« Elle avait réussi à faire de l'ours un ourson et ça aussi c'était un petit miracle. »
3 mai -04h07
Paris.«Qui se charge de parler à Alicia à son réveil ? -Demanda William.-
– Je peux le faire- se proposa immédiatement Miguel.-
– Non, c'est à moi de le faire - intervenais-je. -
– Tu n'es pas obligé -affirma Miguel, sa main maintenait ma nuque, son regard plongé dans le mien était emplis de tendresse.-
– Si elle l'est -intervient William- Elle a pris la décision seule, elle en assume les conséquences maintenant. »
William sortit de la pièce en trombe, lasse de son comportement, je ne pus retenir un soupir. J'avais cru à tort que la colère qu'il ressentait à mon égard, s'était atténuée, mais elle était visiblement remontée en flèche depuis la venue du médecin. Miguel sortit à son tour, au vu du clin d'œil qu'il me fit, j'en déduisais assez facilement qu'il allait se charger de William et arranger les choses.
Ce serait mentir de dire que je n'éprouvais pas de colère à l'encontre de Will, la situation était déjà suffisamment délicate, nous devions être soudés dans cette épreuve et pas nous déchirer. D'un autre côté, je comprenais ses réactions, cette soirée fut éprouvante pour nous tous, nous mettant à fleur de peau, l'angoisse n'avait eu de cesse de monter crescendo au cours de ses longues heures d'attente.
L'endroit n'était pas approprié, mais je ne pus résister lorsque Hakim me prit dans ses bras. Il me vola quelques baisers, un peu trop furtif à mon goût. J'éprouvais un sentiment de reconnaissance à son égard, il avait été d'un soutien infaillible, il n'avait pas besoin de faire de long discours, le sentir à mes côtés était amplement suffisant.
Cet homme avait une capacité à construire une bulle délicate et délicieuse autour de nous, me faisant tout oublier. Je ne savais pas comment il s'y prenait, mais ça n'avait pas la moindre importance, il m'apaisait, c'était tout ce qui comptait.
Comme bien souvent, la bulle éclata trop vite, la porte s'ouvrit si brusquement, que j'eus à peine le temps de m'extirper de ses bras. Une boula d'angoisse naquit au creux de mon ventre, étant dos à la porte, je n'osais pas me retourner, de peur de faire face à la personne qui venait d'entrée.
Je maudissais notre imprudence, nous oublions un peu trop souvent que tout ce qui se passait entre nous n'avait rien de normal. Un soupir de soulagement s'échappa de mes lèvres, la lueur d'inquiétude naissante dans le regard d'Hakim s'effaça aussi vite qu'elle était apparue en constatant qu'il ne s'agissait que d'une infirmière.
« Désolée, je ne voulais pas vous faire peur, ni vous déranger - expliqua l'infirmière avec une pointe de malice dans la voix.- J'aurai besoin de vous si vous le voulez bien. »
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Tout pour les miens. [Hakim]
Genel KurguSon instinct lui chuchote : " vos vies sont en danger " Il n'y a pas de limite, lorsqu'on agit pour la famille. 🌑 Lia et Hakim Partie II