Chapitre 18

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Je l'entraînais à travers les rues parisiennes, serrant fermement sa main dans la mienne. Elle devait presque courir pour suivre la cadence, mais honnêtement, je ne m'en rendais même pas compte. J'avais qu'une envie : arriver chez moi le plus vite possible, pour lui prouver qu'elle avait pris la bonne décision.

C'était complètement dingue ce qui m'arrivait. J'étais comme un gosse a qui on avait promis le cadeau de ses rêves. Elle venait de m'offrir un cadeau incroyable, en faisant de moi sa priorité, et en acceptant d'abandonner tous ses repères pour nous laisser une chance.

Les passants que nous croisions devaient me prendre pour un taré, mais ils pouvaient bien penser ce qu'ils voulaient. Moi, j'avais Lise au bout de mon bras, ça me donnait le droit de sourire comme un idiot.

- On va où Idriss ? Elle me demandait en sautillant à côté de moi pour réussir à me suivre.

- Chez moi. Comme ça t'aura plus besoin de lancer des recherches pour me trouver.

Elle ne répondait pas, mais j'apercevais du coin de l'œil son sourire dessiné sur son visage d'ange. J'avais même pas besoin de l'observer attentivement pour savoir qu'elle était belle.

Je ne saurais pas vous dire si on était arrivés rapidement ou pas, mais on était désormais devant la porte de mon immeuble. Je la tirais contre moi pendant que je montais les marches menant à mon appartement, elle s'accrochait à moi, et cette sensation était tout simplement divine.

On avait franchi ma porte d'entrée depuis moins d'un quart de seconde, mais je me ruais sans plus attendre sur ses lèvres. On était essoufflés par notre course à pieds improvisés, et je ne savais plus si mon cœur battait si fort à cause de l'effort, ou si c'était une réaction due à ma proximité physique avec elle. Peu importe la raison, il battait fort.

Ce matin-là, je m'étais levé avec la certitude que ce serait une énième journée de merde, mais je m'étais planté en beauté. C'était en réalité une magnifique journée d'automne, et moi j'embrassais cette fille, chez moi, sans avoir à me préoccuper de son mec.

C'est peut-être con dit comme ça, mais cette sensation d'être désormais le numéro 1, me rendait fou de joie. Elle m'avait choisi, moi, et rien n'aurait pu me rendre plus heureux. Elle était à moi, je n'avais plus besoin de me torturer l'esprit en l'imaginant dans les bras d'un autre, ni en me répétant qu'on faisait quelque chose de mal.

Officiellement, elle n'était pas divorcée, ça allait peut-être prendre des mois, elle portait toujours son nom, mais elle était à moi quand même. Alors le reste, je m'en tapais royalement.

- Idriss ?

- Oui ?

- J'ai envie de toi... elle murmurait en embrassant mon cou.

Vous comprenez pourquoi elle me rendait dingue cette fille ? Personne ne pourrait rester insensible à cette voix si douce qui prononçait sans gêne ce genre de phrase. Et encore, j'ai la délicatesse de ne pas vous rapporter tout ce qu'elle était capable de me dire quand on faisait l'amour. Elle n'était jamais vulgaire, au contraire, c'était comme si elle savait exactement quoi prononcer pour me faire décoller. Pourtant elle était de nature timide, je ne savais pas si elle n'était comme ça qu'avec moi, mais j'aimais bien cette idée. Ça me donnait l'impression d'être à part, d'être différent des autres.

Le premier endroit un peu confortable qu'on trouvait faisait l'affaire. Elle ne perdait pas une seconde, j'avais eu à peine le temps de cligner des yeux qu'elle avait déjà enlevé son haut et s'attaquait au mien. Entreprenante comme je l'aimais.

SUR TES LÈVRES SUCRÉES [FRAMAL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant