Chapitre 3

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Devrais-je y croire ?

'' Si le monde était vraiment gouverné par le hasard, il n'y aurait pas autant d'injustices. Car le hasard est juste. Et, même, c'est précisément là sa nature : d'être juste par excellence. ''
- Ferdinando Galiani


Trois jours. Trois jours qu'il n'était pas sorti de sa chambre d'hôtel.

J'étais partagé entre le sentiment d'être rassuré ou tout simplement inquiet, je ne savais même pas comment réagir, ou quoi en penser étant donné que nous n'avions pas accès à ses conversations téléphoniques, car d'après la mise sous écoute, aucun appel n'avaient été passés. Il avait le don de me retourner le cerveau, il était tellement mystérieux... Et je voulais tellement réussir à le comprendre pour pouvoir réunir assez de preuves pour l'envoyer derrière les barreaux que cette affaire tournait à la limite de l'obsession pour moi. Plusieurs idées pour essayer de m'introduire dans sa chambre m'avaient traversé l'esprit, je devenais fou, détraqué, je me noyais dans le travail.
Il  me larguait de plus en plus, me lâchant dans un amas de poussière, seul au beau milieu d'un désert qu'il aurait créé, en me laissant aucune indication pour savoir quelle direction prendre. Il était imprévisible, indescriptible, mystérieux, énigmatique.
Cependant, il n'était seulement que neuf heures, certes, mais habituellement,  il était déjà prêt à explorer la ville de fond en comble avant d'aller à la plage,  il allait peut-être faire changer des choses aujourd'hui.

Après un coup de fil du bureau pendant la nuit, j'avais appris que Tommy avait pu trouver l'identité du blond, Niall. Il était au lycée avec Harry et ils faisaient désormais partit du même « clan ».
Quant à Zayn toujours aucune trace. Il était une espèce de fantôme, inconnu des services judiciaires, pour l'instant, il n'avait aucun casier. Tommy avait juste pu trouver ses fréquentations, des personnes très peu fréquentables, tout comme Harry et cela ne m'étonnait même pas. 

Douze heures vingt-neuf.
Le traceur GPS implanté dans le téléphone d' Harry se mettait à biper. Une nouvelle randonnée allait avoir lieu, après trois jours sans sortir, je doutais fort qu'il ne reste seulement cinq minutes dans la rue. C'est alors que je saisissais mes clés et ma veste avant de sortir de chez-moi à toute vitesse.
Il se déplacer très vite, il devait être en voiture, pour une fois.
Natural Bridge State Beach.
Pourquoi se rendait-il encore là-bas ?
Au cours de ces derniers mois, j'avais remarqué qu'il avait la grande habitude de se rendre dans des endroits très peu peuplés, il devait aimait la nature et la tranquillité. C'était tellement rare de le voir dans des rues bondées de monde, après tout, c'était normal, vu les accusations qui étaient sur son dos, il devait sûrement se doutait qu'il effrayait pas mal de monde. Quoique ce point ne devait pas vraiment le dérangeait, c'était comme si c'était lui qu'il essayait de protéger, mais de quoi ? Il me restait tellement de zones sombres autour de lui à éclaircir que je ne savais pas combien de temps me prendrait cette affaire. 

Une fois arrivé, je restais à une bonne distance, éloigné de lui, bien plus que la normale. Il portait  un tee-shirt noir et un jean skinni foncé avec ses boots marron. Et une fois de plus, je remarquais que je ne l'avais vu qu'à de très rares occasions seulement vêtu d'un short ou d'un jogging, il était toujours propre et correctement habillé, toujours faisant ressortir ce fort sentiment de confiance en soit. Il impressionnait. J'avais rarement vu une personne aussi confiante, du moins de ce qu'elle laissait paraître, et aussi sereine après avoir commis un tel crime. Après tout, le monde regorgeait de malade mental, pourquoi m'étonnais-je encore après tout ce que nous avions déjà été confrontés auparavant.
Harry descendait les escaliers et retournait sur le même rocher, celui de la dernière fois.
Il regardait longuement la mer, une fois encore. Quelques minutes après, il se redressait légèrement pour attraper un objet dans sa poche puis il se replaçait correctement sur son rocher. Il tenait son téléphone dans les mains, ce qui était vraiment inhabituel, lorsqu'il était sur les plages ou dans les bois, il ne sortait jamais d'objet, il était juste là, en train de marcher et d'observer ce qui se trouvait autour de lui. Je m'étais longtemps questionné sur la raison pour laquelle il faisait ce genre de chose, mais il n'avait pas l'air de vraiment chercher quelque chose non plus, c'était comme si ces sorties étaient dans le seul but de l'apaiser.

"Photograph" (L.S) [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant