Chapitre 25 - jour 3

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Cabine téléphonique.

[ J'aimerais pouvoir me cacher de tout ce qui m'entoure. Me cacher dans un endroit où nous serions seuls, un endroit à nous. Comme ce petit cabanon. Je ne suis pas si fort que ça. Pas aussi fort que j'aimerais l'être. Pas aussi fort qu'eux. Je ne suis pas fait pour ça. Reviens-moi, s'il te plaît. J'ai besoin de toi. J'ai besoin d'un nous.]




*** Point de vue d'Harry ***


Mon téléphone le cessait de sonner. Je n'en pouvais vraiment plus. Je le saisissais sur le siège passager lorsque j'étais à un feu rouge. L'envie de le balancer à la fenêtre se faisait de plus en plus grande. Mais pour plusieurs raisons, je ne le pouvais.

LIAM À HARRY : Sympas de m'avoir enfermé !

LIAM À HARRY : Ne me laisse pas sans infos, s'il te plaît

LIAM À HARRY : Tu n'es pas le seul à t'inquiéter. Il est mon ami.

LIAM À HARRY : Je suis dehors, et que tu le veuilles ou pas, je t'aiderais à retrouver Louis.

LIAM À HARRY : Bordel, ça te dérangerait de me dire où tu es, et ce que tu comptes faire ?!

H À HARRY : Il s'est échappé. Il ne vaut mieux pas que ça soit par ta faute. C'est dingue, je te considérais comme mon fils. Mais tu n'es qu'une merde. Rendez-vous derrière le Sunset Palace à 19h45, demain. Si tu n'es pas là, je le retrouve, et je m'occuperais personnellement de son cas.


Ma main se resserrait fortement autour de mon cellulaire. La colère était toujours présente. La colère se mêlait peu à peu à l'appréhension. La nuit était désormais tombée et je ne savais toujours pas où se trouver Louis. J'avais la sensation de vivre dans un autre monde, un monde où j'étais perdu, où je n'avais plus aucun repère, un monde ou tout m'étaient étrangers. Le feu passait au vert, je continuais de conduire sans vraiment savoir où j'allais. Je me laissais guider par mes sens espérant trouver quelque chose, qui me fasse prendre conscience de la situation, et que je puisse retrouver Louis. Faire taire ce putain de cellulaire. M'occuper du cas de H. Je ne pouvais pas supporter qu'il veuille s'en prendre à lui. Le simple fait de l'imaginer dans une pièce, seul avec lui me rendais dingue. J'étais prêt à n'importe quoi, je l'avais prouvé, il y avait quelques heures auparavant. Je souhaitais que quelqu'un qui s'était mis en quête de me tuer tombe sur le corps de " ta mère " histoire qu'il comprenne mon humeur, et que c'était le mauvais jour pour s'amuser. Mes yeux quittèrent la route de courts instants, mon cœur se resserrait lorsque je réalisais que j'étais arrivé là où il avait eu l'accident. J'espérais tellement qu'il ne lui était rien arrivé.
Je continuais de longer la route tout en pensant à ces derniers temps. J'étais devenu quelqu'un d'autre, une personne peut-être meilleure ou pas. Je voulais juste être la bonne personne pour lui, la personne qui prendrait soin de lui et qui se préoccuperait tout le temps de son bonheur. Tiens donc, t'es sur la bonne voie me soufflait ironiquement mon esprit. Je prenais conscience que j'avais pris l'habitude de tout détruire, tout ce qui se trouver autour de moi. Et que je le détruisais petit à petit.

Il ne me restait un peu moins de vingt-quatre heures avant de me rendre au Sunset Palace. Je roulais toujours sans avoir ou j'allais, gardant l'œil ouvert. Des ombres apparaissaient sur la route, mais aucune n'avaient vraiment l'air humaine, des arbres, des volatiles, des herbes hautes, des panneaux.
Pas un signe de vie humaine. Le désespoir commençait petit à petit à prendre place en moi. Se mêlant à toutes sortes d'autres sentiments. J'étais épuisé, j'avais besoin de fermer les yeux, mais je savais que je n'y arriverais pas tant que je ne savais pas qu'il est en vie. 

"Photograph" (L.S) [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant