Plus de repères...

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CANDICE: Qu'est-ce qu'on a ?
LIEUTENENT: La femme a porté plainte contre son mari. Mais on a aucune preuve: elle n'a aucunes traces sur son corps, son mari nie tout...ça fait 3 jours qu'on cherche mais on trouve rien. Il nous reste 24h sinon la plainte sera classée sans suite.
CANDICE: Elle n'a aucune trace sur le corps ? Son mari a tout fait pour ne pas se faire prendre, il ne parlera pas.
Elle regarde le dossier.
CANDICE: La victime est gendarme, elle a forcément laissé une preuve, elle sait que sans preuves la plainte sera classée sans suite. Et elle doit savoir que son mari n'avouera jamais. Vous avez regardé les photos du téléphone de la victime ?
LIEUTENANT: D'après elle, son mari l'aurait cassé. Mais on n'a retrouvé aucune trace de ce téléphone.
CANDICE: Si il l'a cassé, c'est qu'il devait avoir des choses à cacher dessus. 
LIEUTENANT: Sauf qu'il ne veut rien nous dire..
H.FABRE: Renoir, qu'est-ce que tu fais là?
Candice sursaute.
CANDICE (se rapproche de lui, mécontente): J'enquête. Tu sais, sur cette affaire du mari qui bat sa femme. T'as oublié de m'en parler on dirait.
H.FABRE: Ça ne sert à rien que tout le monde soit dessus, cette femme ment. Affaire classée.
CANDICE: Et comment tu le sais ?
H.FABRE: Son mari est un grand député dans la région, jamais il ne ferait ça. Et, comme par hasard, elle n'a aucune marque sur le corps. On n'a pas de preuves, on doit le relâcher.
CANDICE: Raison de plus. Il peut très bien passer sa pression sur elle.
Elle va à l'ordinateur du lieutenant.
H.FABRE: Vous faites quoi là ?
CANDICE (quelques secondes plus tard): Et voilà. Regardez cette vidéo. C'est pas une preuve de la violence de son mari ça?
Hugo va voir. Il voit la vidéo de son mari, l'insultant, la menaçant et jetant des objets à travers la pièce.
Candice jette un sourire fier à Hugo et retourne dans son bureau. Il la rejoint quelques instants plus tard.
H.FABRE: Ok, tu marques un point. Mais t'as pas gagné crois moi.
CANDICE: C'est ce qu'on va voir.
H.FABRE: C'est ça que j'aime chez toi, quand t'as une idée en tête tu ne lâches rien.
CANDICE: Et toi, tu veux toujours contrôler les femmes. Tu ne me fais pas peur. Il y a 20 ans, tu réussissais à avoir un pouvoir sur moi. Mais j'ai changé, c'est fini, tu ne pourras plus rien me faire.

Le temps passe doucement, ça fait maintenant 3 semaines que Candice est partie. Elle se confronte tant bien que mal à Hugo mais n'en parle pas à Antoine pour ne pas l'inquiéter. Antoine, tout comme la mère de Candice, voient qu'elle va très mal mais n'ont droit à aucune explication.
Comme tous les jours, Antoine appelle Candice, et réussit enfin à l'avoir au téléphone.
ANTOINE: Ça va, tu tiens le coup ?
CANDICE: Oui ça va. Et toi, avec l'équipe comment ça se passe ?
ANTOINE: Candice, parle moi. Je vois bien que ça ne va pas...
CANDICE: Mais si, ça va. C'est gentil de t'inquiéter pour moi, mais on est à l'autre bout de la France l'un de l'autre, qu'est-ce que tu veux faire ?

Le lendemain, c'est le jour de trop pour Candice. Comme à chaque fois, Hugo rentre dans son bureau sans toquer.
CANDICE: Quoi encore ? Je suis occupée.
H.FABRE: Ça te dirait de venir dîner chez moi ce soir ?
CANDICE: Tu te fous de moi ?
H.FABRE: Pas du tout. ce serait bien tu trouve pas ? Juste toi et moi...
Il lui caresse la joue puis tente de l'embrasser.
CANDICE:(elle s'écarte et lui met une claque) Non mais ça va pas ? T'es vraiment qu'une ordure.
Elle rentre chez elle, il est déjà tard. Elle fond en larmes dans la voiture. Comment elle va encore pouvoir l'affronter ? Elle n'a plus de repères, elle est perdue. Antoine lui manque, elle a besoin de lui, mais si loin, c'est impossible. Elle n'a plus rien pour tenir.

Pendant ce temps-là, Antoine prend la décision qu'il aurait dû prendre il y a 3 jours déjà. Il ne peut plus voir Candice souffrir sans ne rien pouvoir faire. Elle est dans cette situation à cause de lui, elle a besoin de lui.
Il dépose une lettre de démission au substitut ainsi qu'un mot disant: "Je démissionne. Je reviendrai seulement si le commandant Renoir revient. Elle a été solidaire envers moi, à moi de l'être. Je crois que vous avez oublié qu'elle a sauvé la vie d'une femme il y'a à peine 1 mois. Grâce à elle, toutes vos enquêtes sont résolues, et vous voulez vraiment vous passer de son efficacité ?".
Il prend immédiatement le train pour Valenciennes.

Candice Renoir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant