"Photograph" (L.S) [En réécriture]

Chapitre 4

Qui était-il ? En réalité ?

'' On se sert de l'avenir pour échapper au présent ''
- John Green.

J'étais exténué. Mes paupières avaient besoin de se fermaient au moins quelques secondes. J'étais allongé sur mon canapé repensant vaguement à ce qui s'était produit. Je tournais distraitement mon ordinateur portable qui était posé sur la table basse à quelques centimètres de moi, jusqu'à que mes yeux dérivèrent sur mon carnet. Je me redressais et le choppais avant de me mettre en tailleur et de feuilleter les dernières pages. J'avais décrit tout un tas de détails qui me semblaient légèrement inutiles mais à la fois très cohérents et très utiles, un tas de petits détails qui me permettaient d'essayer de comprendre et analyser ses actions. Je tournais les pages doucement essayant de me remémorer chacun de ces événements jusqu'à qu'une sonnerie qui résonnaient dans tout mon petit appartement me fit quitter mes pensées. Je me levais doucement essayant de trouver d'où venait la sonnerie, je connaissais ce son, mais je n'arrivais plus à me souvenir lequel était-ce. Je secouais mon sac, envoyais mes vêtements valser  l'autre bout de la pièce jusqu'à tomber sur mon téléphone, dont l'application du traceur GPS était ouverte. Je me laissais lourdement retomber sur le fauteuil, épuisé et lassé, sans oublier le petit sentiment de frustration qui montait de plus en plus. Ce n'était pas prévu. Rien de tous ça ne devait arriver. Il sortait de la ville, mais qu'allait-il encore faire ? Devais-je m'inquiéter ou rester calme ? Pour une fois, je décidais de ne pas le suivre histoire de voir ou il allait et si il restait au même endroit pendant des heures comme il en avait l'habitude. Et puis, si dans les heures suivantes, il n'était toujours pas de retour, je décidais que j'irai peut-être faire un tour dans les parages. Mais quelque chose au fond de moi me disait d'être méfiant, beaucoup plus que d'habitude, comme si il préparait quelque chose de mauvais. J'avais aussi l'impression qu'il fuyait, j'avais remarqué que ce sentiment de fuyard était l'un de ses traits de caractère. Il aimait aussi bouger, c'était systématique chez lui. Ce qui avait fait échouer pas mal de mes plans par la même occasion. Je lui accordais une chance une bonne fois pour toute, et je finissais par fermer les yeux me laissant emporter dans les bras de Morphée.

Une heure plus tard, je me réveillais soudainement, étonné par l'arrêt du son provenant du bipeur qui m'avait servi de berceuse. Je m'étirais doucement, et je prenais mon téléphone avant de me lever et de me diriger vers la cuisine. J'ouvrais l'application, elle recherchait sa localisation pendant que je me servais un verre d'eau. Au bout de quelques secondes, j'avais son emplacement exact. Il venait d'arriver à Half Moon. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien y faire ? 

"Aller Louis, réfléchit un peu, il n'avait pas de raison de partir, si ?"  Me braillait ma conscience.
Je reprenais inconsciemment mon carnet et je l'ouvrais à la dernière page. '' Je pensais que Harry avait dû apercevoir ma voiture lorsqu'il était parti à toute vitesse de son lieu de rendez-vous avec les deux autres individus. Des traces de pas, qui n'était pas les miennes, se trouvaient tout autour de mon automobile. Je ne savais pas quoi en penser, elles pouvaient tout aussi bien être les empreintes d'une autre personne qui aurait été intéresser par ma voiture, mais ce doute persistait, et si c'était les siennes ? ''

Je n'étais qu'un crétin, je n'en revenais pas, comment avais-je pu le laisser partir sans le suivre. La fatigue état vraiment un mauvais allié, et là, je ne savais même pas ce qu'il était en train de fabriquer, sur le parking d'une boulangerie ? C'était... Perturbant, il n'était pas le genre de type à parcourir plusieurs kilomètres dans le but d'aller chercher quelques pâtisseries. Je n'aurais jamais dû partir en premier tout à l'heure. Je me souvenais de son sourire qui s'affaissait petit à petit alors que je me rapprocher à grand pas de ma voiture. Ce devait bien être ses traces de pas dans les bois, il avait dû la reconnaître, j'étais désormais grillé.