L'expédition du désastre

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PDV Livai :

Livai [dans sa tête]: Il doit être 6h du matin... Je n'arrive pas à dormir. Allons boire du thé dans la cuisine.

PDV Reader :

[t/p]: Pouuaaah ! Aïe ! J'ai mal à la tête !

J'avais une gueule de bois. Le jour d'avant je m'étais bourré juste avec un verre de vin. Il faut dire que je suis très sensible.
Mais qui m'avais donné ce vin? Je n'ai que de vagues souvenirs de la soirée.

[t/p]: Où suis-je ?

J'étais allongée dans une chambre, en tenue de soirée. La chambre était étonnamment extrêmement bien rangée et le bureau n'était pas en fouillis comme le mien. À part le lit défait, je ne voyais rien de désordonné.
Soudain, quelqu'un toqua à la porte puis entra.

Livai : [t/p]? Tu es réveillée ?

Livai était rentré dans la chambre immaculée avec une tasse de thé dans la main. Il portait une chemise et un pantalon noir.
Lorsqu'il m'aperçus dans le lit avec des vêtements de soirée sales et les cheveux mal coiffés, il me prit de suite par le bras et m'emmena vers la salle de bain commune.

[t/p]: Livai? Quelle heure est-il ? J'ai dormi combien de temps? Et à qui appartenait cette chambre ?

Livai: Ferme-la, merdeuse. Il est 6h30 l'entraînement commence dans 2h. Tu as dormi 5h. Et c'était ma chambre.

Il me poussa vers les douches, et s'arrêta devant les portes.

Livai: Tu pues. Laves toi et ensuite rejoins moi dans les bois, tu dois t'entraîner pour l'expédition extramuros. N'oublie pas ton équipement tridimensionnel.

Je ne dis rien et entra dans une des douches. Dès que je l'entendis partir, je me posa tout de suite plein de questions.
Je ne me souviens plus de la soirée d'hier... Que s'était il passé ? Pourquoi je me réveille dans sa chambre? Pourquoi un entraînement, alors que je maîtrise l'équipement tridimensionnel ?
Je fis ma douche ainsi, en me remettant en question. Puis je sortis, m'habilla, et enfila mes vêtements de soldat. Je pris une veste et descendis pour aller dehors.
Livai m'attendait devant la porte du repaire. Il avait enfilé ses vêtements de soldats.

Livai: C'est pas trop tôt, Merdeuse.

On s'avança ensemble vers la forêt et on s'enfonça dans celle-ci.
Une fois arrivés à un amas d'arbres, on s'arrêta deux minutes.

[t/p]: Et maintenant ? On fait quoi? Je te rappelle que je n'ai pas besoin d'entraînement.

Livai : Dans six jours, nous partons en dehors des murs. L'extérieur est extrêmement dangereux et les titans raffolent de la viande humaine juste pour te rappeler. Donc aujourd'hui, nous allons faire un exercice spécial. Lève toi et maintenant place ton harnais de manière à ce qu'il aille atteindre le tronc d'arbre à 15m de haut.

Je le plaça comme il le souhaita et atteignit le tronc avec l'équipement tridimensionnel en quelques secondes à 15m de hauteur.

[t/p]: Où veut tu en venir?

Livai: Bien maintenant, reviens, refait cette même action, mais en tournant sur toi même pendant le trajet.

Je ne comprenait pas.

[t/p]: Je ne comprend pas. Montre-moi.

Livai se plaça donc à côté de moi et parti en laissant derrière lui un nuage de gaz. Il tournait sur lui même comme une toupie et s'arrêta une fois arrivé au tronc.

Livai: Maintenant fait pareil [t/p] !

Et ainsi de suite. Je me répétais jusqu'à la perfection. Et cela pendant 2h. Une fois fini, on rentra au repaire, et on alla boire du thé, les premiers soldats se réveillaient.

6 jours après, 2h avant le début de l'expédition extramuros :

Erwin Smith [à tout les soldats] : Aujourd'hui est un grand jour! Nous, le bataillon d'exploration, partons en dehors des murs!

Tout les soldats se levèrent, le poing vers le ciel. Il crièrent tous très fort.
Je me boucha les oreilles pour ne rien entendre. Livai posa une main sur mon épaule en continuant à regarder en face de lui.

À la sortie du mur :

Les soldats était droits sur leurs chevaux. Ils étaient fiers.
Les portes s'ouvrirent lentement.
Des enfants nous regardait sortir des murs, ils avaient des visages émerveillés, et nous regardait comme des héros.

On sortit.
Tout le monde commença à galoper. Isabel et Furlan était dans l'équipe de Livai tandis que j'étais dans celle de Mike, avec Nanaba et Oluo.

Et on galopa. Loin, plus loin encore.
Une fois arrivé devant des bois on s'arrêta et on charga les pistolets à fumée verte, rouge, noire et blanche. Et on reparti.

Erwin Smith : Le brouillard se lève ! Restez groupés !

Un nuage de brouillard se levait en effet, on ne voyait rien aux alentours, et aucune manière de le contourner.
On s'engouffra donc dans ce nuage.
Tout allait bien, jusqu'à que l'on entendit des cris, cela venait de gauche. Mike voulut lancer de la fumée, mais le brouillard le fit disparaître et on ne pu prévenir les autres.
Je commença à m'inquiéter alors pour Isabel, Furlan et Livai. Mike nous surveillant de manière à ce que l'on ne sépare pas. Mais une fois le moment venu, je partit en direction de l'escouade de Livai. Je vis sur mon chemin des cadavres d'humains et de titans qui gisaient au sol.
Là, j'aperçus un corps, debout, et les cheveux noirs. Je galopa vers lui le plus vite possible.

[t/p]: Livai! Tout va bien? Où sont les autres?!

Il ne se retourna pas. Il avait le visage baissé vers le sol. Je regarda donc et...
Je vis la tête tranchée nette d'Isabel.
Je m'arrêta d'un coup de galoper et descendis vers elle. Elle avait les yeux grands ouverts... Ses yeux autrefois pleins de lumière avait perdus la clarté de la vie.
Son visage n'exprimait aucune émotion. Son sang giclait de partout et elle avait la bouche entrouverte.

On avait plus rien à dire. On fixait seulement sa face morte dans le brouillard épaissi.

J'avais le cœur serré et mes dents grinçaient.
Livai ne dit rien. Sa tete se tourna vers un autre corps. Ce corps était à moitié dévoré.
C'était Furlan.

Livai: On aurait jamais dû... [il s'arrete un moment] Je n'arrive même pas à pleurer...

Je le regarda dans les yeux. La fatigue qui s'installait dans son regard avait disparue, à la place on voyait une rage infinie.

Livai: Ces titans là-bas... C'est eux qui ont... Tu voit bien... [t/p], je n'ai plus la force de me battre. Vas-y pour moi. Comme si j'étais parmi les cadavres de Furlan et Isabel...

Je m'exécuta. Je mis les corps de ces titans en bouillie. J'avais les larmes aux yeux et mes oreilles sifflaient.
A chaque fois que ma lame entrait en contact avec la peau de ces monstres, je poussait un sanglot accompagné d'un grognement de rage.
Mon enfance avec ces deux là m'avait permis d'apprendre l'amour d'une famille que je n'avais jamais eu.
Et je les ai tués, en acceptant cette demande d'Erwin Smith.

À ce moment-là, j'avais 18 ans. Livai en avait 20. J'étais devenue une personne froide, je ne cherchais plus à aimer ou faire rire. Depuis ce jour-là, je n'ai plus jamais revue sourire Livai.

 Adrénaline {Livai x Reader}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant