𝐈𝐬𝐚𝐛𝐞𝐥𝐥𝐚 𝐏𝐞𝐭𝐫𝐨𝐯𝐚 ➳ 𝐓𝐕𝐃

𝟐𝟎. 𝐌𝐨𝐲𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧

2010 | Mystic Falls

Jasper revint vers moi quelques minutes après.

— Les bouteilles de vins seront dans mon appartement dans quelques minutes. Sourit Jasper.

— Super ! Je viendrai boire un petit coup. Répliquai-je.

— Quand tu veux. Mais que ferons-nous ensuite ? Une fois sûrs qu'elle sera protégée ?

— E ? Jasper acquiesça. Et bien je n'en ai aucune idée. Si j'arrive à obtenir tout ce que je veux, je n'aurais plus qu'à profiter.

— Nous repartirons faire le tour du monde, mais avec Assen et Iryna cette fois-ci, et on te trouvera un copain. Sourit le blond avec amusement.

— Je n'ai pas besoin d'un copain. Grimaçai-je.

— Oh oui c'est vrai, j'oubliais, tu as déjà Niklaus. Finit-il avant de partir.

Je roulai des yeux. Certes, il m'insupportais, mais je ne pouvais ne serait-ce que lui faire la tête.

Assen et Iryna étaient mes meilleurs amis, mais Jasper était comme... mon âme-soeur amicale. Notre amitié était vraiment sans faille.

Certaines personnes croyaient que nous étions mariés, d'autres croyaient que nous étions simplement ensemble, mais il n'y avait jamais eu aucune ambiguïté entre nous.

Il ne s'était jamais rien passé.

Ça nous arrivais, de nous embrasser ou de danser collés-serrés lors de certains actions ou vérités, mais tout se passait sans aucun sentiment envers l'autre, ni aucune attirance.

Je le trouvais magnifique, et il m'avait déjà dit qu'il me trouvait vraiment très belle, mais cela n'a toujours été que de la pure amitié.

J'étais encore dans mes pensées lorsque je sentis un souffle dans mon cou.

— Niklaus. Murmurai-je. Tu vas me faire une scène ?

— Je devrais te tuer pour ce que tu as fait. Déclara-t-il.

Je me mis face à lui.

— Qu'est-ce que tu attends ? Le provoquai-je, mon regard ancré dans le sien.

Un sourire amusé pris place sur son visage.

— Cela t'arrangerai, n'est-ce pas ? Rétorqua-t-il.

Je fronçai les sourcils, montrant mon incompréhension.

— Tu attends que je fasse un autre faux pas pour enfin tirer un trait sur moi, sur nous. Expliqua-t-il.

J'émis un léger rire.

— Je n'ai pas besoin d'un nouveau faux pas de ta part, Niklaus, j'en ai déjà vu assez.

Je vis Jasper, loin derrière Klaus, qui me faisait des pouces en l'air avec ses mains.

Je ne pus me retenir de lever les yeux au ciel.

— Ne nies pas tes sentiments.

— Tu as l'air vraiment confiant, mais ne le sois pas trop. Plus d'un siècle à t'attendre m'a suffit.

— Je te croyais morte. Fit-il remarquer.

— Bien évidemment, parce que tu--

Je me tus, ne pouvant lui faire part de mes soupçons maintenant.

Il fronça les sourcils.

— Par pitié Isabella, ne me dis pas que tu penses que c'est moi qui ai tué ta famille et toi... Dit-il avant de soupirer lorsqu'il vit que je ne comptais par répondre.

Il posa sa coupe de Champagne, vide sur un des plateaux.

— Comment aurai-je pu te tuer ? Murmura-t-il.

— De la même manière que tu as tué tous ces humains qui avaient le malheur de croiser ton chemin. Rétorquai-je, le regard dirigé sur les humains de ce banquet.

— La situation était différente.

J'ancrai une nouvelle fois mon regard dans le sien.

— Ah bon ? En quoi l'était-elle ? Demandai-je.

— Je t'ai-- Je te connaissais, je ne t'aurais jamais fait cela.

Je ris légèrement.

— Tu as enfermé ta propre famille dans des cercueils.

— Je pourrais les libérer, si tu le voulais. Avoua l'Originel.

— Fais ce que tu souhaite, Niklaus  cela ne m'intéresse nullement. Expliquai-je.

— Pourquoi cela ?

— Je m'en vais.

— Tu ne devais pas rester pour protéger ta petite descendante ? Me demanda l'Hybride.

J'eus un sourire lorsque je vis l'heure, les cinq minutes étaient largement passées, les dagues, ainsi que les pieux, étaient désormais en sécurité.

— C'est ce que je fais.

— Si tu pars, je n'aurais qu'à capturer son frère, puis l'échanger contre les dagues et les pieux, et je serai invincible. Déclara-t-il, un sourire malicieux plaqué sur son visage.

J'eus un grand sourire satisfait.

— Justement. Les dagues et les pieux sont en ma possession. Avouai-je, et Klaus perdit son sourire.

Je me rapprochai de lui, et lui murmurai à l'oreille :

— N'essaie pas de les récupérer, et encore moins de faire du mal à Elena, ou à un quelconque humain, sinon, je n'hésiterai pas à te tuer.

— Tu ne y arrivera jamais seule. Menaça Klaus, peu confiant cette fois-ci.

— Je ne suis pas seule... Et crois-moi, ces gens n'hésiteront pas à te planter un pieu droit dans le cœur. Bref, bon séjour à Mystic Falls, Niklaus. Terminai-je avant de partir.

J'étais fière de moi, de ce que j'étais devenue. J'étais puissante, et immunisée contre toutes attaques des Originaux.

Je partis voir Elena, qui parlait avec Stefan, Damon et Bonnie.

— Suivez-moi. Dis-je en partant dehors.

Une fois à l'extérieur, j'adressai un sourire à Elena.

— Vous êtes désormais tous protégés. J'ai utilisé une méthode qui m'a déplu et... vous m'en voudrez peut-être mais peu importe, vous êtes en sécurité et vous pouvez vivre comme bon vous semble.

— Merci. Sourit Elena, reconnaissante.

— Tu vas t'en aller ? Me demanda Bonnie, légèrement attristée.

— Oui, mon métier m'attend, cela fait presque un an que je suis en pause, j'avais besoin de temps pour rechercher Elena. D'ailleurs, je n'ai informé ma communauté il y a seulement quelques jours de ma pause, alors que ça fait des mois que je vis loin des caméras. Je suis une actrice indigne. Soupirai-je avant de rire.

Elena sourit.

— Bonne chance. Me dirent-ils tous, et je souris avant de partir.