« A partir de maintenant, on restera toujours ensembles »

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Quand Antoine arrive à Valenciennes, il va chez la mère de Candice, où loge Candice.
ANTOINE: Bonjour madame, je suis le commissai...
MAGDA (lui coupant la parole): Je sais qui vous êtes. J'ai cru que vous ne viendriez jamais. Allez y rentrez. Candice n'est pas là, vous pouvez l'attendre ici.
Il discute avec la mère de Candice en l'attendant.

Quand Candice rentre après l'incident avec Hugo, elle trace directement dans sa chambre.
MAGDA: Candice !
CANDICE: C'est pas le moment.
ANTOINE: Candice, attends !
Elle s'arrête net et se retourne.
CANDICE: Antoine ?
Elle se jette dans ses bras et fond en larmes. Elle croise le regard attendri de sa mère et emmène donc Antoine dans sa chambre pour discuter calmement.
CANDICE: Qu'est-ce que tu fais là ?
ANTOINE: Je ne pouvais plus te voir souffrir sans rien faire. Et puis, tu me manques. Je ne peux pas vivre loin de toi Candice.
CANDICE: Mais...ton travail ?
ANTOINE: J'ai laissé une lettre de démission au substitut, je lui ai dit que je reviendrai uniquement s'il te réintègre.
CANDICE: Non. Antoine, je refuse que tu démissionnes pour moi. T'as tout donné pour ce poste.
ANTOINE (se rapproche et lui prend les mains): Candice, je m'en moque de mon travail. C'est toi qui est importante.
CANDICE: T'es sûr ? Si tu démissionnes, ça sera trop tard.
ANTOINE (il lui caresse la joue): Oui. C'est avec toi que je veux être. Je ne peux pas laisser passer ma chance encore une fois. Mais je suis sûr que le substitut va te réintégrer. On va y arriver ensemble, tu vas voir.
Elle le prend dans ses bras.
CANDICE: Tu m'as tellement manqué. C'était trop dur sans toi...
Elle s'écarte. Ils se regardent quelques instants puis s'embrassent passionnément tandis que leurs corps s'enlacent tel de jeunes amants.

Le lendemain matin, Antoine regarde Candice dormir. Ça lui fait tellement de bien d'être enfin près d'elle.
Elle se réveille quelques minutes après, lui sourit et s'étire.
ANTOINE: Bien dormi ?
Elle l'embrasse en guise de réponse.
CANDICE: Merci d'être venu. Je ne savais plus quoi faire loin de toi.
Elle pose sa tête sur le torse d'Antoine. Ils restent comme ça quelques minutes, pour se ressourcer de cette présence dont ils avaient tant besoin. Puis Antoine coupe le silence.
ANTOINE: Maintenant que ça va mieux, dis moi, qu'est-ce qui se passe au commissariat ?
CANDICE (elle s'assoit): J'ai retrouvé un ancien camarade de l'école de police. Un gros macho qui croit que les femmes sont à sa disposition. A l'époque, il se croyait supérieur aux femmes. Comme j'étais meilleure que lui, ça ne lui a pas plu et il a voulu coucher avec moi. J'ai déménagé donc il n'a pas pu arriver à ses fins mais il n'a toujours pas retenu la leçon et il a recommencé hier.
ANTOINE: Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
CANDICE: Je ne voulais pas t'inquiéter pour rien.
ANTOINE: Mais c'est pas rien. (il se lève brutalement). Je vais aller le voir ce connard, qu'il ne te fasse plus aucun mal.
CANDICE (se lève et le retient): Antoine, ça ne sert à rien. C'est à moi de le remettre à sa place pour qu'il arrête pour de bon.
ANTOINE: T'es sûre ? Tu veux pas que j'attende dehors au cas où ?
CANDICE: Non ne t'inquiète pas. Ça va bien se passer.
Elle finit de s'habiller et se prépare à partir.
ANTOINE: Bon courage.
Elle l'embrasse tendrement et part.

Elle arrive au commissariat :
CANDICE: Bonjour tout le monde. Alors qu'est-ce qu'on a aujourd'hui ?
LIEUTENANT: Un suicide sur le pont Villars. La victime s'est jetée du pont pendant la nuit, c'est un joggeur qui a repéré son corps ce matin.
Candice pose son sac, s'approche et observe les photos prises lors des constatations.
CANDICE: Vous êtes sûrs que c'est un suicide ?
HUGO (se rapproche d'elle): Oui pourquoi ? Y'a un problème commandant?
CANDICE: Tu le fais exprès ? (elle lui montre une photo.) T'as vu ces traces de frein là ? Elle a été renversée.
HUGO: Ces traces peuvent dater d'il y a longtemps.
Le légiste rentre.
LÉGISTE: Commissaire, le commandant a raison. Ces traces de frein sont très récentes. La victime a probablement été renversée.
CANDICE: Tu vois. Au lieu de te sentir supérieur, tu devrais réfléchir un peu.
Elle part.
HUGO: Tu vas où ?
CANDICE: Je ne vais pas tout faire, je vous laisse retrouver le conducteur.
HUGO: Je veux que tu reviennes ! C'est moi le commissaire, c'est moi qui décide.
Elle lui jette un sourire défiant et passe la porte du commissariat.

Pendant que Candice est au commissariat, Antoine reçoit plusieurs messages de l'équipe lui demandant où il est. Antoine se sent mal de ne leur avoir rien dit mais n'y prête pas attention.
Candice rentre avant midi.
ANTOINE: Candice ! Ça va ? Comment ça s'est passé ?
CANDICE: Je l'ai humilié devant son équipe sur une enquête, il n'était pas fier.
Elle l'embrasse.
CANDICE: Merci d'être venu, sans toi j'aurais pas eu ce courage.

Les jours suivants passent rapidement. Candice fait découvrir la ville à Antoine, elle lui fait goûter des plats d'ici, ils s'amusent comme des fous.
Quelques jours plus tard, Candice reçoit une lettre.
Elle l'ouvre:
Chère Candice Renoir,
En raison des récents événements (le fait que vous avez sauvé une femme au péril de votre vie), nous avons réévalué votre sanction. Vous pourrez réintégrer la BSU de Sète, à condition que quelqu'un vérifie vos rapports.
Vous reprenez vos services à partir de lundi.
Cordialement
Le substitut

Elle n'en croyait pas ses yeux. Ils avaient réussi, elle allait réintégrer la brigade.
Elle appela Antoine:
CANDICE: J'ai une bonne nouvelle à t'annoncer.
ANTOINE: C'est vrai ? C'est quoi ?
CANDICE: Je ne vais pas te le dire au téléphone. Je passe te chercher.
ANTOINE: Non. Je passe te chercher. J'ai une surprise pour toi.

Ils roulent quelques minutes puis Antoine se gare dans une rue et ils marchent jusqu'à un hôtel dans lequel ils rentrent.
CANDICE: Mais c'est l'hôtel...
ANTOINE (au réceptionniste): Bonjour, j'ai réservé une chambre au nom de Dumas.
Le réceptionniste lui donne les clés. Antoine les prend et va jusqu'à la chambre qu'il ouvre.
Candice rentre, elle n'en croit pas ses yeux.
C'est la chambre d'hôtel où toute leur histoire a commencé, mais elle est méconnaissable. Toute la chambre a été refaite, des bougies sont allumées sur une étagère à côté d'un bouquet de fleurs, la chambre a été parfumée...
CANDICE (elle rit): Woaw ! C'est merveilleux.
Elle se retourne vers lui.
CANDICE: On a réussi Antoine. Je viens de recevoir une lettre du substitut. Je réintègre la brigade ! On a réussi ensemble !
Elle lui tend la lettre. Le visage d'Antoine s'illumine au fur et à mesure qu'il la lit.
Quand il a fini la lettre, il l'attrape autour de la taille et l'embrasse.
ANTOINE: A partir de maintenant, on restera toujours ensemble.

Candice Renoir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant