Chapitre 1

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24 avril, quelques mois plutôt-
Paris.

« Le temps file si vite, qu'il nous serait impossible de le rattraper même en courant

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« Le temps file si vite, qu'il nous serait impossible de le rattraper même en courant.»

Pour la seconde fois en moins d'un an, je foulais à nouveau le sol du tarmac de Rossy-Charles-de-Gaulle. Trois longs mois m'avaient séparé de ma famille. Contrairement à septembre dernier, le soleil n'était pas au rendez-vous, un torrent de flotte s'abattait sur la capitale.

Je ne le savais pas encore, mais il était à l'image de ce qui m'attendais au cours des prochaines semaines.

A ce moment là, tout allait pour le mieux dans nos vies, j'arrivais le coeur léger, j'étais presque heureuse d'être ici.

Je ne me voyais pas pour autant y reposer définitivement mes valises, mais j'arrivais moins pessimiste et sans appréhension.

J'avais tord.

Depuis plusieurs semaines, je ne quittais pas une seule minute des yeux mon téléphone. J'avais du mal à dormir, l'excitation avait sa part de responsabilité, mais j'avais surtout peur de louper l'appel tant attendu.

Le terme d'Alicia arrivait à grand pas, je comptais bien honoré la promesse que je lui avais faite en regagnant New-York et pour ça, je devais rester branché.

Pour rien au monde j'aurai loupé la naissance du petit pois-chiche qui se faisait tant désirer. Cette princesse n'était pas encore née, mais je l'aimais déjà d'un amour incommensurable.

Rien que le fait d'imaginer sa petite frimousse, me remplissait le cœur. Je n'étais pas le genre de personne qui s'attendrissait facilement, mais mes neveux et nièces étaient sans doute mon plus gros poing faible.

S'il le fallait, je décrocherais la lune pour voir briller de milliers d'étoiles dans leurs yeux. Je vendrais mon âme, pour rendre leurs existence plus douce. Je donnerai ma vie pour la leur.

Ainsi, sans la moindre hésitation, j'avais tout laissé en plan et sauté dans le premier avion pour les rejoindre, après la réception d'un message de William m'annonçant qu'il conduisait Alicia à l'hôpital.

Depuis mon départ, pas un jour ne s'était écoulé sans que je reçoive des nouvelles de ma fratrie et de Miguel. Hormis mon absence, rien n'avait changé. Nous étions plus soudés que jamais, ils me manquaient terriblement, mais c'était réciproque.

Bien que j'avais fait le choix de partir, un sentiment de vide, difficile à décrire, emplissait mon cœur, c'était à mon sens, la pire sensation que je pouvais éprouver.

Tout pour les miens. [Hakim]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant