"Photograph" (L.S) [En réécriture]

Chapitre 22

Tu ne t'y attendais pas.

" La justice, c'est très bien, seulement cette fois, c'est moi qui la fais. " - Bob Dylan.

*** Point de vue d'Harry. ***

Je poussais de nouveau les grandes portes de l'hôtel et me dirigeais à toute vitesse vers notre chambre. Un nœud se formait au niveau de ventre, j'angoissais, par peur de ne pas le retrouver ici, de savoir qui lui était peut-être arrivé quelque chose. J'insérais la clef dans la serrure avec quelques difficultés. Je la tournais lentement et prenais une grande inspiration avant de rentrer. Je souhaitais le voir assis sur le bord du lit avec son air innocent et désolé, je voulais que l'on puisse parler et tout régler pour enfin partir. J'avais l'impression que j'en parlais depuis des décennies, de partir loin, mais il nous arrivait toujours quelques choses. J'ouvrais en grand la porte et entrais dans la pièce, aucun signe de lui ici. Toutes nos affaires étaient disposées exactement aux mêmes endroits que lorsque j'étais parti. Je regardais dans tous les sens, je cherchais un signe, quelque chose qui aurait pu être déplacé, mais rien. Je me disais que même si il était réellement fâché contre moi, ou contre lui-même, il m'aurait quand même envoyé un message, uniquement pour me dire que tout allait bien. Et c'est là que je m'étais mis à paniquer excessivement. Je claquais la porte dans un gros fracas et longeais le couloir à toute vitesse pour trouver la chambre de Liam. Je ne prenais pas le temps de faire des politesses et entrais dans sa chambre.

" Liam ! Liam ! " Je l'appelais désespérément, jusqu'à que je le vois sortir de la salle de bains avec une expression paniquée sur le visage.  Il se rapprochait de plus en plus de moi, croisant ses bras sur sa poitrine, comme à son habitude, avec un léger froncement de sourcil.

" Dis-moi que tu l'as vu, s'il te plaît, dis-moi qu'il est ici. " Lui demandais-je à bout, sentant mes nerfs lâchés. Je ne m'étais jamais senti aussi vulnérable, aussi énerver, aussi désemparer. Je reposais mes mains sur mes genoux avant de me redresser devant lui, remarquant que son expression s'était empirée, il mordillait nerveusement sa lèvre inférieure et il me regardait droit dans les yeux tout en secouant la tête négativement. Je ne pouvais pas croire qu'il refusait délibérément de me répondre. Louis n'était pas comme ça, il savait que je me ferai beaucoup de soucis si il ne me répondait pas. Je pouvais imaginer que sa batterie était morte, mais il aurait trouvé un moyen, comme téléphoner d'un bar ou d'une cabine téléphonique. J'en étais sûr.

-

J'arpentais la pièce nerveusement, étant prêt à tout éclater sur mon chemin. J'avais besoin de le voir, de savoir qu'il allait bien. Je passais une main dans mes cheveux et me plantais devant la fenêtre. Je regardais la population s'activer alors que la nuit commençait à tombée. Je croisais mes bras sur ma poitrine et me focalisais sur un point à l'extérieur pour essayer de me calmer. Liam avait juste voulu attendre patiemment qu'il rentre. Je ne comprenais pas comment il pouvait juste rester là les bras croisés. J'étais d'accord avec le fait qu'il avait certainement besoin d'air et que ce n'était plus un petit garçon de cinq ans, mais un homme. Mais il n'avait pas l'air de comprendre que quiconque pouvait s'en prendre à lui, que nous vivions dans un monde ou des malades dans mon genre étaient en liberté et qu'ils étaient prêts à s'en prendre à n'importe qui dans le but de soulager leurs " émotions ".

J'étais sur le point de repartir à sa recherche lorsque je sentis mon cellulaire vibrer et que son nom s'afficha sur mon écran. Un énorme sourire se fendit sur mon visage jusqu'à que j'ouvre le contenu de la pièce jointe. C'était exactement pour ça que je me faisais du souci, s'était pour ça que j'arpentais la pièce comme un fauve en cage, c'était exactement pour ça que j'étais prêt à massacrer tout le monde sur mon chemin. Ma respiration s'accélérer et les jointures de mes mains devenaient de plus en plus blanches, je n'arrivais pas à me détendre, et la rage montait en moi petit à petit. Je relisais le message une dernière fois avant de sortir rapidement.