4-Infiltration

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Le navire de Mahr accosta sur les côtes de l'île, les quatre guerriers et Tariel Erth descendirent du titan de fer. 

Sieg : Eh bien je crois que c'est ici que nos chemins se séparent. 

Tariel Erth : Vous ne venez pas avec nous ?

Sieg : Non, je dois discuter d'un deuxième plan à Reiner et Berthold. Pour ça que nous sommes venus d'ailleurs. Dès que vous aurez récupéré Mikasa Ackerman, abritez-vous dans un lieu sûr, Pieck viendra nous avertir.

Tariel Erth : Très bien... 

PDV Tariel Erth 

De quel plan parlait-il ? Pourquoi me le cacher ? Ils n'ont pas confiance en moi ? Ils pensent que je vais échouer ? C'est ce qu'on verra.

Je restai assis sur le titan charrette pendant des heures, il faut dire que son endurance et son agilité en fait un des titans les plus redoutables. Un trajet que nous devrions faire en plusieurs journées à cheval, nous ne l'avons fait qu'en quelques heures. 

J'explorais ce monde, il n'avait rien d'extraordinaire. En revanche je me demandais une chose, où pouvaient bien se trouver les titans ? Nous n'en avions croisé aucun, comme si ils s'étaient tous fait tuer. Pourtant les rapports disaient bien que des centaines de titans furent envoyés sur cette pauvre île. Alors où étaient-ils ?

Nous atteignons le premier mur, il était gigantesque. Par la suite le trajet s'est fait depuis le haut du mur, je pu voir l'immensité de ce monde et l'étroitesse de ces murs... Dire que des personnes acceptaient de vivre dedans comme si ils étaient du bétail. Je ressentais un peu de pitié en constatant cet enclave, dire que ces personnes ignoraient tout du monde qui les entourait... 

Les pauvres...

Pieck descendit du mur et continua le trajet depuis le sol, évitant les villages s'y trouvant. Nous tombions à nouveau devant un mur. J'entendis la voix de titan de Pieck s'adresser à moi.

Pieck : Le trajet s'arrête ici, tu feras la suite tout seul, si je grimpe ce mur nous nous ferons aussitôt repérer. 

Tariel Erth : Très bien, si tu voix une fumigène verte à proximité du mur, c'est que c'est moi.

Je grimpai sur le mur à l'aide de leur équipement me retrouvant ainsi en hauteur surplombant la fameuse métropole royale. Elle était relativement petite mais son architecture était singulière. On croirait être remonté deux cents ans en arrières. C'était incroyable mais c'était beau et la nuit commençait à s'étendre sur ce lieu sorti du temps. L'éclairage nocturne par l'utilisation de torches sublimait la ville. C'était comme si le temps s'était arrêté, une sorte de parenthèse temporelle dans notre époque. J'étais subjugué.

Cependant je ne pouvais pas m'attarder éternellement sur ces détails, si je suis ici c'est parce que j'ai une mission. Je dois d'abord les localiser. Je pris une paire de jumelle et scrutai la ville et les potentiels bâtiments susceptibles d'abriter notre cible.

La logique voudrait qu'elle soit dans un bâtiment relativement immense symbole de son importance et également à proximité du centre de la ville. Alors je me focalisai sur le centre et je vis une bâtisse correspondant à mes critères. 

Tel un fantôme des nuits je me baladai dans cette sombre ville. Je restai constamment dans l'obscurité, courant de toit en toit, tapis dans l'ombre j'espionnai ma cible, prêt à surgir des ténèbres pour l'attaquer. 

Je réussis à atteindre sans difficulté la structure que j'avais localisé. J'épiais discrètement les soldats environnant. Reiner et Berthold m'avait dit que les soldats du bataillons étaient identifiables par une insigne représentant des ailes blanches et bleues, les "ailes de la libérté" me disaient-ils. J'observai les soldats, le dos de leur veste arborait ce noble insigne. Je compris rapidement que mon intuition fut bonne mais je devais me renseigner sur leur situation. 

À l'entrée de la porte principale, deux soldats étaient de gardes. À l'intérieur, plusieurs soldats étaient mobilisés pour transporter plusieurs caisses, ils obéissaient tous à une femme dont le caractère était... assez spécial. Que faisaient-ils ? Ils semblaient charger ces caisses de manière précipitée, ils comptaient fuir ? Fuir qui ?

J'essayai de m'approcher, je contournai le bâtiment afin de pouvoir me poser sur le toit à l'abris des regards. Je pu enfin me rapprocher de l'ennemi et écouter leurs conversations. J'essayai de trier les informations.

Soldat du bataillon : On mange quoi ce soir ?

Hmmm, cette discussion est peu intéressante, je dois aller plus loin. Je longeai les murs du bâtiments en évitant les zones lumineuses, je n'étais qu'une ombre ayant les oreilles curieuses.

Femme rousse à lunette : Alors minus, qu'est ce qu'il t'arrive ? T'es ronchon aujourd'hui ?

Le minus : Appelle moi encore comme ça et le prochain surnom que je te donnerai ce sera la borgne.

La femme à lunette : Ça ne change rien au fait que tu sembles de mauvaise humeur.

Le minus : C'est Eren et Mikasa, Ils me perturbent... On a besoin d'eux mais l'autre chiard préfère envoyer la folle à lier chier. On a pas besoin de ce genre d'embrouille, surtout actuellement tsss. Je regrette d'avoir accepté le changement d'escorte. J'aurai du rester avec la doublure Kirschtein et elle avec Eren pour demain soir....

La femme à lunette : Oh mais c'est qu'on est affecté par les disputes d'amies ?

Le minus : Fous moi la paix la future borgne.

La femme à lunette : Rooh c'est bon l'aigri, mais d'ailleurs qu'est-ce que tu fais là ? Il est tard.

Le minus : T'as oublié que j'avais des problèmes de sommeils la binoclarde? Et j'inspecte mon carrosse, je n'ai pas envie de me retrouver dans un nid de poussière demain.

Alors comme ça ils comptent partir d'ici demain soir ? Voilà qui est très intéressant. Si je comprends bien, ils vont s'organiser en deux escortes. Une contenant la doublure et une autre le vrai Eren. Mikasa se trouvera dans l'escorte de la doublure, voilà qui joue en ma faveur.

Si je mets ma bombe dans la charrette d'Eren, j'éliminerai temporairement ce Livai qui sera concentré à protéger Eren. De mon côté, j'attaquerais une Mikasa déboussolée par la situation et facilement neutralisable. 

Finalement la situation n'est pas aussi désespérée que je le pensais. Tous les voyants sont aux verts. Je n'ai plus qu'une seule chose à faire, poser la bombe. Heureusement que ma bombe est petite, je vais devoir la poser de manière à ce que je puisse la voir mais de façon à ce qu'elle reste discrète...

La nuit avait continué à s'imposer sur le ciel et la terre, ne laissant place qu'à une obscurité . Je m'approchai silencieusement vers le carrosse principal, cherchant l'endroit le plus adéquat. 

Sous le carrosse ? Impossible, je ne pourrai pas l'actionner. 

Sur la porte ? Trop visible. 

Sur le toit du carrosse ? Il est assez grand pour que personne ne puisse voir ce qu'il y'a au dessus et je pourrai l'actionner. C'est parfait.

Je n'ai désormais plus qu'à attendre que l'occasion se profile et j'agirais.

A suivre...




Partie 1 : Perdus Dans un Monde CruelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant