𝟏𝟐. 𝐋𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐟𝐚𝐦𝐢𝐥𝐢𝐞𝐫𝐞

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2010 | Mystic Falls

— Qu'as-tu fait ensuite ? Me demanda Damon une fois que j'eussse raconté le massacre à Paris en mille-sept-cent-douze

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— Qu'as-tu fait ensuite ? Me demanda Damon une fois que j'eussse raconté le massacre à Paris en mille-sept-cent-douze.

— J'en avais conclu qu'il était passé à autre chose. Soit il cherchait ma soeur, puisque je doutais qu'elle soit morte, mais cela aurait voulu dire qu'il s'en foutais de tuer ma sœur donc qu'il n'éprouvait plus rien pour moi, tu ne tues pas la soeur de celle que tu aimes, ni d'autres personnes d'innocentes d'ailleurs. Ou soit, il cherchait une de ses conquêtes. Dans tous les cas, il avait tourné la page. J'ai effacé la mémoire de Miguel et Lily afin qu'ils ne se souviennent plus de moi, et je me suis enfuie. Je ne voulais pas le voir. C'est à ce moment que je me suis rendue compte que toutes les rumeurs étaient vraies, il était bien sans coeur et d'une cruauté sans faille. Ce n'était plus le Klaus que j'avais connu. Expliquai-je.

— Tu crois qu'il pourrait redevenir celui que tu aimais ?

— Oui. On peut tous changer. Mais moi aussi j'ai changé, alors je ne sais pas si nous pouvions nous ré entendre à nouveau.

Nous continuâmes de marcher tranquillement jusqu'à ce que je demande à Damon de s'arrêter.

— Cet homme. Dis-je.

______

Après un petit repas, Damon et moi sommes retournés à la Pension Salvatore.

Après un petit verre de Bourbon, il était parti se coucher.

Quant à moi, j'étais désormais en train de sortir de la salle de bain.

Une fois entrée dans ma chambre, j'entendis la porte -que j'avais laissée ouverte- se fermer.

La jeune Meredith vit dans le regard de son agresseur la noirceur de son âme. Un regard noir, vide, sans la moindre émotion. Et ce fût son dernier souvenir avant qu'elle ne sente deux crocs acérés se planter sauvagement dans sa jugulaire. Elle sentit le suceur de sang aspirer le moindre liquide rougeâtre de son corps, et c'est ainsi qu'elle perdit la vie et qu'elle rejoignit toutes les victimes de ce tueur sans pitié, de ce traqueur insatiable. Cita une voix derrière moi.

Je me retournai et vit Klaus, un livre à la main.

— Page cent-quarante, ligne treize de l'Éveil du Monstre d'Alizana Morez. Un livre à succès dont l'auteur n'a jamais voulu être interviewée, ni photographiée. Enchanté de te rencontrer, Alizana.

— Qu'est-ce que tu veux ? Demandai-je assez sèchement.

Il posa le livre qu'il tenait sur mon lit, et en sortit un autre de je-ne-sais-où.

— Meredith se contentait seulement de survivre depuis plus de deux siècles, elle avait perdu celui qu'elle aimait, qu'elle voulait chérir pour l'éternité. Elle se faisait désormais appeler par un autre nom, et avait déménagé en France. Elle venait de sortir de sa librairie favorite afin d'acheter l'un des livres qu'elle souhaitait s'offrir depuis longtemps. Elle sentit une délicieuse odeur qui lui était bien plus que familière. L'odeur du sang frais. Klaus prit une pause. Cette odeur exquise semblait venir du café qu'elle fréquentait régulièrement. Notre très chère vampire rousse se dirigea donc vers ce café et lorsqu'elle entra ce fût le choc. Une cinquantaine de corps, tous sans vie, violemment décapités dans tout le café. Des hommes, des femmes, des enfants, des bébés. Tous innocents. La vie qu'ils avaient devant eux se retrouvait désormais détruite en mille morceaux. Grâce à son ouïe surdéveloppée, elle entendit de faibles sanglotements derrière le comptoir, alors elle décida d'aller voir qui s'y trouvait. Elle y découvrit Lila, une adolescente réservée qui passait ses journées au café, et Mike, le gérant. Ils semblaient réellement terrifiés, comme si ils avaient vu l'Enfer devant eux, et c'était le cas. Meredith voulait à tout prix savoir ce qu'il s'était passé, alors elle demanda à Mike. Il lui répondit qu'un homme était venu, il cherchait une femme brune avec un nom peu commun en France, mais il ne se rappelait plus du nom exact. Après quelques instants d'intenses discussions, Lila finit par intervenir en déclarant qu'elle se rappelait du visage du tueur sanguinaire, et qu'elle pouvait le dessiner. Lorsque le regard de Meredith atterrit sur le dessin de la jeune Lila, son coeur rata un battement. C'était lui. Celui qu'elle voulait revoir depuis tout ce temps. Il était là. Dans une autre situation, elle aurait sauté de joie, mais , elle semblait plus triste qu'autre chose. Il cherchait une brune, Meredith était rousse. Il était vivant et n'avait jamais cherché à contacter Meredith, ni à la retrouver. Il ne semblait plus être le même, il avait sauvagement assassiné tous ces gens, sans aucune pitié. Meredith était dévastée. Il s'était foutu d'elle, sa mort n'était qu'un vulgaire prétexte pour qu'il puisse l'abandonner sans passer pour un ingrat. La rousse profita de son pouvoir surnaturel pour effacer la mémoire des deux témoins avant de rentrer chez elle. Elle ne comprenait pas, qu'avait-elle fait de mal pour qu'il l'abandonne ? Pourquoi était-il devenu si cruel ? Qui était cette femme qu'il cherchait ? Mais en tout cas, ce qu'elle savait, c'est qu'elle ne voulait plus jamais le revoir, elle aussi elle voulait passer à autre chose, se libérer du poids de l'amour qu'elle portait à ce vampire. Alors elle partit, fuyant désespérément la France pour se réfugier dans un autre pays, loin de son amour de toujours, qui était devenu l'un des plus grands monstres du continent Européen. Finit l'Originel.

Il posa le livre.

— Page dix-sept, ligne un de La Survie du Monstre d'Alizana Morey.

— Pourquoi tu m'as lu ces passages ? Demandai-je toujours avec un ton sec.

— Paris, mille-sept-cent-douze, j'ai assassiné une cinquantaine de personnes dans un café. Je cherchais une femme brune du nom de Katerina. Tu étais là-bas. Tu as écris ces livres, Isabella.

— Je ne vois pas de quoi tu parles. Mentis-je.

— Je ne t'ai pas abandonné, Isabella. Tu étais censée être morte.

— Alors pourquoi cherchais-tu Katerina ?

— Je voulais la tuer.

𝐈𝐬𝐚𝐛𝐞𝐥𝐥𝐚 𝐏𝐞𝐭𝐫𝐨𝐯𝐚 ➳ 𝐓𝐕𝐃Où les histoires vivent. Découvrez maintenant