Chapitre 28

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Tout les élèves devant partir l'étaient. Les autres dormaient. Loki traîna des pieds dans tout le château, se dirigeant vers la sortie, sachant que son professeur devrait arriver au même instant. Alors qu'il allait passer dans la cour centrale, il entendit un bruit. Comme un remous, il aurait été incapable d'expliquer cela. Il se retourna, cherchant l'origine du bruit mais ne trouva rien. En arrivant devant le portail, il re-entendit le bruit, et posa son regard sur les buissons, s'avançant pour voir ce que c'était. Mais il ne trouva rien, si ce n'est les branches de l'arbre congelées probablement par le temps Anglais.
Rogue lui lança un regard en disant long sur combien il était lui aussi impatient de le garder chez lui. Il n'était pas rentré depuis des mois, et personne ne s'occupait de la maison en son absence. Il s'était fait une raison en se disant que le gamin, par toutes les bêtises qu'il accumulait avait sûrement du voir pire. Et puis il s'en fichait pas mal, ils seraient là bas uniquement pour éviter que le gosse ne se fausse tuer par son père lors du duel qui les opposerait, selon sa mère, très prochainement. Ni Dumbledore ni Odin ne seront réellement auteur du retour de Loki. Ce sera la magie qui décidera. Les deux hommes ne pourront que retarder le retour de l'enfant.
Et malheureusement, pour couronner le tout, le Dieu de la Malice lui même avait décidé seul d'être calme, pour ils ne savaient quelles raisons. Et la reine avait la dessus était claire : si quelqu'un l'orientait sur son choix, pourquoi devait il faire ça ou quoi, par exemple l'incitait à faire plus de bêtises, et qu'il les faisait, ça ne ferait qu'avancer l'heure de son départ. En d'autres termes, Severus devait apprendre tout ce qu'il savait le plus vite possible.
- Vous ne partez pas directement dans votre maison professeur ? Demanda t'il, sûrement surpris de ne pas le voir transplaner.
- Ça serait trop dangereux devant les Moldus, en cette période les gens doivent être dehors. Nous allons y aller en train. Inutile de vous préciser que je ne veux pas la moindre infraction.
Loki suivit sans un mot, jugeant tout ce qu'il voyait à la fenêtre une fois dans le train.
- Digne d'Asgard ça; Très moche; sérieusement des Midgardiens habitent ici ?! On dirait un champ de bataille.
Les 2 personnes âgées avec eux rigolèrent.
- Vous savez ce qu'est un champ de bataille mon garçon ? Votre père doit vous faire visiter beaucoup d'endroit.
- Son père ? S'offusqua Severus
- MON PÈRE ? Eurk non jamais ! C'est mon serviteur, déclara Loki tout fier.
- Tuteur pour les vacances.
À cette scène, le couple rigola de plus belle.
La dame ensuite parti dans un récit fort intéressant sur la guerre de 39-45, étant française. Loki ne savait rien de cette guerre, et cela le passionna plus qu'il ne l'aurait pensé. Le monsieur ensuite, qui avait été caporal, répondit avec le plus grand plaisir à ses nombreuses questions, parfois étranges.
- Pourquoi ne pas avoir tout décimé à votre tour ? Pourquoi avoir pardonné aux ennemis ?
- Les allemands n'ont jamais été nos ennemis enfin, c'était cet homme et toute sa troupe les ennemis. Mais ils sont morts, tout le monde vit en coopération désormais. Tu ne trouves pas ça normal ?
- De la ou je viens, les guerres durent depuis des millénaires, même si elles s'arrêtent pendant des centaines d'années, les tensions sont toujours très élevés, surtout avec Jotu— un autre peuple.
Severus fit signe à ses compagnons de route que le garçon était un peu zinzin, pour justifier les paroles qui avaient l'air complètement insensées.
Loki continua de parler avec les deux personnes, les trouvant extrêmement sympathiques et gentils, étonnamment. Avant leur arrivé, il retarda avec ses pouvoirs le train, le faisant ralentir sans raison.
- Selon le papier, nous devons bientôt descendre, mais je vous remercie de votre enseignement madame, et vous remercie de vos apprentissages monsieur. Puisse la vie être satisfaisante pour vous !
À l'embrasure de la porte, la vieille dame l'appela, se dirigeant elle à l'opposé.
- Comment t'appelles tu jeune homme ?
- Loki madame.
- Et bien, Loki, mon Mari Albert, et moi, Jeanne, te souhaitons le meilleur pour la suite. Je suis certaine que nous nous te croiserons un de ses jours, très prochainement. À bientôt Loki.
Il descendit ensuite du train.
Le maître des potions, qui lui n'avait pas décoché un mot excepté pour sortir le gamin des situations bizarres dans lesquelles il s'engouffrait, regardait régulièrement son élève pour vérifier que tout allait bien. On ne pouvait pas dire qu'il avait pour habitude de socialiser.
- Qu'est ce que c'était Odinson ?
Loki le regarda d'un air mauvais, mais ne releva pas l'utilisation du patronyme.
- Je vais prouver que je ne suis pas le méchant de l'histoire, que moi aussi, je suis capable de faire ce que les autres font. Sur Asgard, tout le monde parle à Thor, alors je fais pareil ici, j'essaye de trouver les gens intéressants. Père m'a souvent reproché de n'être qu'un homme sans cœur et humanité, je vais lui prouver que cela est faux.
Évidemment. Toujours tout prouver.
- Et si vous vous contentiez de rester vous même ? Sur Terre vous pouvez être vous, grandir tel
que vous êtes, Loki. Pas Loki-je-veux-prouver-ca, Loki.
- Ce Loki la a deja essayé d'être accepté à maintes reprises professeur, et voyez ou j'en suis.
Ils ne décrochèrent ensuite pas un mot sur le chemin, le plus jeune (qui était finalement le plus vieux) restant à la traîne, observant les différents bâtiments. Arrivés dans la petite ruelle, Loki jeta un œil à la maison de son prof. Elle était vieille. Et on ne pouvait pas dire qu'elle avait l'air entretenu. Mais il avait connu bien pire, même s'il n'avait pas encore vu l'intérieur.
- Vous avez normalement une chambre libre en haut à gauche, je vais vous envoyer le linge.
- Je vais m'en charger, merci. Il monta en trottinant à l'étage, et ouvrit la porte indiquée. À l'intérieur, il trouva un lit simple, et un bureau. Rien de plus. Il ferma les yeux, dirigea ses mains vers le lit, qui se transforma, passant de petit lit miteux à un lit beaucoup plus confortable, avec des draps frais. Il nettoya ensuite la chambre d'un simple geste de la main, puis redescendit. Il trouva son professeur d'ors et déjà assit lisant un journal.
- La Gazette du Sorcier ? Qu'est ce que c'est ?
- Un journal Odinson, vous êtes stupide ? Vous avez fait ce qu'il fallait dans la chambre ?
Vexé, Loki ne répondit pas, préférant visiter chaque petite pièce sans l'accord de son prof.
Il s'arrêta devant la seule photo de la maison de ce qu'il avait pu voir,  petite, à moitié caché derrière des livres.
- Ne touchez pas à ça Odinson, ou je vous enferme.
- Vous ne pouvez rien contre moi. Mais je ne touche pas très bien. Vous comptez rester comme ça jusqu'à demain ?
- Probablement, cessez de m'importuner et montez en haut. Vous n'avez qu'à faire le devoir de potion que j'ai donné tout de suite.
Il n'eut pas le temps de finir qu'il entendit une porte en haut claquer.
Loki se jeta sur son lit, se changeant directement. Il repensa à sa journée, réalisant que de parler aux gens n'était pas si désagréable quand on savait les trouver. Cette Jeanne dans le train l'avait intriguée. Certes il devait avoir 8 fois son âge facile, mais elle était captivante. Il avait repéré une cicatrice partant de son front jusqu'à sur son sourcil gauche, et cela l'obsédait. Comment avait elle pu avoir une si grosse cicatrice ? Elle avait forcément était capturée, mais où ?
Il fit apparaître une tenue aperçu dans la rue puis descendit.
- Où allez vous Odinson ?  
- Je vais faire un tour, je m'ennuie.
- Vous n'avez pas le droit de sortir sans surveillance de ma part, et je ne viens pas.
- Je fais ce que je veux.
Il n'attendit pas la réponse, et se transporta sur le quai près duquel il était descendu. Il prit une forme de chien, sans que personne ne l'aperçoive, et pista l'odeur de la vieille dame. Il retrouva bien vite, et accéléra les pattes, l'odeur se faisant de plus en plus forte à mesure qu'il avançait. Jusqu'à plus rien.
Il alla derrière en mur pour reprendre sa forme Asgardienne, et revint sur ses traces. Ou avait elle pu partir après ça ? L'odeur de son mari également avait disparu, elles étaient comme indétectable, une grosse odeur de parfum prenant le dessus.
- Loki ?
Il se retourna pour voir la dame sortir d'un magasin - une parfumerie - des sacs dans les mains.
- Madame Jeanne, je vous cherchais. Permettez moi de vous aider à porter cela.
Il prit d'une seule main les sacs du couple, qui l'emmena dans un petit appartement un peu plus loin, au centre de la petite ville.
- Avez vous le droit d'être ici Loki ?
