallucination.

Non sans difficultés, je me levai et pris une poche de sang dans le sac. Tout était si calme lorsque Katerina et Rebekah dormaient, enfin, dormir était plutôt relatif puisque l'Originelle avait la nuque brisée.

Soudain, tandis que je buvais tranquillement ma poche de sang, la porte s'ouvrit laissant entrer l'homme qui faisait de mes émotions un véritable capharnaüm.

Dans un silence morbide, Niklaus examina la pièce du regard, et lorsque ce dernier se posa sur moi, il se mit à marcher dans ma direction, puis il me pris dans ses bras avec force et possessivité.

Je lui rendis son étreinte, un léger sourire aux lèvres.

— Tu m'as tellement manqué, Isabella. Murmura-t-il au creux de mon oreille.

— Toi aussi tu m'as manqué. Souris-je.

Il se défit de mon étreinte avec douceur et plongea son regard dans le mien, mais je perdis soudainement mes forces et tombai.

Heureusement, il réussit à me rattraper et m'amena sur le canapé.

— Tu vas bien ? S'enquit-il.

J'acquiesçai avec un sourire. Il me tendit son poignet, mais je refusai d'un signe de tête.

Il parut confus.

— Tu devrai aider Rebekah et Katerina avant, je tiens le coup ne t'inquiète pas.

Hésitant, il avança vers la table, mordit son poignet et remplis deux verres de son sang.

Il s'avança ensuite vers sa sœur, et fit couler le liquide rougeâtre sur ses lèvres, puis il fit de même avec Katerina.

Quelques instants plus tard, elles se réveillèrent, ayant repris des forces.

— Elijah et Kol vous attendent dans la voiture en bas, dépêchez-vous. Dit-il simplement.

Le regard de Katerina me fit légèrement sourire, elle était plus que réticente de rester avec trois Originel dans une voiture, mais elle obtempéra.

Avant même que je m'en rende compte, Rebekah et elle étaient déjà parties.

— Sache que ceux qui t'ont fait ça le paieront de leur vie. Intervint Niklaus en s'installant à mes côtés.

— Ils sont probablement partis en Australie à l'heure qu'il est. Plaisantai-je.

Son sourire illuminait vraiment la situation morbide dans laquelle je m'étais entraînée, même si je savais pertinemment qu'il luttait intérieurement avec lui même pour ne pas menacer je-ne-sais-quelle sorcière pour retrouver mes agresseurs.

Peut-être l'avait-il déjà fait, ce ne serait pas étonnant...

Je lui rendis son magnifique sourire, puis je me dirigeai vers le canapé, malheureusement, Klaus dût me rattraper car je ne tenais presque plus debout. Je détestais être si faible.

— Tu devrai faire attention, ces blessures ne sont pas anodines.

Il s'installa sur le côté gauche du canapé deux places et il m'installa délicatement sur la place de gauche.

Je posai ma tête sur son épaule, et il lâcha un léger rire. C'était loin d'être confortable à cause du minuscule canapé sur lequel nous étions.

— Viens là. Murmura-t-il en m'allongeant plus confortablement.

Il me tendit son poignet.

Je lui lançai un regard amusé.

— Tu sais ce que ça signifie ?

— Mon ange, je suis un Originel, bien sûr que je sais ce que ça signifie.

Je levai les yeux au ciel, amusée.

Je pris son poignet et plantai mes crocs dans ses veines si délicieuses.

Une sensation d'euphorie m'envahit, mais elle fut vite remplacée par un dégoût immense.

Je me décalai avec rapidité puis recrachai tout le sang que j'avais avalé sur le sol.

Je me tournai vers Klaus, plus aucune trace d'amusement n'habitait son regard. La situation était grave. Très grave.

— Je- Ce n'est pas possible... Murmurai-je, voyant ma vie défiler devant moi. Klaus... Je- je vais mou--

— Non, tu ne vas pas mourir. Déclara-t-il, les yeux aux bords des larmes, avant de m'emmener à vitesse vampirique dans sa voiture.

Malheureusement, sa promesse sonnait plus comme une tentative de me rassurer.

Mes heures étaient comptées.

𝐈𝐬𝐚𝐛𝐞𝐥𝐥𝐚 𝐏𝐞𝐭𝐫𝐨𝐯𝐚 ➳ 𝐓𝐕𝐃Où les histoires vivent. Découvrez maintenant