Je suis désolé...{Tome 1} (En Correction)

Chapitre XVIII

Le temps était instable en ce début mars, alternant entre pluie et beau temps. Keigo m'aidait à plié le linge, nous taquinant mutuellement. Il prit une pile de tee-shirt pour aller la rangé dans l'armoire. Il se stoppa cependant dans son geste.

_Dis Touya, commença t-il sans se retourner, tu as déjà tué quelqu'un ?

Sa voix était hésitante. Je lâchai un soupir avant de m'asseoir sur le lit, lui demandant de faire de même.

_Oui, je répondis enfin au bout de quelques minutes en fixant le vide, à ce jour j'ai tué trente personnes.

Il tressailli un peu.

_Vingt neuf d'entre eux étaient des violeurs, des pédophiles ou d'autres assassins, je les ai regardé mourir dans les yeux et j'ai vu quel genre de monstre j'étais. Mais je n'ai jamais fait de mal à une femme ou à un enfant.

Il y eût un silence pesant durant plusieurs minutes.

_Tu n'es pas un monstre, me souffla le blond, tu as sûrement sauvé et vengé plus de vie que tu n'en as prises. Ces vermines voulaient abusé d'enfants, de femmes et d'hommes. Crois moi tu es tout sauf un monstre.

_Le dernier dont j'ai pris la vie était un héros, je lâchai, il s'appelait Snatch je crois. Plus le temps passe plus je me demande si il avait une famille, des enfants. J'y pense tellement que je vais finir par devenir fou.

Je pris ma tête entre mes mains. Le héros à mes côtés s'agenouilla sur le matelas avant de doucement m'enlacer, embrassant ma tempe. Je répondis à son étreinte, posant ma tête contre son cou.

_Tu me raconteras un jour, murmura t-il, ce qu'il t'es arrivé ?

_J'en sais rien, j'ai peur de me confronter au futur si tu apprends toutes la vérité.

_T'as pas tué de chien j'espère.

_Je suis pas aussi cruel.

Il eût un léger rire. Je resserrai un peu mon étreinte en fermant les yeux, respirant son odeur rassurante. Dans ce silence on entendait seulement le bruit apaisant de la pluie contre la vitre. Je nous fis basculer dans le lit, nous allongeant afin de faire une sieste ensemble, éprouvant soudainement le besoin de dormir. Keigo ferma les yeux également, plongeant tout deux dans les bras de Morphée.

Un jour passa, puis trois, puis sept. Le temps s'écoulaient vite, alors qu'un drôle de pressentiment m'envahissait. Les journées passaient en un éclair avec le blond, si j'avais pu j'aurais arrêté le temps pour profiter éternellement de lui...

Ou pour éviter de faire la plus grosse erreur de ma vie...

Keigo enfilait un pull léger pour la nuit. Par mégarde il fit tomber sa peluche Endeavour par terre. Il la ramassa l'époussetant un peu.

_Je sais que c'est un cadeau de ta mère, je lui fis, mais cette peluche est vraiment horrible en plus d'être à l'effigie de ce connards.

_Tu dis ça parce que c'est un héros, répondit-il avant de la remettre là où il l'avait rangé, ça aurait été n'importe qui d'autre tu aurais dis ça.

_Non, Endeavour est vraiment un connards, la pire des enflures.

_C'est un bon héro, me dit Keigo, certes il a mauvais caractère et il est un peu grincheux mais il n'est pas mauvais.

Une pointe d'énervement monta en moi, alors que mes mains commençait à trembler en revoyant différentes images de mon enfance.

Il n'est pas mauvais ?

"Relève toi Touya!"

"Tu es faible !"

"Tu n'es qu'un pleurnichard !"