- J'ai tout les droits ici. Je vous dépose ça ou ?
Albert lui dit donc déposer les sacs sur un lit, dans une chambre. Ils lui expliquèrent que c'était pour leur petite fille, qui habitait cet appartement dont ils s'occupaient pendant qu'elle voyageait.
Loki, après avoir été invité à s'asseoir puisqu'il était rentré, demanda directement l'origine de sa cicatrice à la dame.
- Oh ce n'est pas la guerre ça jeune homme, je suis tombée quand j'étais petite, en vélo.
Loki fronça les sourcils.
- Vous n'avez pas le droit de le dire c'est ça ? Ils vous ont menacés de vous tuer si vous divulguez leurs noms ?
Les deux sursautèrent, légèrement surpris.
- Bien sûr que non voyons Loki, tout n'arrive pas uniquement par attaque, il nous arrive tous de tomber, tu n'es pas d'accord ?
- Bien sur, nous sommes tous déjà tombé, mais pas pour que la cicatrice soit aussi profonde et longue. Ça ressemble à une conséquence.
- Je ne sais pas à quoi tu penses mon garçon mais je peux t'assurer que je suis simplement tombé à vélo à 5 ans. Tu connais des gens avec les mêmes cicatrices, demanda t'elle, voulant comprendre l'obsession du garçon, étant venu uniquement pour ça.
- Oui.
Il n'ajouta rien pendant un moment, puis se leva.
- La d'où je viens, tout acte à une cause et une conséquence, des répercussions. Et père fait en sorte que chaque punition soit mémorable, reste dans les esprits pour nous éviter de recommencer. Les cicatrices de mon frère proviennent de la guerre, lorsqu'il est sur le champ de bataille. Tout le monde a une histoire glorieuse ou pas du tout à raconter dessus. Mais elles ne sont jamais banales.
- Je dois dire que je suis un peu étonnée. Mais toi, tu en a aussi mon garçon ? Tu veux en parler.
Jeanne et Albert le prenait sûrement pour un fou ayant été maltraité, il le voyait bien, mais il s'en fichait. Au moins les gens étaient sympa avec lui désormais. Il enleva son t-shirt pour les montrer. Il ne les reverrait jamais, il pouvait bien leur montrer.
- Mais qu'est ce que c'est que ça ?! Tu es trop jeune pour porter ça Loki enfin. Qui ou quoi donc à pu te provoquer autant de marques.
- Vous ne me croirez pas, c'est un peu étrange.
- Jeune homme, j'ai été sauvé miraculeusement du champ de bataille par 2 enfants en armure sortis de nul part un jour, repartant aussi vite qu'ils étaient apparu, comme par magie, je n'ai pas pu apercevoir grand chose d'eux, je ne m'étonne de plus rien désormais, expliqua Albert.
Loki arrêta toute réflexion. Le hasard ne pouvait pas faire les choses aussi bien n'est ce pas ?
- Ces garçons, demanda t'il en tremblant, comment étaient t'il ?
- Hum, il me semble que le plus petit était brun, il vous ressemblait un peu, l'autre était plus grand et fort, blond, ça se voyait malgré —
- Malgré son casque, termina Loki. Le Brun s'est jeté sur vous pour vous mettre à terre tandis que le grand blond vous a relevé et ensuite, vous avez tout les trois disparu, les deux garçons disparaissant tout de suite après, vers les forêts.
- Comment ... comment savez vous ?! Ce n'est pas possible ...
- Albert mon chéri, laisse le jeune homme finir. Le hasard fait parfois si bien les choses. Vous ne nous avez pas encore parlé trop de vous Loki, vous avez des frères et sœurs ?
Loki prit le temps de s'asseoir. Sa dernière excursion sur terre remontait à presque 40 ans, ils avaient été attrapé ce jour là et menacés, si ils retournaient une fois sur terre. Et ils avaient justement sauvé un jeune soldat, qui participait à une guerre qu'il ne semblait pas comprendre. Loki avait voulu le sauver en voyant un énorme missile se diriger sur lui, trouvant cela injuste, que les petits prennent pour les gens ayant du pouvoir.
- J'ai .. J'ai un frère. Thor. Mais il ne me ressemble pas. Pas du tout. Monsieur Albert, vous ne vous souvenez de rien d'autre de cette journée ? Vous n'avez rien trouvé ?
Il avait laissé tombé un papier de sa poche ce jour ci, qu'il avait passé tellement de temps à chercher. Ce même papier perdu qui lui avait valu une belle humiliation devant toute la cour.
- Je vais voir ça jeune homme, ma petite fille garde toute mes affaires de guerre.

Le Nouvel élève [Loki/ HP] - 1/2 - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant