Candice Renoir

Il y a 15 ans...

Elle arrive dans le bureau d'Antoine. Il se lève et lui sourit.
ANTOINE: Ca va c'est pas trop dur ?
CANDICE: Y'a le major qui me surveille de prêt, mais ça va il est assez gentil. Par contre Duval, tu te rappelle ? Pendant l'affaire du petit Axel, je l'avais peut être un peu énervé parce que j'étais perturbée à cause de ton arme et j'ai pas été très gentille avec lui. Depuis il est devenu brigadier-chef et il prend un malin plaisir à  me surveiller de près pour chercher la moindre erreur.
ANTOINE: Il faudrait pas que tu sois là alors. T'as pas le droit d'enquêter et ça peut prêter à confusion.
Candice regarde le dossier de l'enquête en cours et ne l'a pas écouté. Antoine vit qu'elle ne l'écoutait pas.
ANTOINE: Candice ? Tu m'écoutes ?
Il suivit son regard et vit qu'elle regardait le dossier d'enquête au moment où elle se jeta dessus et prit une photo à la main.
ANTOINE: Non Candice tu peux pas...
CANDICE (lui coupant la parole, l'air perplexe): Attends, il avait une tulipe dans sa veste ? Il y a 15 ans on a retrouvé un homme mort avec une tulipe. C'était la signature de la tueuse. Elle avait été rejetée toute son enfance et elle a avoué ses sentiments à un homme qui l'avait rejetée avant. Elle lui avait offert une tulipe, c'est le symbole de la déclaration d'amour, mais comme il n'avait pas voulu d'elle, elle l'a tué et a mis la tulipe dans sa veste.
Elle sort du bureau en courant avec la photo à la main.
ANTOINE (lui courant après): Candice, Candice attends tu vas où ?
Il est arrêté par Marquez.
MARQUEZ: Antoine tu vas où ?
ANTOINE (déstabilisé) : Nulle part. C'est rien. On a du neuf ?
MARQUEZ: On vient de recevoir le rapport d'autopsie. Il est bien mort d'une crise cardiaque. Et Nathalie n'a rien trouvé de particulier : pas de traces de lutte ou de produits stupéfiants ni de médicaments.
ANTOINE: C'est bien une mort naturelle alors. On va voir ce que sa femme dit et ce que donne le perquise et sinon on peut classer l'affaire.

Antoine repart dans son bureau et appelle Candice.
ANTOINE (chuchotant): Candice qu'est-ce que tu fais ? Tu vas t'attirer des ennuis reviens au commissariat. T'es partie ou ?
CANDICE:  Antoine surtout tu classe pas l'affaire. C'est un meurtre. J'arrive et je t'explique.
Elle raccroche aussitôt.

Val et Mehdi rentrent dans le bureau.
VAL: On a fini la perquisition et on n'a rien trouvé de particulier: pas de médicaments, tout était en ordre
Antoine ne répond pas. Il est ailleurs.
VAL: Antoine tu m'écoutes ?
MEHDI: Ah c'est Candice c'est ça ?
ANTOINE (ayant peur qu'il ait compris qu'elle enquête): Non? Quoi Candice ?
MEHDI: Ben ça va pas fort candice si ? Ça va elle tient le coup ?
ANTOINE (soulagé): Ah. Oui c'est assez compliqué mais elle est forte, ça va aller.
(il revient à lui-même). Bon, on attend le commissaire et on voit ce qu'on fait.
Au moment où Val et Mehdi allaient sortir du bureau, le brigadier-chef qui surveillait Candice déboula dans le bureau suivi du major.
MAJOR: Mais non brigadier  arrêtez je suis sûr que c'est un malentendu. Le commandant Renoir a dû partir prendre l'air, c'est tout. Elle n'a pas essayé de vous échapper pour enquêter. N'est-ce pas commissaire ?
ANTOINE: Quoi ? Mais non, bien sûr que non. Qu'est-ce qui vous fait dire ça brigadier ?
BRIGADIER: Je l'ai vue tout à l'heure ! Elle est allée dans votre bureau et après elle est sortie en courant. Et elle n'est plus commandant je vous rappelle.
ANTOINE: Ah, euh oui c'est vrai ! J'ai oublié de vous le dire, elle ne se sentait pas bien et elle est allée chez le médecin. Elle devrait être de retour dans 30 min.
BRIGADIER: Et pourquoi vous lui avez couru après en l'appelant après ?
ANTOINE: Ca c'est, euh, c'est parce qu'elle avait oublié ses clés sur mon bureau.
BRIGADIER (pas convaincu): Bon, eh bien je vais l'attendre à l'entrée. En espérant que vous dites vrai et qu'elle sera bientôt de retour.
Il sort du bureau suivi par le major. Val regarde Antoine bizarrement puis sort également suivie par Mehdi. Ils retournent dans la salle de l'équipe qui était vide.
Val (chuchotant): C'est bizarre cette histoire tu trouves pas ? Antoine avait l'air gêné.
Mehdi ( s'assoit à son  bureau): Mais non. C'est ce brigadier là, il fout les jetons. (Il réfléchit un instant et se rapproche de Val.) Ou alors...il avait peur qu'il découvre que lui et Candice, tu sais ils..
VAL (voyant que Mehdi essayait de lui faire comprendre sans lui dire): Oui ils couchent ensemble j'ai compris.
MEHDI: Chut pas trop fort ! Si ça se sait, Candice a encore plus de chance d'être mutée...

Pendant ce temps, Candice rentre au commissariat. Quand elle entra elle fut interrompue par le brigadier.  Antoine lui avait envoyé des messages pour la prévenir mais elle ne les avait pas vus.
BRIGADIER: Alors, vous allez mieux ? Vous étiez où ?
CANDICE: J'étais...j'étais..
Elle regarde son téléphone et voit les messages d'Antoine.
Elle comprend et fait semblant d'avoir mal au ventre.
J'étais chez le médecin. J'ai, très mal au ventre. Ça doit être dû au stress. D'ailleurs il faut que j'aille aux toilettes. Vous comptez me suivre aux toilettes ou pas ?
BRIGADIER: Et ça va arrêtez d'exagérer. Je vous surveille c'est tout.
CANDICE: Oui c'est ça.
Elle fonça en direction des toilettes et attendit qu'il se retourne pour faire demi-tour.